Comment éviter de souffrir de reflux gastro-oesophagien lors de repas de fête ?

Le reflux gastro-œsophagien, ou RGO, est le refoulement d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Liée à une défaillance du muscle qui ferme cette partie du tube digestif, cette affection est fréquente chez l’adulte. Heureusement, les intéressés qui prévoient de se retrouver autour d’un bon repas pour les fêtes de fin d’année peuvent profiter de ce moment de convivialité grâce à certains réflexes « anti-acidité », à adopter avant, pendant et après. manger.

Pour certaines personnes, les repas (très) copieux et copieux qui sont habituellement consommés plusieurs fois pendant la période de Noël sont synonymes d’inconfort digestif, et notamment de reflux gastro-oesophagien (RGO), une maladie dont les symptômes peuvent être quotidiens ou intermittents selon les cas. alimentation et activité. Le reflux gastro-œsophagien se définit par la remontée dans l’œsophage du contenu de l’estomac : c’est essentiellement la composante acide du contenu gastrique qui va provoquer des symptômes et des complications au niveau de sa muqueuse. Habituellement, les aliments passent par la bouche, l’œsophage, puis l’estomac pour être évacués vers l’intestin. Pendant le RGO, le contenu de l’estomac composé d’aliments et d’acide chlorhydrique (ou de sels biliaires) monte dans l’œsophage et provoque des symptômes (montées acides ou amères, mal de gorge, toux inexpliquée ou régurgitation de nourriture). Appelé brûlures d’estomac, le symptôme caractéristique du RGO est une sensation de brûlure qui commence au creux de l’estomac et remonte dans la poitrine avant de se terminer plus ou moins haut.

Selon les estimations de l’Assurance maladie, au moins 20 % des adultes présentent des symptômes occasionnels de RGO et 10 % présentent des symptômes tous les jours. «Tout le monde éprouve un certain degré de reflux tout au long de la journée qui passe souvent inaperçu. », explique dans un communiqué le Dr Eric Chiou, gastro-entérologue au Baylor College of Medicine et au Texas Children’s Hospital. « Mais certaines personnes ont des reflux qui entraînent des complications comme une inflammation de l’œsophage ou des symptômes gênants comme des douleurs, des brûlures d’estomac ou des problèmes respiratoires. Bien que des facteurs comportementaux soient souvent cités (alcool, tabac, manque d’activité physique, mauvaise posture), les causes du RGO sont principalement alimentaires. D’un point de vue anatomique, le reflux gastro-œsophagien peut être causé par un système anti-reflux naturel qui ne fait pas bien son travail : le bas de l’œsophage traverse généralement le diaphragme par un tube appelé orifice hiatal et débouche dans l’estomac, formant un orifice pointu . . angle anti-reflux.

Un mot d’ordre : simplifier les repas

Cet effet est favorisé notamment par l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2), l’excès de poids abdominal, et la présence d’une hernie hiatale glissante (passage permanent d’une partie de l’estomac par l’orifice hiatal du diaphragme). En prévention, suivre au quotidien divers conseils d’hygiène et d’alimentation relève donc du bon sens, sachant que les symptômes débutent généralement entre 30 et 60 minutes après avoir mangé. Mais les repas particulièrement copieux pendant la période des fêtes peuvent être difficiles à manger pour les personnes souffrant de reflux. Des restrictions alimentaires très sévères ne sont pas toujours nécessaires, rassure le gastro-entérologue qui recommande, avant tout, de connaître les aliments susceptibles de provoquer ce désagrément. Parmi ceux-ci, les aliments épicés, les agrumes et les tomates, la caféine, le chocolat et les aliments riches en matières grasses (fritures, plats en sauce, viandes grasses, charcuterie, fromages gras, etc.). Ces derniers en particulier doivent être réduits car ils ralentissent la vidange gastrique et augmentent l’intensité des symptômes.

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En ce sens, il est recommandé de privilégier les cuissons légères (rôti, grillé, papillote, bouilli). Gardez cependant à l’esprit qu’il existe des sensibilités individuelles à certains aliments, acides ou non. « Je ne pense pas qu’il faille bannir quoi que ce soit du tout, mais mangez avec modération : au lieu d’avoir une grande portion d’un aliment qui pourrait déclencher des symptômes, consommez-en une plus petite portion », ajoute le Dr Eric Chiou. évitez certains comme le café, l’alcool, le jus d’orange ou de tomate, le vinaigre et le citron car ils irritent la muqueuse oesophagienne. D’où un slogan : simplifier au maximum les choix alimentaires lors du repas Un constat partagé par Nathalie Wheatley, naturopathe à Arras : « En règle générale, on a de bons résultats en buvant moins d’alcool, en privilégiant les légumes et en limitant les plats en sauce, plus complexes à digérer, sans oublier de ne pas trop hacher le pain » Car selon le spécialiste « le plus complexe un repas est, dans le sens où il y aura beaucoup de plats et d’aliments différents, plus le risque de reflux est grand. »

Soigner son stress et sa posture : deux réflexes indispensables

Deux conseils généraux peuvent également faire la différence tout au long des repas, à savoir mâcher suffisamment et manger lentement et utiliser de petits volumes pour éviter les régurgitations. Si ces mesures sont insuffisantes, l’Assurance maladie considère qu’une automédication temporaire est possible en prenant soin de choisir le médicament le plus approprié avec l’avis d’un pharmacien. Ainsi, les antiacides neutralisent l’acidité gastrique et se prennent dès l’apparition des brûlures, tandis que les alginates forment un gel visqueux qui évite les reflux après les repas. Il est également possible de se tourner vers les plantes puisque, selon Nathalie Wheatley, certaines d’entre elles sont des approches complémentaires pour la prévention voire le soulagement du RGO. « On peut commencer le repas par une infusion de plantes aux propriétés antispasmodiques comme la gentiane et l’artichaut. En fin de repas, à la place d’un digestif, pourquoi ne pas prendre une tisane digestive à base de romarin, menthe poivrée, mélisse ou verveine… Et si, malgré tout, vous souffrez de reflux sévères, prenez du lithothamne sous forme de comprimés . Cette algue a un pH alcalin, ce qui lui permet d’agir comme un antiacide.

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Enfin, dernier élément non moins important à prendre en compte : le stress. En effet, « le reflux va être causé par deux choses : les mélanges indigestes, quand ça dépasse la capacité digestive de la personne, et le stress qui empêche le bon fonctionnement du système digestif, donc il y a aussi un travail de fond à faire. » recommande Nathalie Wheatley. Une fois le repas terminé, les bons réflexes ne s’arrêtent pas là, puisque la posture adoptée ensuite est fondamentale. S’il est très tentant de s’allonger pour commencer une sieste digestive, cette habitude est à proscrire. Et pour cause : certaines postures, comme s’allonger ou se pencher en avant, favorisent la remontée du liquide acide de l’estomac le long de l’œsophage, d’autant plus en cas de vêtements trop serrés. Par conséquent, le jardinage, le sport ou la sieste immédiatement après les repas doivent être évités au profit d’une marche favorisant la digestion. Pour cette raison, il est également recommandé de respecter un délai de trois heures avant de se coucher et après le dîner, ainsi que l’habitude de relever la tête du lit et de dormir sur le dos en cas de RGO nocturne.