Tous les assurés sont libres de changer d’assurance maladie pour choisir une assurance de base moins chère. Cependant, il existe un certain nombre de paramètres à respecter en termes de délais et de procédures.
Les assureurs-maladie ont jusqu’au 31 octobre pour notifier aux assurés les primes qui les attendent en 2023. Toutefois, ces derniers peuvent se rendre dès aujourd’hui sur des sites de calcul de primes en ligne comme Priminfo (comparaison avec l’Office fédéral de la santé publique – OFSP), comparateur ch ou bonus. .ch pour trouver les offres les plus rentables.
Qu’il trouve des primes moins chères ou qu’il veuille simplement changer d’assurance maladie, tout assuré a le droit de le faire. Cependant, il doit envoyer un avis de résiliation de son assurance avant le 30 novembre. Attention, dans ce cas, il s’agit de la date de réception et non de la date de livraison d’origine.
Pour éviter les mauvaises surprises et obtenir une preuve de la date de livraison, l’OFSP recommande d’envoyer la lettre de résiliation par courrier recommandé au plus tard le 15 novembre. Il est à noter que des lettres types de résiliation sont disponibles notamment sur le site de la Fédération romande des consommateurs ou sur Priminfo.
Parallèlement, l’assuré doit s’affilier à une nouvelle caisse maladie. Il lui suffisait d’utiliser le formulaire d’adhésion. Le changement de fonds prend effet lorsque la nouvelle compagnie d’assurance a communiqué à l’ancienne qu’elle protège le client, sans interruption de couverture.
A noter que les personnes bénéficiant des déductions dites « régulières », soit 300 francs pour les adultes et 0 francs pour les enfants, peuvent changer d’assurance en juillet. Ils doivent informer leur caisse d’assurance maladie avant le 31 mars. Cependant, cette option n’est pas possible pour les assurés avec des franchises plus élevées ou avec des options de prestations limitées, entre autres.
L’assuré peut également décider de modifier la déduction au 1er janvier 2023. S’il choisit une déduction inférieure, il doit le communiquer, toujours par écrit, à sa caisse d’assurance maladie avant le 30 novembre. En revanche, s’il souhaite passer à une déduction plus élevée, il a jusqu’au 31 décembre pour en aviser sa compagnie d’assurance.
Si l’assuré souhaite passer d’une forme d’assurance comportant un choix limité de prestations (médecin de famille, consultation préalable par téléphone) à une assurance avec choix d’un médecin indépendant, il doit en aviser par écrit sa compagnie d’assurance, avant le 30 novembre.
En revanche, l’assuré souhaitant passer d’un modèle d’assurance avec libre choix du médecin à un modèle à prestations limitées peut le faire à tout moment de l’année.
A noter également que dans le cadre de l’assurance de base, les caisses maladie doivent accepter les nouveaux assurés « sans condition et sans délai, quels que soient leur âge et leur état de santé », affirme l’OFSP. Cependant, ce n’est pas le cas des assureurs supplémentaires qui ont le droit de demander un questionnaire de santé.
Enfin, il convient également de noter que les caisses d’assurance maladie n’ont pas le droit d’obliger l’assuré à résilier son assurance complémentaire même s’il a choisi de changer de caisse pour l’assurance de base. En revanche, l’assuré ne peut pas quitter sa caisse d’assurance maladie s’il doit encore des primes ou des factures impayées.
L’OFSP a mis en place une ligne téléphonique pour répondre aux questions des assurés
Le gouvernement de la région de Neuchâtel veut agir contre les primes d’assurance maladie élevées. Il voulait limiter la consommation des services médicaux.
Dans la région de Neuchâtel, les primes d’assurance maladie ont le plus augmenté en Suisse, avec 9,5%.
La loi sur l’assurance maladie ne fixe pas de limites, ni pour le financement ni pour la consommation des services médicaux. En tant que tel, le système se retrouve en grande difficulté, a déclaré mardi le directeur de la santé publique de Neuchâtel, Laurent Kurth.
Il faut donc que la politique reprenne la main pour fixer des priorités claires dans le secteur de la santé, a poursuivi Laurent Kurth.
Pour le Gouvernement jurassien, l’annonce de la prime 2023 a un goût amer pour le ménage jurassien, qui va connaître une hausse de prime LAMal « spéciale ». Mais il note aussi les grandes différences entre les compagnies d’assurance. Certains prévoient des augmentations de plus de 15 % tandis que d’autres annoncent des baisses.
La baisse des primes n’a pu se faire que grâce à la mise en place de réformes fortes, attendues mardi dans le canton du Jura, qui a subi la deuxième plus forte hausse du canton romand. On constate que la marge de manœuvre cantonale est limitée, mais des efforts importants sont faits dans les domaines où il est possible d’agir, notamment dans le cadre de la planification hospitalière.
Pour les autorités jurassiennes, des mesures plus fortes sont attendues au niveau fédéral sur les volets des première et deuxième mesures visant à limiter la hausse des coûts.
La fusion d’Arcosana et de CSS entraînera des changements pour plus d’un quart de la population cantonale. En effet, plus de 20’000 Jurassiens sont assurés auprès d’Arcosana et risquent de subir une augmentation significative selon leur modèle d’assurance, note le canton.
Les caisses maladie Santésuisse et Curafutura ont appelé les politiciens à prendre des mesures décisives pour réduire les coûts de la santé. Parce qu’ils craignent que la hausse des coûts – et donc des primes – ne se poursuive.
Malheureusement, aucun renversement de tendance (à la hausse des coûts) n’est en vue, ni pour cette année, ni pour l’année prochaine, a prévenu mardi Santésuisse. « Afin de fournir un soulagement à long terme aux payeurs de primes, les politiciens sont tenus de mettre en œuvre des mesures de contrôle rentables. »
Les coûts en assurance de base ont augmenté de 6,4% en 2021, et pour l’année en cours, une nouvelle augmentation de 4% est attendue, souligne l’organisation.
Face à une volonté politique perçue comme insuffisante, Santésuisse a proposé quatre pistes pour réduire efficacement les coûts. Il a invoqué un forfait pour les prestations médicales (rémunération du même prix pour des prestations similaires), assurant que « la tarification au forfait a fait ses preuves au fil des années dans les domaines stationnaires, par exemple ».
Santésuisse a également demandé de réduire les offres médicales excessives, appelant les cantons à jouer un rôle actif dans la limitation du nombre de médecins.
En ce qui concerne les médicaments, l’organisation réclame plus de génériques à des prix plus bas, une adaptation de la réglementation des marges des pharmaciens et l’exploitation des « économies potentielles » dans des domaines thérapeutiques de plus en plus coûteux. Enfin, les États devraient accélérer les procédures d’ETS (évaluation des technologies de la santé) et exclure systématiquement les services du catalogue qui ne répondent pas aux critères.
Curafutura, pour sa part, déplore le « retard » de la réforme du système de santé. S’ils entrent en vigueur en 2021, les nouveaux tarifs médicaux de Tardoc permettraient d’économiser plus de 500 millions de francs, estime-t-il. Le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (EFAS) permettra d’économiser au moins un milliard de francs.
En outre, la révision du système de marge de distribution des médicaments augmentera la part des médicaments génériques, qui est encore très faible en Suisse à environ 20%, a déclaré Curafutura.
« La révision des marges de distribution des médicaments permettra de réaliser des économies immédiates de 60 millions de francs, qui s’ajouteront à des économies de plusieurs centaines de millions grâce au remplacement des médicaments originaux par des génériques et des biosimilaires. Ensemble, ces trois réformes démontrent le potentiel de réduction des coûts de plus de 5 % des primes totales », selon l’organisation.
De plus, « les prix des médicaments sont trop élevés en Suisse », critique encore Curafutura : les médicaments protégés par des brevets sont presque 9 % plus chers en Suisse qu’en Europe. La différence pour les préparations originales dont les brevets ont expiré est de 15 %.
Quant aux génériques, leurs prix sont deux fois plus élevés, précise la faîtière, qui tire la sonnette d’alarme sur la baisse du niveau de solvabilité des assureurs.
Le président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé (CDS) Lukas Engelberger a regretté la forte augmentation des primes maladie en 2023, pourtant attendue. Il craint que la hausse continue des coûts des soins de santé n’entraîne de nouvelles augmentations.
L’augmentation des primes est compréhensible, après une baisse temporaire des coûts des soins de santé liée aux restrictions pendant la pandémie de Covid-19, a déclaré mardi Lukas Engelberger à Keystone-ATS. Cependant, il estime que l’augmentation de la prime moyenne de 6,6 % est inférieure à diverses estimations.
Après la crise du coronavirus, il y a eu une augmentation des consultations médicales et des visites aux urgences, a poursuivi Lukas Engelberger. Ces découvertes et les avancées médico-techniques indiquent que les coûts, et donc les primes, continueront d’augmenter.
Pour CDS, les cantons ont su démontrer qu’ils étaient capables de freiner la croissance des coûts. Ainsi, selon Lukas Engelberger, également ministre de la Santé du canton de Bâle-Ville, la hausse des coûts dans le secteur stationnaire, qui peut être maîtrisé par le canton, est moins prononcée que dans d’autres domaines.
Le CDS se félicite que les assureurs-maladie aient réduit leurs réserves : « Les déficits pour 2021 et ceux attendus pour 2022 sont exclusivement à la charge des réserves ». La baisse des réserves excédentaires devrait se poursuivre.
Pour freiner la hausse des primes, les caisses-maladie suisses ont été ajoutées à leurs réserves. Selon les experts, la hausse des primes s’est donc modérée ces dernières années. Le ratio de solvabilité des caisses d’assurance maladie a baissé, mais toutes répondent aux exigences minimales.
Selon le test de solvabilité prescrit par la loi sur l’assurance-maladie, 37 caisses-maladie ont affiché des taux de solvabilité en baisse en 2022, a indiqué mardi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). En 2021, il n’y en aura que 16. La dernière fois que tant de fonds ont dû faire face à une solvabilité en baisse, c’était en 2016.
En 2022 encore, le niveau de solvabilité – c’est-à-dire le rapport entre les réserves et un montant minimum déterminé – reste stable chez les deux assureurs, par rapport aux huit années précédentes. Deux compagnies d’assurance ont affiché une augmentation de leur niveau de solvabilité par rapport aux 25 années précédentes. Le test de solvabilité est toujours effectué en début d’année.
Pour dix assureurs représentant plus d’un tiers des assurés, le taux de solvabilité a baissé (entre 50 et 75%) par rapport à 2021. Douze assureurs représentant plus d’un quart des assurés ont connu une baisse des taux d’intérêt (de 25 à 50%).
En 2022, les niveaux de solvabilité des principales caisses maladie présentes sont les suivants : Helsana (158%), CSS (212%), Swica (135%), Assura (130%), Concordia (177%), CPT (15 % ) ) ou Visas (224%).
Début 2022, le montant des réserves disponibles avait légèrement diminué à 12,1 milliards de francs (pour un minimum légal de 7,4 milliards), contre 12,4 milliards au second semestre 2021. Selon les projections de la compagnie d’assurances pour juillet 2022, les réserves disponibles devraient être ramené à 9,5 milliards d’ici début 2023.
La région fribourgeoise augmentera les subventions à l’assurance-maladie de 7,4 millions de francs l’an prochain. Plus d’un quart de la population cantonaise a déjà bénéficié de primes réduites.
Au total, plus de 192 millions de francs ont été budgétés pour 2023, a indiqué mardi l’Etat de Fribourg dans un communiqué. Canton a enregistré une augmentation moyenne de 7,3 % des primes. Parmi les cantons latins, seul le Valais a une prime moyenne inférieure à celle du canton de Fribourg.
Les augmentations de primes « récurrentes » ont un effet significatif sur le budget des ménages, indiquent les cantons. « Reconnaissant son rôle dans la maîtrise des dépenses de santé et (…) le ralentissement de la hausse des primes », il agit notamment sur la planification et la gestion des soins dans le secteur hospitalier.
Fribourg participe également à l’initiative cantonale encourageant les services ambulatoires pour plusieurs domaines d’intervention. Canton se félicite une fois de plus de la démarche de réduction des réserves accumulées ces dernières années par les compagnies d’assurance et estime qu’elle doit se poursuivre.
« C’est un retour juste, mais l’augmentation reste importante », a déclaré mardi le conseiller d’Etat genevois Mauro Poggia, en charge de la Santé. À terme, les primes d’assurance maladie augmenteront en moyenne de 4,7 %, contre 6,6 % au niveau national.
« Cette augmentation est bien sûr due à des opérations en retard par rapport à 2021 », a déclaré le juge interrogé par Keystone-ATS. Cependant, le montant de la prime ne dépend pas uniquement des frais de santé. Les réserves, les primes reçues et les rendements boursiers sont également pris en compte. « Toutes les informations ne sont pas communiquées au canton. Le processus est opaque », a-t-il critiqué.
Au 1er janvier, les réserves des compagnies d’assurances s’élevaient à 12,1 milliards de francs, dont un excédent de 4,6 milliards. « La Confédération ne nous a pas demandé d’utiliser la quote-part pour amortir la prime », déplore le conseiller d’État, qui a toujours dénoncé le fait que ses réserves soient nationales et non territoriales.
Cependant, Genève met tout en œuvre pour limiter les coûts, notamment en favorisant les soins à domicile et la coordination dans la prise en charge des patients âgés. De plus, le canton limite le nombre de nouveaux médecins dans le domaine ambulatoire d’octobre à l’offre actuelle.
Le Conseil d’Etat valaisan veut augmenter ses subventions à l’assurance maladie l’an prochain, pour aider les ménages à faibles revenus à faire face à la hausse des primes. Il proposera à la DPR d’allouer 14 millions supplémentaires par rapport à 2022.
Le Conseil suprême doit décider d’ici décembre le montant total de 239,2 millions de francs pour les réductions individuelles de primes d’assurance maladie, a indiqué mardi le gouvernement départemental dans un communiqué.
Le Valais a enregistré une augmentation moyenne des primes de 5,8%. Cette hausse est inférieure à la moyenne suisse (+6,6%), mais aura tout de même un « impact significatif » sur les assurés du canton, a souligné sur Facebook le conseiller d’Etat chargé de la santé, des affaires sociales et culturelles Mathias Reynard.
La prime moyenne du Vieux Pays sera à nouveau la plus rémunératrice des cantons romands. Au niveau suisse, les cantons passeront du 17e au 14e, a précisé le Conseil d’Etat. « N’oubliez pas de comparer les primes, les assurances et les modèles d’assurance pour faire des économies significatives », ajoute Mathias Reynard.
Les ménages suisses peuvent limiter l’augmentation de leurs primes d’assurance maladie en changeant de caisse ou de type d’assurance, selon les experts. Ils pouvaient ainsi économiser plusieurs centaines de francs par mois.
Les assurés peuvent, par exemple, réduire le « choc » en changeant de compagnie d’assurance et en passant à des fonds moins chers, indique le comparateur en ligne Moneyland.ch dans un communiqué publié mardi. « Si vous voulez économiser, il faut comparer les primes », résume son directeur Benjamin Manz.
Moneyland et son concurrent Comparis proposent également de choisir la réduction la plus élevée (2500 francs) ou la plus faible (300 francs). « Une franchise entre les deux n’en vaut pas la peine », ont-ils déclaré.
Dans son communiqué, Moneyland donne l’exemple d’une famille bâloise composée de deux adultes et de deux enfants nés en 2003 et 2007. Ils pourraient économiser 830 francs par mois, soit 10’000 francs par an, en passant du plus cher. des fonds pour les plus rentables. Et ce, qu’il choisisse la franchise la plus élevée ou la plus basse.
L’Union syndicale suisse (USS) a évoqué le « véritable choc de la prime santé ». Pour la faîtière syndicale, la seule voie pérenne « est de faire venir une part du financement par le biais de ressources perçues », comme ailleurs en Europe.
Il s’agit de l’initiative de réduction des primes du PS et des revendications et contre-projets de l’USS adoptés par le Conseil national, a écrit l’USS mardi lors de l’annonce d’une forte hausse des primes 2023. Elle regrette la récente décision. Conseil d’Etat de ne pas discuter de la question de la réduction des primes pour le moment.
Les mesures de contrôle des coûts « ne suffiront jamais à construire un système de santé suisse sur la base d’un financement social durable », a souligné l’USS. La prime santé pèse sur les petits et moyens budgets car les cantons notamment n’ont pas adapté leur participation aux frais : sur les 10 dernières années, les subventions ont baissé en termes réels dans 19 des 26 cantons.
Et de souligner que la hausse de 6,6% de l’assurance de base est de loin la plus forte depuis « longtemps ». « Cette charge supplémentaire est au-delà de ce qu’elle peut supporter, et pas seulement dans le contexte tendu que nous vivons en ce moment (hausse des prix de l’énergie, etc.) », a écrit l’USS.
Des extensions de subventions sont nécessaires pour faire face aux augmentations importantes des primes de santé, a prévu Caritas mardi. Beaucoup de gens, qui sont proches du seuil de pauvreté, vivent des moments difficiles.
L’association catholique a mis en avant, dans son communiqué, sa propre expérience sur le terrain : les ménages à faible revenu qui n’ont pas bénéficié des subventions de l’assurance maladie, ou qui n’en ont eu qu’une partie, ont aujourd’hui cruellement besoin de cette aide.
Les subventions sont l’un des moyens les plus importants de lutter contre la pauvreté, note Caritas, qui appelle à l’expansion de cet instrument pour soulager les familles et les communautés à faible revenu.
Actuellement, 722’000 personnes sont touchées par la pauvreté en Suisse, rappelle l’organisation. Presque autant vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté. « Toute hausse des dépenses peut entraîner une plongée dans la pauvreté », d’autant que la hausse annoncée mardi s’inscrit dans le contexte d’inflation mondiale.
Pour Peter Lack, directeur de Caritas Suisse, pour qui des réductions de primes devraient être ciblées. Les 20% de la population aux revenus les plus faibles devraient consacrer plus de 10% de leur budget aux primes, observe encore l’organisation.
La hausse importante des primes santé pour 2023 est « l’aboutissement d’un échec collectif annoncé », a dénoncé mardi la Fédération francophone des consommateurs (FRC). Selon lui, rien n’a été fait au profit de l’assuré.
Pour la FRC, la responsabilité de « l’ensemble des prestataires » est engagée. « Alors que les gains ont été modérés ces quatre dernières années, ces joueurs ont tout fait pour prendre des mesures ambitieuses, d’autant qu’ils minent leur rémunération », écrit-il dans un communiqué.
Un éventail de mesures permettrait d’endiguer la hausse des coûts, a assuré la FRC, citant des actions sur les prix des médicaments, des cadres pour prévenir la surprescription, la surfacturation des mesures médicales ou encore la mise en place d’un financement uniforme des soins. Mais ils ont été laissés de côté ou ils sont bloqués au parlement.
« Les assurés le paient cher, ceux qui font office de variables d’ajustement », a souligné la conseillère nationale Sophie Michaud Gigon (Verts/VD), secrétaire générale du FRC. « Ils sont les principaux donateurs du système de santé à travers leurs primes et leurs contributions directes sans aucune action en leur faveur », a-t-il ajouté.
Sophie Michaud Gigon à Berne, le 9 décembre 2019.
Le point presse d’Alain Berset est terminé, merci de nous avoir suivi.
Voici les informations importantes :
Les primes santé bondiront à nouveau en 2023, après quatre ans de stabilité. La prime moyenne sera de 334,70 francs, en hausse de 6,6% par rapport à 2022. Soit la pandémie de Covid-19, qui a fortement impacté les dépenses de santé, et l’effet de rattrapage.
La prime moyenne augmentera dans tous les cantons. La hausse sera comprise entre 3,9% et 9,5%, selon les projections publiées mardi par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). La hausse la plus significative à l’échelle nationale a été enregistrée en Suisse romande, dans le canton de Neuchâtel.
Globalement, la prime moyenne des adultes augmentera par rapport à cette année de 6,6% à 397,2 francs et des jeunes adultes de 6,3% à 279,90. Pour les enfants, la majoration serait de 5,5% pour atteindre une prime moyenne de 105 francs.
Depuis 2018, la hausse est de 1,5 % en moyenne, contre 3,8 % au cours des cinq années précédentes (2013-2018). La poussée annoncée pour 2023 est la plus forte depuis 2010 et l’une des plus importantes jamais enregistrées depuis l’introduction de la loi sur l’assurance maladie (LAMal) en 1996.
Les projections montrent que dans le canton romand, la plus faible augmentation relative se produira dans le canton de Genève. Avec une hausse de 4,7%, la prime moyenne du canton du bout du lac passera encore la barre des 400 francs en valeur absolue.
L’augmentation est inférieure à la moyenne nationale dans les cantons du Valais (5,8%), de Vaud (6,1%) et de Berne (6,4%). Cela dépasse à Fribourg (7,3%), dans le Jura (7,9%) et à Neuchâtel (9,5%).
La flambée en 2023 était principalement due à la pandémie de Covid-19 qui entraîne des coûts directs, tels que les traitements hospitaliers ou les vaccinations. Couplé à des coûts indirects, par exemple dus à des retards d’intervention médicale (effet de rattrapage), qui débuteront au second semestre 2021.
D’ici 2021, les coûts des soins de santé augmenteront à terme de 4,5 %. Et la tendance se poursuit au premier semestre 2022. Cependant, lorsque la prime 2022 est approuvée, c’est-à-dire à l’été 2021, il est impossible de prévoir une telle accélération des coûts supérieurs à la moyenne. De ce fait, la prime 2022 n’a pas été fixée à un niveau suffisamment élevé, selon l’OFSP.
Vous pouvez visionner la conférence de presse ci-dessous.
« Les personnes aux revenus les plus faibles pourront bénéficier d’aides et de subventions. La classe moyenne recevra directement cette augmentation. Que dites-vous à la classe moyenne ? a demandé un journaliste.
«Cela dépend vraiment des cantons, certains ont beaucoup fait pour les réductions de primes et il n’y a pas que les plus bas revenus qui peuvent en bénéficier. On voit que cette mise à niveau est forte, difficile et désagréable. Cela dit, que faire si on veut l’aplanir ? Si on obtient une augmentation de 1,5 % tous les ans pendant cinq ans, aujourd’hui tout le monde paiera plus », a répondu Alain Berset.
« Je trouve ça difficile, ça renforce je pense la nécessité d’avoir un bon contre-projet d’initiatives sur les primes, c’est aussi un appel aux cantons à prendre très au sérieux la question des baisses de primes. »
Interrogé sur l’annonce de la faîtière Santésuisse, qui s’attendait à une augmentation de 10%, Alain Berset a répondu que l’Office fédéral de la santé publique fixe le montant de la prime, sur la base des données transmises par les compagnies d’assurance. .
« On peut dire que ce que l’assureur a transmis à l’OFSP est assez proche de ce qui a été annoncé aujourd’hui », a poursuivi le ministre de la Santé. Il n’y a pas de grande différence. Par conséquent, la prime n’est pas fixée politiquement.
« L’année dernière, il y a eu une baisse des primes et on vous demande si ce n’était pas seulement temporaire avant la forte hausse. Vous nous dites non, que c’est sous contrôle et qu’il ne faut pas en avoir peur. Avez-vous réalisé aujourd’hui que vous aviez tort ? Arthur Grosjean, notre correspondant au Palais fédéral, a interrogé Alain Berset.
« Je dois vous dire que je dois arrêter de faire des prédictions mais je ne pense pas que quiconque ait réussi à faire des prédictions vraiment valables et quand nous étions dans ces prédictions parce que nous avons juste eu de la chance parce qu’en réalité ce qui s’est passé entre-temps était tout à fait inattendu, a répondu le ministre de la Santé.
« Nous sommes à un moment où l’augmentation relativement importante que nous constatons aujourd’hui n’a pas encore vraiment commencé, nous n’avons donc aucune raison d’imaginer que cela se passera de cette façon. Et le deuxième élément, c’est qu’avec la bourse et la guerre en Ukraine, on a vite des problèmes de solvabilité. Ces éléments sont difficiles à prévoir.
« Je suis souvent peut-être un peu trop optimiste sur les événements, si vous voulez voir le bon côté des choses. On m’a souvent reproché d’être trop optimiste sur la pandémie par exemple, et puis peut-être aussi. Je ne pensais pas du tout à ça, c’est la preuve qu’on a encore beaucoup à apprendre dans ce domaine. Je m’abstiendrai donc de faire des pronostics pour l’année prochaine.
Les réserves des compagnies d’assurances s’élevaient à plus de 12 milliards de francs en début d’année, alors que le minimum légal était de 7,4 milliards. Les projections suggèrent que ces réserves pourraient tomber à 9,5 milliards de francs d’ici le début de l’année prochaine, a déclaré Alain Berset.
« L’augmentation des dépenses de santé au second semestre 2021 et en 2022 entraîne également une diminution des réserves des compagnies d’assurance. La prime pour 2022, annoncée en septembre 2021, est inférieure, voire très inférieure au coût réel, ce qui pèse sur les réserves », explique Alain Berset.
La baisse des réserves a été exacerbée par divers éléments, notamment la contre-performance du marché financier, a ajouté le ministre de la Santé.
« Je reviens à l’essentiel : du fait de la forte hausse des dépenses de santé, les primes vont augmenter en moyenne de 6,6 % en 2023. Cette hausse est difficile et désagréable, d’autant qu’elle fait suite à une période de stabilité de quatre ans », déplore Alain Berset.