Les dérivés du cannabidiol quittent les boutiques spécialisées des grandes villes pour toucher une clientèle diversifiée à la campagne. Au Nord, les buralistes qui les vendent voient affluer la clientèle.
A la campagne, le CBD se vend partout, sans faire de bruit. Chez Kim, un tabac presse de Berlaimont (Nord), 3.155 habitants à une quinzaine de kilomètres de Maubeuge, la promotion défile sur l’afficheur : pour l’achat de Strawberry Haze, une variété de chanvre, 19,90 euros, paquet de feuilles longues offert. En cas de petit présentoir, sur les chewing-gums et les bonbons, des petits pots de résine, des fleurs de cannabidiol, des huiles plus ou moins fortes, des vapos CBD jetables sont présentés, toute la gamme, en fait. Les produits ne sont pas particulièrement mis en valeur, ni cachés, dans cette boutique de village où l’on trouve un peu de tout, petite papeterie, cartes d’anniversaire, journaux, bibelots pour cadeaux, chichas. Le CBD – une molécule qui fait partie des cannabinoïdes présents dans le chanvre et qui n’a ni effet narcotique ni psychotrope contrairement au THC – n’est plus l’affaire des pharmacies spécialisées des grands centres urbains. « La pharmacie le fait aussi », explique Marina, la buraliste. Le client, l’immeuble d’un athlète, écoute : il l’avoue, il est policier de profession. « Ça ne m’étonne pas du tout, il y a beaucoup de gens à la campagne qui consomment des stupéfiants », commente-t-il.
Ce vendredi 13 mai, le défilé des clients est ininterrompu : c’est un jour de chance, et Super Loto, les jeux de grattage se vendent comme des petits pains. Le CBD est loin d’être le cœur du commerce, mais il représente…