A Casablanca, la pratique du sport se démocratise avec le street workout

Au bord des plages, au milieu des espaces verts, des parcs ou tout simplement sur les trottoirs, le « Street workout » ou sport de rue à Casablanca fait de plus en plus d’adeptes et se présente désormais comme une discipline à part entière et un moyen de promotion et démocratiser le sport.

Alliant des formes de force, de souplesse et d’équilibre, le sport, à mi-chemin entre la gymnastique et la musculation, se pratique principalement dans la rue, épargnant aux jeunes adeptes les sommes astronomiques à débourser pour les abonnements en salle. Les terrains de sport bondés de la Ville Blanche, favorisant ainsi l’accès au sport pour tous.

Ces dernières années, plusieurs quartiers de la ville ont vu l’essor des « gyms », ou espaces sportifs de plein air, notamment les tractions et autres pièges de musculation que l’on trouve dans les salles de sport, faisant de ce sport l’un des domaines les plus innovants et les plus économiques.

En plus de continuer à gagner en popularité, cette pratique urbaine permet de renforcer plusieurs habiletés physiques, soit l’endurance musculaire, l’équilibre, la coordination, la force et l’agilité, tout en luttant contre la sédentarité et l’obésité.

Située au cœur de la capitale économique, la plage de Lalla Meryem est considérée comme l’un des principaux « terrains d’entraînement » à la disposition des amateurs de ce sport de rue. Chaque après-midi, des groupes de jeunes se succèdent pour prendre la barre. Là, Mohamed El Haouti, 23 ans, qui pratique ce sport depuis 6 ans, parle de sa passion.

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J’ai découvert le « street training » grâce à des amis en 2016. Depuis, je suis tombé sous le charme de ce sport accessible, pas cher, gratuit et hautement bénéfique pour le corps et l’esprit, qui offre les bienfaits de l’exercice en plein air sans inscription. salles de sport chères et bondées », a-t-il déclaré.

Dans une déclaration à la chaîne d’information continue de la MAP M24, Mohamed a expliqué que pour éviter les risques de blessures, le sport se compose d’une partie statique basée sur la force et d’une partie dynamique basée sur le freestyle, qui se pratique sur le sable.

Été comme hiver, les jeunes adeptes des exercices de rue se retrouvent pour s’entraîner et assouvir leur passion du sport, malgré les difficultés climatiques de la saison estivale, note le travailleur de rue.

Afin de pratiquer leur sport favori, les jeunes casablancais ont créé des « terrains d’entraînement » aux quatre coins de la métropole, a-t-il indiqué, notant que la mairie a également commencé à créer plusieurs surfaces sportives de plein air. au profit des passionnés.

Mohamed a également déploré l’absence d’une fédération pour prendre ce type de discipline sous ses auspices, exprimant son désir de voir davantage d’espaces dédiés à la pratique et de voir le sport se développer davantage dans le Royaume.

Ouverte à toutes les tranches d’âge et aux deux sexes, les filles ont également participé à la discipline, malgré son caractère plutôt dangereux et ses risques directs. Khawla Talibi en est un parfait exemple.

Khawla, 26 ans, qui pratique le « street training » depuis 5 ans, dit avoir appris à explorer, contrôler et pousser son corps grâce au sport. « En tant que fille, je n’ai aucune difficulté à m’intégrer dans des groupes d’entraînement, composés majoritairement de garçons, qui n’hésitent pas à m’aider, à me soutenir et à me donner des conseils pour développer et améliorer mes performances », confirme Khawla.

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Ce jeune travailleur de rue qui souhaite participer à des compétitions de « street workout » et développer son niveau et ses capacités, note également quelques difficultés liées à la disponibilité du matériel, qui l’empêchent souvent de s’entraîner et donc de réaliser son rêve.

En ce sens, elle a exprimé son souhait de voir des parcs mieux équipés aux quatre coins du royaume et de voir plus de filles pratiquer ce sport à prédominance masculine.