En 2019, une législation a été introduite concernant l’utilisation des scooters. Un code de la route clair, mais peu connu et peu respecté. Etat du jeu, chiffres et aperçu du sujet.
La croissance toujours croissante de l’utilisation des trottinettes électriques, notamment dans les grandes villes, a obligé les autorités à imposer des règles très claires pour prévenir les abus et les accidents. Entré en vigueur en 2019, force est de constater que ce règlement reste mal connu malgré son utilisation en plein essor. Une étude menée par le Smart Mobility Lab avec la Fédération Française de l’Assurance (FFA), l’Assurance Prévention et la Fédération de la Micromobilité Professionnelle (FP2M) montre une méconnaissance des règles. L’occasion pour nous de revenir sur les éléments de cette nouvelle loi réservée aux Véhicules de Transport Personnels à Moteur (EDPM).
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Que dit la nouvelle réglementation des trottinettes électriques en 2022 ?

Depuis le 25 octobre 2019, le code de la route reconnaît les EDPM comme une nouvelle catégorie de véhicules et définit leur statut. Il établit notamment ses caractéristiques techniques, les règles de circulation et de stationnement et précise les sanctions en cas de non-respect de ces règles. Assurer la sécurité des usagers et des piétons. La création d’une réglementation particulière de l’arrêté du 23 octobre 2019 permet de lutter contre les comportements dangereux constatés, de promouvoir une utilisation responsable et plus sûre de ces engins et de retrouver un usage apaisé des trottoirs pour les piétons, et notamment les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, personnes handicapées, etc.
Les règles générales
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Qu’en est-il de la trottinette électrique avec selle ?
Autrefois interdits sur la voie publique avec la réglementation des scooters électriques, les scooters électriques avec selle font enfin leur apparition dans le code de la route avec le nouvel arrêté publié le 14 janvier 2022. Officiellement reconnus, ils appartiennent à la catégorie des cyclomoteurs légers. Ce sont des véhicules électriques à deux roues avec un siège. Ces machines n’ont pas de selle arrière ni de porte-bagages et pèsent au maximum 30 kg à vide. Les règles de circulation sont les mêmes que pour les engins de transport personnels motorisés (scooters électriques, hoverboards, etc.).
Concernant les voies de circulation

Les trottinettes électriques doivent rouler sur la piste cyclable si elle existe. Ils ne peuvent donc pas circuler sur le trottoir (à moins que le maire ne prenne des dispositions pour les y autoriser, vous devez circuler modérément à 6 km/h et ne pas gêner les piétons.). Sinon, ils doivent être conduits à la main sans utiliser le moteur.
En agglomération
Selon l’article R411-2, les limites des agglomérations sont fixées par arrêté du maire. S’il n’y a pas de piste cyclable, les scooters peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h.
Hors agglomération
Leur circulation est interdite sur la route, elle est strictement limitée aux voies vertes et cyclables. L’usager n’a donc pas le droit de circuler sur la route s’il existe des itinéraires alternatifs.
Stationnement
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Le stationnement sur un trottoir n’est possible que si les scooters ne gênent pas la circulation des piétons. La loi mobilité réserve le choix des maires d’élaborer des règles plus précises.
Quelle est la vitesse maximale autorisée ?

Les trottinettes non homologuées
Le code de la route est clair : les trottinettes électriques non homologuées ne doivent pas dépasser 25 km/h en agglomération. Il faut aussi savoir qu’ils représentent la grande majorité du marché et qu’il ne suffit pas de limiter sa vitesse : il faut aussi limiter sa trottinette à 25 km/h pour éviter les excès. Si la vitesse est dépassée sur une route plate, la sanction est immédiate.
Les trottinettes homologuées pour la route
Certains scooters plus puissants peuvent dépasser les 25 km/h, ils nécessitent alors un permis. Assurez-vous tout d’abord que votre véhicule respecte les normes de fabrication européennes et dispose du label CE (conformité européenne). Vous devez ensuite déclarer votre trottinette pour obtenir un numéro d’identification ou d’immatriculation unique, que vous aurez sur une plaque fixe et bien visible de votre trottinette électrique. Cette déclaration doit être faite auprès du Ministère de l’Intérieur par la voie classique de l’inscription en ligne ou directement en préfecture.
Doit-on obligatoirement souscrire à une assurance pour une trottinette électrique ?

L’assurance RC (Responsabilité Civile) est obligatoire lors de la conduite d’un scooter électrique (y compris les scooters en libre-service). Cette assurance couvre les dommages aux autres (blessure à un piéton, dommage matériel à un autre véhicule, etc.). Il est recommandé de contacter votre assureur pour, par exemple, adapter votre contrat d’assurance habitation ou conclure un contrat d’assurance spécifique. Les services de location en libre-service d’EDPM (free-floating) doivent également souscrire une assurance pour couvrir leurs utilisateurs.
Selon une étude réalisée par le Smart Mobility Lab, 66% des propriétaires de trottinettes électriques sont conscients de l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile et moins des deux tiers disposent d’une assurance indispensable. Une découverte alarmante, selon certains experts. Stéphane Pénet, porte-parole de l’Association Assurance Prévention, explique : « Un an après l’entrée des trottinettes électriques et autres EDPM dans le code de la route, la dimension assurantielle, et plus largement la notion de responsabilité, reste négligée par de nombreux usagers. , pour la protection de tous les usagers de la route, il est du devoir de chacun de s’assurer avant d’utiliser un EDPM. Tous les acteurs du secteur doivent poursuivre l’effort de sensibilisation à cette obligation d’assurance ».
Quels sont les équipements nécessaires pour rouler en trottinette électrique ?

L’équipement est essentiel lorsque vous conduisez un scooter électrique. Entre le casque, la protection et les accessoires pour vous rendre plus visible, voici tout ce qu’il faut savoir sur votre équipement.
L’équipement usager : le casque est-il obligatoire ?
Le port du casque n’est pas obligatoire (sauf pour les utilisateurs de moins de 12 ans) mais il est fortement recommandé. L’étude menée par le Smart Mobility Lab a également révélé une différence très remarquable entre les utilisateurs réguliers et occasionnels de trottinettes électriques. Les premiers sont souvent propriétaires de leur machine, tandis que ceux qui l’utilisent occasionnellement, surtout utilisent plus souvent des trottinettes en libre-service dans les grandes villes. Le rapport met ainsi en évidence une différence significative dans la sensibilisation aux risques : 90 % des propriétaires de trottinettes portent un casque de protection contre 10 % des utilisateurs de trottinettes en libre-service. Cependant, le port du casque reste obligatoire en dehors des agglomérations.
Il est également fortement conseillé de porter des vêtements ou équipements rétro-réfléchissants (par exemple un gilet, un bracelet, etc.) qu’il fasse jour ou nuit dans les bâtiments ou non.
En plus du casque et des équipements rétro-réfléchissants, il est conseillé de s’équiper de genouillères ; Coudières et gants. En cas de chute, ils vous protégeront des collisions et réduiront considérablement l’intensité des blessures.
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L’équipement de la trottinette électrique
A partir du 1er juillet 2020, les EPDM doivent être équipés de feux de position avant et arrière, de dispositifs rétro-réfléchissants (réflecteurs), d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore.