Assurance habitation : dans quelles régions les primes ont-elles le plus augmenté ?

Publié le 24 juin 2022 à 10 h 48 Source : JT 13 h 00 en semaine

Publié le 24 juin 2022 à 10h48

Alors que les intempéries se multiplient, une hausse des tarifs d’assurance est attendue.À cause notamment du dérèglement climatique, les prix ont déjà bondi de 33% en moyenne en France ces dix dernières années.Certaines régions sont plus à risques que d’autres,.

À mesure que le mauvais temps augmente, les taux d’assurance devraient augmenter.

En raison notamment du changement climatique, les prix ont déjà augmenté en moyenne de 33 % en France au cours de la dernière décennie.

Certaines zones sont plus à risque que d’autres.

Dans ses dossiers soigneusement organisés par date, Paulette Houlle, habitante de Saint-Barthélémy-d’Anjou dans le Maine-et-Loire, a conservé tous les documents relatifs à son assurance habitation. A la lecture des chiffres, le constat est implacable : « En 2012 c’était 460 euros. En 2022 c’est désormais 528 euros ». Il s’agit d’une augmentation de 68 euros sur une décennie, ce qui représente une augmentation de 15 %.

Pour expliquer cette facture brûlante, le propriétaire indique « très probablement beaucoup de dégâts » qui se seraient multipliés en dix ans, ajoutant que « les risques augmentent ». La répétition d’épisodes climatiques de forte intensité, comme les gelées, les orages de grêle, les sécheresses, les températures élevées ou les inondations, provoque en effet une hausse des prix partout sur le territoire. En dix ans, les primes d’assurance habitation ont augmenté de 33% à l’échelle nationale sous l’effet du changement climatique notamment, selon une étude du comparateur Assurland.com. En mars, le site notait dans un article du Journal du Dimanche que la cotisation moyenne était passée de 100 € en 2010 à 138,50 € en 2022.

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Selon Le Parisien, les sinistres liés au risque climatique, touchant un Français sur deux, représentaient 1 milliard d’euros par an dans les années 1980, puis 3 milliards d’euros depuis 2000, atteignant près de 4 milliards d’euros par an dans les années 1980. cinq dernières années. France Assureurs, fédération qui regroupe toutes les entreprises, prévoit de multiplier par trois le coût des sinistres d’ici 2050. Quant à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), gendarme du secteur, elle s’attend à une augmentation du montant des primes entre 113 et 200 % au cours des vingt prochaines années.

Dans le détail, la région où la contribution est actuellement la plus faible est la Bretagne, selon l’étude Assurland : 171 euros, contre 216 euros au niveau national. Au contraire, il atteint des sommets en Île-de-France (242 euros) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (240 euros). Quant à l’évolution des prix, c’est aussi en Bretagne que la hausse des prix est la plus lente, avec une hausse de 18,8 % sur les dix dernières années. Quant aux Pays de la Loire, Normandie, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, ils restent en deçà de la hausse de 30 % en dix ans.

Ce seuil est franchi dans les autres régions : Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec des pics même supérieurs à 40 % pour l’Occitanie. Les régions du sud-est sont en effet « particulièrement exposées aux risques météorologiques (sécheresses, épisodes des Cévennes, etc.) », observe Assurland. Ce n’est que ces dernières années qu’il y a eu des crues dans l’Aude en 2018, dans le Var et dans les Alpes Maritimes fin 2019, et la tempête Alex qui a englouti les vallées de la Roya et de la Vésubie notamment en octobre 2020.

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Quant à la sécheresse, endémique depuis plusieurs semaines en France, elle pourrait faire exploser encore plus les prix dans les années à venir : elle causerait 43 milliards d’euros de dégâts cumulés d’ici 2050, selon France Assureur, cité par Assurland. Cependant, il convient de noter que les tarifs tiennent également compte d’autres critères, comme le niveau des arriérés, qui varie d’une région à l’autre.

« Vu la fréquence, la récurrence des événements, les dégâts coûtent de plus en plus », explique Stéphanie Duraffourd, porte-parole d’Assurland, dans le reportage de TF1. « Les événements de la Pentecôte (marquée par de violents orages, NDLR) ont été révélés à 950 millions d’euros en dédommagements. Ces événements vont être de plus en plus nombreux à survenir et vont coûter de plus en plus cher », poursuit- Elle.

Du coup, « certains assureurs commencent aussi à ne plus vouloir couvrir des zones trop exposées », voire « y proposent des contrats à un prix prohibitif, ce qui revient à peu près au même », selon Assurland. A tel point que le comparateur craint que certaines personnes se passent d’assurance à cause des tarifs proposés. Par ailleurs, les maisons sont les plus exposées à ces risques : leur prime d’assurance, égale à 260 euros en moyenne, augmente plus que celle des appartements, dont la contribution s’élève en moyenne à 180 euros.

Maëlane Loaec | TF1 rapporte Cyril Adriaens-Allemand, Michael Guiheux, Régis Roiné

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