CBD consommé, le permis de conduire est menacé !

Les colonnes de la presse quotidienne régionale reproduisent régulièrement des cas de conducteurs consommateurs de CBD qui, après avoir été contrôlés par le policier, voient leur permis de conduire retiré et leur véhicule immobilisé après un test salivaire positif au THC, le tétrahydrocannabinol, la principale molécule active du cannabis. .

Une substance légale

La vente de CBD est légale en France, où il est possible de s’en procurer dans 2 000 boutiques spécialisées et 5 000 buralistes. Sous forme de gouttes, de fleurs ou de liquide de vapotage, il est principalement utilisé par les consommateurs de cannabis qui tentent de se sevrer, par les personnes sujettes aux maladies chroniques et à la douleur, ou pour lutter contre le stress ou l’anxiété. . Le CBD est en effet connu pour ses propriétés sédatives, anti-inflammatoires et anti-douleur.

Un arrêt de la Cour de justice européenne, daté de novembre 2020, a reconnu que le cannabidiol n’est pas un stupéfiant. Le Conseil d’État a également suspendu le 24 janvier 2022 l’interdiction de vente de fleurs et de feuilles crues de CBD, qui avait été décidée par le gouvernement français en décembre 2021.

Le CBD contient du THC, mais le niveau de celui-ci ne peut pas être supérieur à 0,3 %. Cela semble pourtant suffisant pour renverser les tests salivaires pratiqués lors des contrôles routiers, si l’on en juge par le nombre impressionnant de cas d’automobilistes qui, dans toute la France, se retrouvent par la suite devant la justice pour tenter de récupérer leur permis de conduire. .

Flou juridique ?

Sur BFMTV, une consommatrice a expliqué lundi qu’une fleur de CBD lui avait valu le retrait de son permis après avoir été contrôlée par la gendarmerie il y a plus d’un an. Son avocat déplore que ce soit à sa cliente de prouver sa bonne foi. « Quand quelqu’un dit de sa propre initiative, ‘j’ai utilisé du CBD’, disons-nous ‘on attend le résultat de l’analyse’, alors on donne le droit à la personne de demander une contre-analyse et de demander au laboratoire de faire la distinction entre CBD et THC », précise Antoine Régley, avocat au Barreau de Lille. Le législateur va-t-il clarifier la législation en la matière ?

À Lire  Ce que vous pouvez faire pour prendre soin de vous gratuitement à l'aéroport (et vous ne le savez pas)

En attendant, les utilisateurs de cannabidiol doivent donc se méfier. D’autant plus que ce produit peut avoir des effets sédatifs et somnolents. Certains médecins recommandent également d’attendre six ou sept heures avant de reprendre le volant après avoir consommé du CBD.