Deux semaines après le début des soldes d’hiver, les commerces de la capitale déplorent un mauvais démarrage, avec une activité en baisse de 33% par rapport à 2019 avant la crise sanitaire.
Les files d’attente interminables à l’extérieur des magasins pour le premier jour des soldes appartiennent-elles au passé ? A Paris, le début des soldes d’hiver est très chargé. Officiellement lancés le mercredi 12 janvier pour quatre semaines, ils n’attirent pas les foules.
Au cours des dix premiers jours, l’activité dans les magasins de la capitale a diminué de 33% par rapport à l’année d’avant-crise de 2019, selon les données de l’Alliance du Commerce.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce mauvais départ. D’une part, le retour du travail à distance. Comme les Français restent plus chez eux, les occasions de se promener, et donc de faire des achats impulsifs, se font plus rares. Certains télétravailleurs sont également moins soucieux de leur apparence et moins désireux d’acheter de nouveaux vêtements.
D’autre part, la peur de contracter le virus oblige certains à faire leurs achats en ligne au lieu de se rendre en magasin. De plus, les centres commerciaux, généralement très fréquentés pendant les périodes de soldes, sont peu performants.
Chute de la fréquentation de 35%

Le chiffre d’affaires des centres commerciaux du centre-ville et de la périphérie a chuté de 29% sur les dix premiers jours, rapporte encore l’Alliance du Commerce. Quant aux magasins installés en gare, ils enregistrent une baisse de 40 %.
Globalement, toutes les entreprises en France enregistrent de mauvais résultats avec une baisse de 26% de l’activité des magasins par rapport à 2019 et une baisse de 35% des effectifs.
Les commerçants sont très inquiets. Selon les données de l’Association professionnelle, le mois de janvier, mois des soldes d’hiver, est le deuxième mois d’activité pour l’habillement. Il faut surtout vendre les actions et reconstituer la trésorerie des entreprises, qui servira notamment à financer les futures collectes.
Face à ces mauvais résultats, les entreprises cherchent à pouvoir bénéficier d’activités partielles sans surcoût et des mesures de soutien mises en place pour les restaurants, cafés et autres secteurs encore touchés par la crise sanitaire.