Budget sécurité sociale : l’Unocam prend acte du PLFSS 2023

L’Union nationale des organismes d’assurance complémentaire santé (Unocam) prend acte du PLFSS pour 2023. L’assurance complémentaire maladie nécessite une démarche de partenariat et de collaboration avec les pouvoirs publics.

L’Unocam a adopté à l’unanimité un avis sur le PLFSS 2023 dans lequel elle prend acte du projet de loi. Les trois familles d’organismes complémentaires écrivent que « les hypothèses macroéconomiques retenues interrogent et comportent de forts risques de non-respect de la trajectoire et de dépassement… L’UNOCAM s’interroge sur la capacité à concilier les objectifs de maîtrise des dépenses que porte un Ondam à 3,7 % avec une volonté ambitieuse de réforme, compte tenu notamment des prochaines négociations de traités et dans un contexte d’inflation dynamique.

Un véritable espace de dialogue

Les organisations complémentaires accueillent « a priori favorablement la nouvelle méthode de dialogue instaurée par les pouvoirs publics avec les représentants des organisations complémentaires de santé si et seulement si elle permet, dans une démarche d’association et de collaboration, de dessiner pour demain la meilleure articulation entre financeurs ». dans une logique de complémentarité assumée au bénéfice de la santé des patients et de la pérennité de notre système de santé ».

Le PLFSS prévoit le transfert de l’assurance maladie obligatoire aux organismes complémentaires de 150 M€ en 2023 et 300 M€ en année pleine. La commission de concertation avec les organismes complémentaires (Cdoc) lancée par François Braun le 13 octobre doit permettre de définir collectivement le contenu de ces transferts. Selon lui, l’ocams demande que « la nouvelle collaboration ne se limite pas à un échange technique et de courte durée sur le contenu du transfert AMO-AMC en 2023, mais permette plutôt un travail de longue haleine sur les complémentarités d’un « binôme ». niveau « système » en cette période de grande transformation du système de santé ».

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Concernant « la distorsion de la structure de financement » entre l’Assurance maladie et l’OCAM, ces dernières demandent d’objectiver ce constat, au moyen « d’un état exhaustif des charges et taxes à la charge de l’OCAM ». L’Unocam pointe « l’incohérence de la multiplication, même dans ce PLFSS, des mécanismes d’exonération du ticket modérateur qui vont contribuer à cette « distorsion ».

Co-financer la prévention

Concernant les bilans de prévention, l’Unocam rappelle son coût estimé à 57,8 millions d’euros entre 2023 et 2025, mais conteste l’exonération du ticket modérateur. L’Unocam réitère sa demande d’introduire le cofinancement des rapports de prévention et de participer aux discussions sur leur contenu. A ce stade, la commission des affaires sociales a rejeté les deux amendements qui prévoyaient un cofinancement. Les trois familles de suppléments regrettent que cette mesure n’associe pas les ocams et demandent la poursuite des échanges avec les pouvoirs publics dans le cadre du CDOC.

Trop d’exonérations du ticket modérateur ?

Le PLFSS développe dans son article 16 certaines mesures dérogatoires liées à la crise sanitaire. Dans le détail, elle prolonge « jusqu’au 31 décembre 2023 au plus tard, la suppression de la participation de l’assuré, de la participation forfaitaire et de la franchise pour la consultation de pré-vaccination et les consultations de vaccination contre le Covid et pour les frais liés à l’injection du vaccin ». L’Unocam prend acte de cette extension dans le dépistage et la vaccination du Covid. Il souhaite se joindre aux discussions sur le retour au droit commun de ces actes.

Le budget de la sécurité sociale prévoit également une nouvelle exonération de ticket modérateur pour les frais de transport pré-hospitalier urgents. L’Unocam informe que « cette exonération sera compensée financièrement par une augmentation des tickets modérateurs dans les transports réguliers » qui passeraient de 20 € à 25 € en moyenne. Les complémentaires demandent un échange technique sur les hypothèses retenues et souhaitent être consultées sur les textes attendus.

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En ligne sur la lutte contre la fraude

Concernant le nouvel agrément ministériel pour les entreprises de téléconsultation, « L’Unocam partage l’importance d’un environnement juridique stable permettant la pérennité des activités de téléconsultation, qu’elles soient proposées par des acteurs publics, privés ou associatifs. Ce cadre de confiance partagée ne doit cependant pas faire obstacle aux initiatives prises par les acteurs du secteur privé dans un domaine où ils ont ouvert la voie et contribué à surmonter le retard français et l’accès aux soins.

Enfin, le PLFSS prévoit plusieurs mesures de lutte contre la fraude, comme la résiliation d’urgence des prestataires de soins ou de prestations ayant causé un préjudice économique à l’Assurance Maladie. Le texte prévoit également de limiter la possibilité de prescrire des annulations par téléconsultation aux patients qui consultent leur médecin généraliste ou un médecin consulté dans l’année. Unocam soutient ces mesures anti-fraude. « Estime que les échanges entre l’assurance maladie obligatoire et les représentants des organismes complémentaires gagneraient à être renforcés pour une meilleure efficacité collective (partage d’informations, actions communes…) », selon le texte.