Toutes les entreprises n’étaient pas prêtes à passer au télétravail généralisé au moment des confinements instaurés pour lutter contre la propagation du Covid-19. Face à ces réactions clients, Assurup a mis en place une assurance qui couvre à la fois les besoins du salarié et les responsabilités de l’employeur, quel que soit le lieu de travail.
La crise du Covid-19 a bouleversé les habitudes de travail de nombreuses entreprises. En mars 2020, presque du jour au lendemain, une grande majorité des 30 millions de salariés français sont passés au télétravail complet. Un casse-tête pour certains employeurs, qui n’étaient pas adeptes de ce mode de fonctionnement et qui n’avaient pas prévu ce scénario. Le courtier d’assurances Assurup, qui conçoit ses offres pour les petites et moyennes entreprises, a été approché par certains de ses clients qui souhaitaient mieux couvrir leurs salariés en cas d’urgence. « Les événements ont rendu le télétravail imposé sans préparation. On nous a demandé comment gérer le risque encouru », explique à Maddyness Jérémy Dahan, directeur commercial et co-fondateur d’AssurTech, qui constate que les offres des acteurs traditionnels du secteur ne répondent pas à toutes les situations.
Les assureurs ne couvrent pas tous les besoins
« Il y a un trou dans la raquette », note Jérémy Dahan, qui a voulu imaginer une offre qui « donne les mêmes garanties au bureau qu’ailleurs ». De quoi alléger les formalités administratives des clients d’Assurup, qui n’ont plus à vérifier au cas par cas ce que couvrent les contrats souscrits par leurs salariés. « Les entreprises devaient s’assurer que leur assurance habitation couvre le télétravail. Notre offre, qui couvre à la fois les salariés où qu’ils se trouvent et la responsabilité civile de l’employeur, leur facilite la vie. »
« Ce contrat, c’est dire aux entreprises : ‘Ne vous inquiétez pas’. Elles sont couvertes dans tous les cas », insiste Jérémy Dahan. C’est l’argument de la startup business. En effet, les assureurs traditionnels utilisent l’assurance du domicile des leurs clients particuliers pour les couvrir en cas de télétravail mais uniquement à domicile – et non entre amis, en famille ou en location.Afin de combiner son offre, AssurTech a donc identifié différentes « briques » parmi les -assureurs – assurance habitation, responsabilité civile , etc. – qui, une fois réunies, forment une garantie qui couvre tous les cas. » Cela a conduit à un package, qui correspond bien aux entreprises de 0 à 1 000 salariés « , commente Jérémy Dahan .
Le dirigeant, qui affirme avoir commandé une étude sur la question, assure que « le télétravail n’augmente pas drastiquement le nombre de demandes » rapportées. Cela permet à la start-up de proposer son offre, finalement assemblée avec un seul partenaire, à un prix « évolutif » en fonction du nombre de salariés de ses entreprises clientes : de 13 euros par mois à 10 salariés ou moins pour 180 euros pour 1 000 .
1 500 souscriptions espérées d’ici à 2022

Nombre de jours maximum, zone géographique limitée… Assurup prétend « permettre aux salariés de travailler de n’importe où et à tout moment », en assouplissant les restrictions qui s’appliquent souvent au télétravail. « Tout est centralisé par l’entreprise et le salarié n’a plus à s’occuper de rien », précise Jérémy Dahan. De quoi éviter les conflits entre les deux parties lorsqu’un incident survient : « disons que vous travaillez depuis un hôtel ou un espace de coworking. Votre ordinateur est piraté à cause d’une connexion mal protégée, vous perdez des données stratégiques ou le site internet de l’entreprise le vôtre tombe en panne ». ce dernier est alors indemnisé en fonction de l’importance du sinistre jusqu’au plafond d’assurance, fixé à 8 millions d’euros.Sur les quelque 4 000 clients InsurTech, environ 100 ont souscrit à cette nouvelle offre.C’est notamment le cas de la néo-banque Qonto.
Et Assurup a des objectifs ambitieux. L’entreprise, qui entend attirer ses propres clients avant d’en attirer d’autres, table sur 1 500 abonnements à son offre de télétravail d’ici début 2022. Les scale-up comme Aircall, Payfit ou Lydia font des candidats idéaux parmi les références clients InsurTech. « La problématique est déjà intégrée par la plupart des entreprises. Et plus vous avez de personnel, plus l’offre est intéressante », explique Jérémy Dahan, qui rappelle que la startup a récemment étendu son service aux professions médicales et paramédicales. Assurup, qui assure la couverture d’un millier d’activités différentes à travers ses 15 contrats d’assurance, vise à atteindre 10 000 clients d’ici fin 2022. Pour ce faire, elle procède à une deuxième levée de fonds, afin d’amorcer son expansion internationale. Avec un marché similaire à la France, l’Europe du Sud est en ligne de mire.