BMC : « Bitcoin (BTC) utilise 60 % d’énergie renouvelable »

Le Bitcoin Mining Council regroupe 51 mineurs qui représentent 45% de la puissance de calcul du réseau Bitcoin. Résumé de son dernier rapport trimestriel.

Le mining de BTC : 60 % d’énergie renouvelable

Le bitcoin utilise une quantité insignifiante de l’énergie mondiale (0,16 %) et sa part dans les émissions de CO2 est encore plus négligeable (0,10 %). La raison en est que l’électricité utilisée par les mineurs de BTC provient à près de 60% d’énergie renouvelable.

La puissance de calcul allouée à la sécurisation du réseau Bitcoin a augmenté de 73 % d’une année sur l’autre. Cependant, sa consommation d’énergie n’a augmenté que de 41 %. Cette différence s’explique par une augmentation de 23% de l’efficacité énergétique des machines minières.

Une grande partie de ce gain d’efficacité peut s’expliquer par la «loi» de Moore selon laquelle la densité des transistors dans les microprocesseurs double tous les deux ans en raison des progrès de la technologie.

Les machines de minage utilisent aujourd’hui des puces de 5 nm et, d’ici 2027, des puces de 1,4 nm si l’on en croit le leader mondial TSMC.

La « loi » de Moore et le fait que la récompense versée aux mineurs soit divisée par deux tous les quatre ans (halving) réduisent considérablement la consommation d’énergie du bitcoin.

Ce qui nous permet de dire au passage que la sécurité du réseau Bitcoin ne dépend pas uniquement de la quantité d’énergie injectée. Elle est également fonction des avancées technologiques dans les semi-conducteurs utilisés pour générer des hachages (Proof-of-Work).

Le BMC estime que la quantité d’électricité nécessaire pour maintenir le niveau de sécurité actuel du réseau Bitcoin sera réduite de 24 % d’ici huit ans.

Évidemment, si la valeur du bitcoin se multiplie par 24 en même temps, la consommation d’électricité va stagner. En effet, une appréciation du BTC rend rentable de connecter plus de machines.

Au vu de ces chiffres, on est très loin de « remonter les océans ». Sans oublier le fait que le bitcoin est la meilleure technologie pour éteindre les torches de méthane et participer ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique. Plus d’informations ICI.

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De plus, le mineur Ben Gagnon a souligné lors de la présentation du rapport qu’à partir de ce trimestre nous aurons une augmentation de 40% de l’efficacité énergétique des machines. C’est grâce à l’arrivée des antimineurs S19XP qui revendique une efficacité énergétique de 21,5 watts par Terahash, contre 29,5 W/Th pour son prédécesseur S19Pro.

Le BMC n’a pas manqué de noter qu’ethereum vient d’abandonner la course au hashrate. Désormais, le bitcoin est « 100 fois plus sûr que toutes les crypto-monnaies concurrentes combinées ».

Une autre façon de voir les choses est que la puissance de calcul combinée de Google, Amazon et Azure est inférieure à 1 % de celle des mineurs de bitcoins. Cet écart gigantesque est dû au fait que les mineurs utilisent des ASIC (Application Specific Integrated Circuit) spécialement dédiés à l’algorithme SHA-256.

Le bitcoin stabilise les réseaux électriques

Le BMC a conclu son rapport trimestriel par une présentation de Romain Nouzareth sur l’utilité du minage de bitcoin pour solidifier les réseaux énergétiques.

Le grand défi pour les énergéticiens est de pouvoir supporter les pics de consommation. Ces derniers les obligent à entretenir de nombreuses centrales électriques non rentables économiquement, mais nécessaires pour éviter les pics de coupure.

Tout cela pour dire que la demande d’électricité n’est pas constante dans le temps. A l’échelle de la journée, les pics de consommation surviennent tôt le matin et le soir. L’explication est simple : ces moments sont ceux où les gens sont chez eux.

Le week-end est moins énergivore car les industries tournent généralement au ralenti. A cela s’ajoute le facteur climatique responsable des pics saisonniers. Ils interviennent l’hiver (chauffage), mais aussi l’été lors des canicules (climatisation).

« Nous sommes la seule industrie numérique au monde qui peut arrêter de consommer de l’électricité d’un coup. Ce n’est pas le cas des centres de données de Google ou d’Amazon, qui sont toujours en activité.

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Par exemple, au Québec, où nous exploitons 20 mégawatts d’énergie, nous arrêtons nos machines principalement lors des pointes hivernales. Quand la population a besoin de chauffage parce qu’il fait froid, la compagnie d’énergie peut nous demander d’arrêter nos mineurs. Nous le faisons pendant un certain nombre d’heures chaque année, principalement en hiver.

C’est un excellent moyen pour l’entreprise énergétique de vendre des électrons qu’elle n’a pas vendus auparavant. Prenons un exemple : vous êtes une commune de 20 000 logements et vous avez accès à 100 MW d’énergie. Vous ne voulez jamais utiliser votre réseau à 100% [vous avez besoin d’une marge en cas de très gros pics]. Vous allez donc l’augmenter jusqu’à 80 mégawatts. En été, la municipalité utilisera une puissance de 60 mégawatts et en hiver, car il fait froid, 80 mégawatts.

Avant d’avoir des mineurs de bitcoins sur ce réseau, la compagnie énergétique vendait 60 mégawatts en été et 80 mégawatts en hiver. Avec nous sur le réseau, il pourra vendre une quantité plus proche de 80 mégawatts tout le temps. Cela signifie plus de revenus pour la municipalité et la compagnie d’énergie [qui pourra investir cet argent pour remplacer ses sources d’énergie carbonées par des sources d’énergie renouvelables]. »

Bien sûr, au Québec, la majeure partie de l’énergie est d’origine hydraulique (barrages au fil de l’eau), de sorte que l’énergie consommée par les mineurs n’émet pas de CO2.

Terminons en rappelant que les mineurs sont incités à s’installer là où l’électricité est la moins chère. Cette électricité doit provenir d’énergies renouvelables excédentaires. Qu’on se le dise, le bitcoin est un atout pour la transition énergétique !

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Journaliste faisant un reportage sur la révolution Bitcoin. Mes articles traitent du bitcoin à travers des prismes géopolitiques, économiques et libertaires.