Le Conseil d’État a totalement levé l’interdiction de vente des fleurs et feuilles de chanvre chargées en cannabidiol, dit CBD. C’est-à-dire la molécule non psychotrope du cannabis. Le gouvernement avait interdit cette vente l’an dernier, fin 2021.
Le décret interdisait alors la vente de fleurs et de feuilles contenant moins ou égal à 0,3 % de THC. A cette époque, le Conseil d’Etat approuve tout. Il estime que le CBD n’a aucun effet psychotique et ne présente donc aucun risque pour la santé publique. Bonne nouvelle pour la société alsacienne CB d’eau, basée à Altorf (ouest de Strasbourg), leader des magasins CBD.
« Nous avons 166 magasins en France qui sont déjà ouverts. L’an dernier, nous avons ouvert 9 fois par mois, et là, avec la décision du Gouvernement, ça va recommencer » explique David Aran, PDG.
Vincent Hernandez le directeur général confirme : « oui c’est une bonne nouvelle, c’est un combat de longue haleine, une décision bien connue. En dehors de l’entreprise, chaque partie de la France sera leader sur le marché européen » explique-t-il.
Le patron David Aran voulait que le pays intervienne vraiment et donne des ordres spécifiques. « Nous demandons au gouvernement de prévoir un système fixe. Pour nous dire une fois pour toutes qu’il existe un tel produit 100% légal qu’il n’y a pas de souci, qu’il y a un niveau de respect et une marge d’erreur. tous les niveaux de THC dans le CBD », dit-il. Comment éviter les incidents : « Aujourd’hui, il y a révocation de licence parce qu’une personne utilise du CBD. « Shitotest » des autorités pose parfois des problèmes. Si on parle de 0,3% de THC dans le CBD, aujourd’hui on a droit à ce niveau, mais le « shitotest » détecte ce niveau et les gens sont parfois privés de leur permis à cause de cela.
Il insiste également sur une définition claire et précise de l’impôt. CB d’eau emploie actuellement 38 personnes rien qu’au siège social. La France comptait 2 000 magasins CBD fin 2022, selon le Syndicat professionnel du chanvre.