Bitcoin et Géopolitique – Semaine 5

L’Europe a été plongée dans la guerre au nom de l’empire américain qui a rejeté le nouveau Bretton Woods. Pendant ce temps, le bitcoin grignote un peu.

L’arbre qui cache la forêt

L’Ukraine est un pion sur l’échiquier d’une guerre mondiale dans laquelle l’empire américain cherche à maintenir sa domination. L’objectif est simple : faire tomber l’armée russe et évincer Vladimir Poutine du pouvoir.

Mais tout ne se passe pas comme prévu. Aussi bien sur le champ de bataille qu’au-delà. Les sanctions n’ont pas effondré l’économie russe. La population ne s’est pas soulevée contre V. Poutine. D’autre part.

La différence entre les exportations et les importations totales de la Russie en 2022 se traduit par un excédent de 282 milliards de dollars. C’est une augmentation de 64 % d’une année sur l’autre. En revanche, Allianz prédit que l’Allemagne paiera 40% de plus pour son énergie d’ici 2023…

Au-delà d’un effondrement européen, le danger est que les États-Unis aggravent le conflit au point de déclencher une confrontation directe avec la Russie. Malheureusement, c’est dans cette direction que nous allons.

Le soutien militaire américain commence par des munitions, des armes d’assaut et des lance-roquettes avant de franchir plusieurs lignes rouges auto-imposées. Plus de limites :

Systèmes antiaériens Stinger, systèmes antichars Javelin, obusiers M777, roquettes GRAD et HIMARS, missiles TOW, batteries de défense aérienne Patriot, véhicules blindés de transport de troupes et maintenant des dizaines de chars Abrams.

Ajout de la dernière génération de chars de nombreux pays membres de l’OTAN. Des avions de chasse F-15 et F-16 sont également en cours d’élaboration.

Nous sommes au début d’une nouvelle guerre mondiale. Potentiel nucléaire…

L’Iran monte le ton

La Perse a multiplié les menaces de fermeture du détroit d’Ormuz en réponse aux préparatifs du Parlement européen visant à inscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique sur sa liste des organisations terroristes.

La menace est venue du vice-président de la commission des affaires intérieures du parlement iranien :

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« Si les Européens traitent nos forces armées de cette manière [terroriste], nous proposerons également d’autres options, notamment la limitation du trafic des navires commerciaux européens dans le détroit d’Ormuz. »

M. Asfari a conseillé à l’Europe « de revenir sur sa décision avant qu’il ne soit trop tard ». En effet, 25% des exportations mondiales de pétrole et 35% du gaz naturel liquéfié transitent par cet embouteillage de 55 km de large.

A ce risque de prix du baril s’ajoute la récente attaque d’Israël contre un site militaire iranien à Ispahan. Sans parler de l’embargo européen qui approche sur le pétrole russe (diesel). Celui-ci entrera en vigueur le 5 février, alors que l’embargo sur le pétrole brut est en vigueur depuis le 5 décembre.

En conséquence, le prix du baril a recommencé à augmenter. Goldman Sachs pense également que « le marché du pétrole n’a pas encore intégré l’augmentation de la demande que [la Chine] s’attend à combiner avec la baisse de la production russe ».

Cependant, l’impact sur la production russe pourrait rester gérable car « l’Inde continue d’acheter autant de pétrole que possible à la Russie », a déclaré Amitabh Kant, l’envoyé indien au G20. « Notre pays cherche également des moyens d’échanger des devises nationales », a-t-il ajouté.

A ce titre, notez que 52 banques iraniennes et 106 banques russes se sont connectées la semaine dernière grâce à l’équivalent russe du réseau de SWIFT, connu sous le nom de Financial Message Transfer System (SPFS).

Le crépuscule de l’hégémonie monétaire américaine

La guerre en Ukraine n’est que la partie visible d’une guerre hybride beaucoup plus vaste contre la Russie, l’Iran et la Chine. Les trois pays se sont engagés à réduire la part du dollar dans le commerce international.

C’était un casus belli pour Washington, qui tirait la plupart de ses privilèges impériaux du fait que l’énergie et de nombreuses matières premières étaient vendues en dollars.

Les dollars autant que les pays exportateurs sont partiellement revenus aux États-Unis en investissant dans les bons du Trésor américain (près d’un quart de la dette américaine). Ce circuit dit « du pétrodollar » a permis aux États-Unis d’afficher une balance commerciale chroniquement négative sans que le taux de change ne s’effondre.

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Mais au lieu de freiner la pression sur le dollar, la guerre en Ukraine semble la renforcer. Nous pouvons le voir à travers l’achat d’or par la banque centrale. On n’a pas vu ça depuis 1967 :

Les banques centrales se préparent à des temps sombres pour que l’or puisse revenir sur le devant de la scène. Cela s’est produit dans toutes les guerres mondiales. C’est pourquoi la conférence de Bretton Woods en 1944 par les pays alliés a décidé d’une nouvelle version du système monétaire international.

Les États-Unis ont imposé leurs vues après avoir attendu que l’Europe et la Russie se déchirent.

« Si nous voyons l’Allemagne gagner, nous devons aider la Russie. Mais si la Russie gagne, il faut aider l’Allemagne, pour qu’ils s’entre-tuent le plus possible, même si je ne veux voir Hitler gagner sous aucun prétexte », avait déclaré Harry Truman en 1941, qui deviendrait président des États-Unis. de 1945 à 1953.

Encore un bus ? Allons-nous vers une monnaie de réserve internationale ? Bien sûr, car le commerce des monnaies nationales a ses limites. L’or a toujours été candidat et est en hausse depuis plusieurs mois.

Mais sérieusement, le métal jaune est un usurpateur intouchable du commerce mondial du pétrole. C’est trop lourd. La vérification de leur pureté est également une opération très coûteuse.

Au lieu de cela, Bitcoin remplit toutes les cases. Il peut être envoyé n’importe où instantanément et est presque gratuit.

C’est aussi un réseau de paiement ainsi qu’une monnaie. Deux en un. De plus, il résiste à la censure, contrairement au réseau SWIFT.

Cerise sur le gâteau, son apatridie rend un mauvais service à certaines nations. Prise!

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Des journalistes rendent compte de la révolution Bitcoin. Mon article traite du bitcoin à travers un prisme géopolitique, économique et libertaire.