2023 ne fait que commencer et avec elle son lot de bonnes nouvelles ! En France, la réglementation sur le CBD et les probiotiques évolue. On fait le point sur l’actualité réglementaire en nutraceutique.
La France autorise le terme « probiotiques »
2023 a bien démarré en termes d’actualité réglementaire nutraceutique. Alors que l’Espagne, les Pays-Bas, le Danemark et l’Italie avaient déjà approuvé la mention du terme « probiotiques », la France vient de franchir le cap. Interdits depuis 2012, les revendications des acteurs ont fini par payer. Le plus grand défi est maintenant d’avoir les mêmes restrictions que nos concurrents européens.
Des conditions d’utilisation encadrent l’utilisation du terme
L’utilisation de ce terme est encore soumise à certaines règles :
Un marché qui était déjà prêt
Une décision attendue depuis plusieurs années par les acteurs, mais aussi par les consommateurs, dont les ¾ souhaitaient déjà mettre une note correspondante sur les emballages des compléments alimentaires probiotiques[1]. L’an dernier, 1/3 des Français avaient consommé des probiotiques au cours des 12 derniers mois[2].
Cette nouvelle réglementation donnera un nouvel élan au marché des biotiques. Nous sommes ravis de cette nouvelle et attendons maintenant l’évolution des stratégies de communication autour de ce semestre. Allons-nous vers plus de standardisation ou plus d’innovation et de différenciation ? C’est une première étape, mais il y aura probablement plus sur le sujet : la formulation du terme prébiotiques, la capacité à faire des déclarations sur les probiotiques plus largement, un nom de catégorie pour les postbiotiques ? Quoi qu’il en soit, nous avons hâte de voir la suite !
Les fleurs et les feuilles de chanvre autorisées à la vente en France
Le CBD s’est également fait une place parmi les actualités réglementaires nutraceutiques à ne pas manquer en ce début d’année. Même si le débat sur le CBD est loin d’être clos, une nouvelle étape vient d’être franchie. Le gouvernement a enfin levé l’interdiction de commercialiser à l’état brut les fleurs et feuilles de certaines souches de chanvre contenant moins de 0,3% de THC.
L’historique de cette autorisation
En un an, nous avons vu des nouvelles réglementaires dans les nutraceutiques concernant le CBD ! Et cette décision finale était très attendue…
L’interdiction de vente a été jugée « disproportionnée »
Le Conseil d’État a constaté que le CBD :
En clair, qu’est ce qui va changer ?
Pas grand-chose, après tout, si ce n’est qu’il est désormais légal de vendre des bourgeons et des feuilles de variétés de cannabis contenant moins de 0,3 % de THC. C’est simplement une nouvelle étape qui a été franchie. Cela aura toujours un impact direct sur :
Cependant, les réglementations alimentaires et nutraceutiques restent floues dans l’attente de la décision de l’EFSA sur le CBD en tant que « nouvel aliment ». L’Agence ne dispose pas de suffisamment de données satisfaisantes pour conclure sur la sécurité de la consommation de CBD en tant qu’aliment.
A bientôt pour de nouvelles actualités réglementaires sur les nutraceutiques !
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Un article écrit avec Brice Poitau, chef de projet associé. Grâce à lui !
Crédits photo : #172692191– ©Lothar Drechsel– stock.adobe.com
[1] Synadiet, communiqué de presse, 17 mai 2021
[2] Haris interactif pour Synadiet, savoir sur les probiotiques, rapport du 21 mars 2021