Vivre et étudier dans la deuxième ville étudiante de France entraînera cette année encore des surcoûts, selon l’association Gaelis (Groupement des associations et élus étudiants de Lyon indépendant et solidaire), qui regroupe 58 associations étudiantes sur Lyon et Bourg-en- En Bresse, les frais d’admission à l’université en 2022 seront de 2 516,59 euros.
Après deux années marquées par les conséquences de la crise sanitaire et notamment le poids de la distance, la rentrée 2022 sera cette fois plombée par un contexte d’inflation galopante depuis le début de l’année sur l’ensemble du portefeuille français : selon à l’INSEE, +6,1% ont été recensés en juillet, et même jusqu’à +9% sont attendus d’ici décembre…
Il n’est donc pas surprenant que le 11e baromètre du coût de la rentrée dans l’enseignement supérieur augmente également à Lyon : avec cela, étudier dans la capitale des Gaules coûte 4,42 % de plus qu’en 2021, qui accueille près de 170 000 jeunes par an.
Un nombre qui reste en deçà de la moyenne nationale, calculée par la FAGE (Association des Syndicats Généraux des Etudiants), et qui provoque pour cette année une hausse inédite de +7,38% de l’ensemble des postes de dépenses à la rentrée par rapport à l’année dernière.
« Le coût de la rentrée scolaire à Lyon augmente chaque année et n’a pas diminué. Bien sûr, cela est lié au contexte national de forte inflation, qui pèse sur tous les biens de consommation, mais aussi sur l’alimentation et le logement étudiant, avec des centres de dépenses qui ont nettement augmenté », note Laure Morin, présidente de Gaelis, elle-même étudiante sage-femme.
Une assurance logement qui flambe

Pour l’association étudiante, qui s’appuie ainsi sur la méthodologie FAGE pour calculer l’ensemble des dépenses qu’un étudiant doit débourser pour démarrer sa première année de licence à Lyon, on constate que le « décalage » entre ces augmentations et celles imposées par les mesures annoncées s’est fait jour. du gouvernement, qui « envisage une augmentation de 4% des subventions, alors que l’inflation reste supérieure à 6% cette année ».
Résultat : En 2022, les étudiants lyonnais devront faire face à plusieurs dépenses en augmentation. Avec, du côté des frais spécifiques à la rentrée (estimés à un total de 1193,88 euros en 2022), une assurance ménage qui passe ainsi de 59 à 74,2 euros (+25,76%), le matériel pédagogique, les flambent également (+15,82% à 304,58 euros), suivis des frais de scolarité (+1,15% à 265 euros), tandis que les autres postes (complémentaires soins, frais d’agence, transports) restent stables sur un an.
« L’une des surprises a été la hausse des tarifs de l’assurance habitation, à laquelle on ne s’attendait pas forcément, qui a été réévaluée au niveau national et augmentée dans toutes les villes étudiantes françaises », note Laure Morin.
Des frais de la vie courante presque tous en hausse

Les hausses sont aussi visibles un peu partout du côté du coût de la vie (estimé à 1322,71 euros par étudiant), car seule la nourriture dans les cantines de l’université ne sera pas plus chère en 2022.
La plus forte hausse se retrouve ainsi dans les postes de dépenses liés au Covid (+16,08%), suivis des abonnements téléphone et internet (+9,69%), des loisirs (+6,11%) et des consommables (+5,31%).
A noter que le poste des transports à Lyon progresse plus modérément (+4,87% à 105,5 euros), ce qui, selon la Fédération Gaelis, est freiné par la tarification sociale mise en place par la majorité écologique des transports lyonnais (TCL ) pour les jeunes et les étudiants (qui paient désormais 10 euros par mois pour les boursiers et 25 euros par mois pour les jeunes de 18 à 25 ans).
Une autre mesure, prévoyant cette fois une aide financière plus large pouvant aller jusqu’à 400 euros (le Revenu de solidarité jeune), a été mise en place à plus grande échelle par la métropole lyonnaise depuis mai 2021 pour les moins de 25 ans, mais « pour l’heure étant donné que cela reste à l’essai et ne concerne que quelques centaines de jeunes (environ 700 dossiers recensés au printemps dernier) », précise Gaelis.
Le logement, premier poste de dépenses, mais contenu par l’encadrement des loyers

Autre particularité lyonnaise : la construction de logements, qui prend de plus en plus d’importance dans le portefeuille étudiant. Et pour cause : Au vu d’un marché immobilier métropolitain toujours très tendu et des prix en constante hausse, le loyer TTC à 628,79 euros par mois reste (de loin) le premier poste de dépenses des étudiants. Cependant, cette hausse aurait été freinée cette année par le frein des prix des loyers, ce qui aurait permis de limiter la hausse à +1,61% cette année.
Cette disposition, autorisée par la loi Alur et effective au 1er novembre 2021 sur le territoire de Lyon et Villeurbanne, est saluée par la fédération Gaelis, qui y voit une « mesure de sauvetage », « même s’il y a encore des progrès à Lyon be entrepris de développer plus largement le parc de logements pour répondre au nombre de demandes de logement nécessaires ».
Bien que contesté par des représentants de bailleurs comme la FNAIM du Rhône (des associations de bailleurs avaient même porté plainte dans plusieurs villes candidates, dont Lyon), le plafonnement des loyers serait « bien respecté » sur le marché lyonnais, selon l’association étudiante provoquée. par la défense étudiante de l’association.
Cependant, cette mesure ne suffira pas à elle seule à résoudre le problème du logement étudiant, estime Gaelis, qui ne se contente pas de pointer le nécessaire développement du parc de logements « publics et privés » au sein d’un tissu lyonnais très prisé qui accueille près de 15 000 nouveaux arrivants par an. , mais aussi l’étendue de la garantie Visale, notamment par des particuliers « encore peu utilisés ».
Pour l’association Gaelis, les récentes annonces gouvernementales qui prévoient une augmentation des bourses de 4% et 3,5% APL sont « une bonne chose, mais cela reste des mesures insuffisantes par rapport aux besoins des étudiants », laures Laure Morin, qui prône plutôt une révision structurelle du système de bourses selon des critères sociaux. Elle restera également vigilante face à la hausse des prix de l’énergie, qui pourrait peser encore plus lourdement sur le second semestre 2022 avec de fortes tensions attendues sur les prix du gaz.
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