Par Denis Lantoine |
La Bourse de Paris a gagné près de 2%, portée par Wall Street, qui a réagi à l’annonce de la plus forte dégradation des prix des maisons depuis 2009. De quoi espérer que la Fed pourrait commencer à se montrer moins agressive lors de ses prochaines décisions de politique monétaire.
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Un effet décalé sur l’inflation
Le 25.10.22. à 17h50
| Mis à jour le 25/10/22 à 20:05
@dlantoine
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L’effet « catapulte » à la Bourse de Paris ! Le Cac 40, qui jusqu’en milieu d’après-midi se contentait de grignoter quelques morceaux, a soudainement décollé, réagissant aux statistiques immobilières américaines qui ont pourtant laissé les opérateurs indifférents ces derniers mois.
Pour la première fois, les prix des maisons tels que calculés par l’indice S&P CoreLogic Case-Shiller ont chuté de 1,3 % dans les 20 grandes villes étudiées d’un mois à l’autre en août. Même s’ils restent plus élevés, ils sont encore beaucoup plus élevés qu’ils ne l’étaient il y a un an. C’est leur plus forte baisse depuis 2009… Dans le détail, San Francisco, Seattle et San Diego ont affiché les plus fortes baisses d’un mois à l’autre, en baisse de 4,3 %, 3,9 % et 2,8 %, respectivement. En l’espace d’un an, la croissance des prix de l’immobilier est ainsi passée de 15,6% à 13,1%, soit la plus grande différence observée en ces 35 ans d’histoire statistique, souligne Diana Olick pour CNBC.
Pour Bill Adams, économiste chez Comerica, dont les propos ont également été diffusés par la chaîne américaine, la correction des prix de l’immobilier sera un « gros frein » sur le PIB en 2023, ce qui devrait ralentir l’inflation. Il s’attend à ce que l’investissement réel dans le logement chute de 18% en 2023 par rapport à cette année. « Les prix des logements sont intégrés aux coûts du logement dans les indices de ciblage de l’inflation de la Fed avec un décalage de plusieurs trimestres, de sorte que la baisse des prix à la mi-2022 commencera à freiner l’inflation en 2023 », a déclaré Bill Adams.