Ancien site industriel de Metaleurop (69) : proposition de criblage…

Plusieurs campagnes de dépistage et de sensibilisation ont été menées depuis 1999 par les autorités sanitaires

De 1974 à 2001, METALEUROP a exploité une fonderie de plomb dans la zone industrielle d’Arnas, au nord de Villefranche sur Saône. Cette activité génère une pollution des sols environnants. Aujourd’hui, une activité de concassage en batterie est exercée sur le même site par la société Campine.

En 1999, l’ancienne Direction des affaires sanitaires et sociales (DDASS) du Rhône organise une campagne de dépistage du saturnisme infantile autour du site. Sur les 699 enfants dépistés (âgés de 0 à 12 ans et vivant, gardés ou scolarisés dans un rayon de 1 kilomètre autour du site), 15 ont eu une perte de sang supérieure à 100 µg/L (seuil en vigueur à l’époque, abaissé à 50 µg). / L en juin 2015). En 2004, un nouveau dépistage est organisé pour 20 enfants et 1 femme enceinte qui vivent dans un rayon de 450 mètres autour du site. Les résultats ont montré que 2 dépassait 100 µg/L.

En 2015 et 2019, l’Agence régionale de santé (créée en 2010) a mené une campagne de sensibilisation auprès des médecins sur l’importance du dépistage du saturnisme chez les enfants et les femmes enceintes en présence de sources ou de facteurs de risque.

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Aucun cas de saturnisme infantile déclaré à l’ARS ces 10 dernières années

Le saturnisme infantile est l’une des 36 maladies qui doivent être déclarées par les professionnels de la santé aux autorités sanitaires. Au cours des 10 dernières années, aucun cas de saturnisme chez les enfants n’a été signalé à l’Agence Régionale de Santé autour de l’ancien site METALEUROP.

Cependant, en raison de l’évocation de l’activité de METALEUROP dans l’actualité récente, la Préfecture du Rhône et l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec Villefranche-Beaujolais-Saône et les villes d’Arnas, Gleizé et Villefranche-sur-Saône , la décision prise de faire bénéficier les enfants et les femmes enceintes vivant dans une large zone autour du site d’un test de dépistage du saturnisme par la réalisation d’une plombémie (plomb dans le sang).

Le saturnisme infantile

Les signes d’intoxication sont aspécifiques et souvent non détectés à l’examen clinique. C’est la raison pour laquelle seul le dosage du plomb dans le sang (réalisation d’une plombémie) permet de détecter les cas de saturnisme infantile, définis par une plombémie supérieure ou égale à 50 microgrammes de plomb par litre de sang (> 50 mcg/l).

Les jeunes enfants sont plus à risque d’empoisonnement au plomb en raison de leur comportement (souvent mettre leurs mains ou des objets dans leur bouche), un coefficient d’absorption digestif élevé et leur système nerveux en développement.

Les femmes enceintes sont également une population sensible en raison des risques pour l’enfant à naître. Ainsi, un dépistage du saturnisme est proposé aux enfants et aux femmes enceintes.

Un dépistage proposé à une large population et pris en charge à 100% par l’Assurance maladie

Grâce à la cotisation de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et de la Mutualité sociale agricole (MSA) du Rhône, les familles habitant le périmètre délimité et couvertes par l’assurance maladie générale et agricole recevront en janvier une lettre d’information, accompagnée d’un écran bon .

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Environ 2 000 enfants de moins de 18 ans et femmes enceintes qui vivent dans la zone en question se voient désormais proposer des tests sanguins.

Ces dépistages sont pris en charge à 100% par l’assurance maladie. Les bons sont valables jusqu’au 31 juillet 2023 et permettent aux familles de se rendre au laboratoire d’analyse de leur choix ou de faire appel à une infirmière pour faire la prise de sang.

Pour les familles relevant d’un autre régime de sécurité sociale ou dont les enfants sont scolarisés ou gardés sur le territoire, mais qui n’y habitent pas

Ils sont informés par les prestataires de services de garde, les crèches, les écoles, les municipalités, les spécialistes de santé (infirmières, maternités) ou les médias et invités à consulter leur médecin, qui peut prescrire une transfusion sanguine. Ces niveaux de plomb dans le sang seront également couverts à 100 % pour les enfants et les femmes enceintes.

Le secteur retenu est plus vaste que lors des précédentes campagnes de dépistage

Le secteur élu a été défini en lien avec les élus. Il est plus important que lors des précédentes campagnes de dépistage de 1999 et 2004, de sorte que tous les habitants inquiets de l’exposition potentielle au plomb de leurs enfants ou de ceux des femmes enceintes ont facilement accès à un test de dépistage du saturnisme.

Le système national de surveillance du saturnisme des enfants permettra d’évaluer l’opération, tant sur le nombre de taux d’empoisonnement du sang, que sur les résultats de ces taux d’empoisonnement du sang (nombre de taux de plomb supérieurs à 50 µg/L).

L’ARS a également demandé à la CPAM et à la MSA de lui remettre un rapport mensuel sur le nombre de tests de dépistage réalisés dans le cadre de cette opération.

Les autorités de l’État communiquent les résultats obtenus à partir de leur site Web, qui sont régulièrement mis à jour.

Zone géographique retenue pour le dépistage du saturnisme pris en charge par l’assurance maladie