Conseil jardinage de Marie Marcat : le rosier de Banks, une force de la nature

Au petit matin dans le jardin étouffé par la chaleur arrivée trop tôt, flotte l’odeur excitante du printemps… De belles promesses de rêves pour demain. Dans l’ancien jardin, les premières roses botaniques ont fleuri, certaines déjà en avril. Aujourd’hui, je ne planterai pas ces buissons sauvages avec une armure terrible. Par contre, je ferai une bonne place à la rose Lady Banks. Certes, c’est aussi une rose botanique, mais grimpante, extrêmement luxuriante et complètement sans épines.

Un grimpant qui ne ressemble à aucun autre

Un grimpant qui ne ressemble à aucun autre

Rosa banksia est originaire des zones subtropicales sèches et montagneuses du centre et de l’ouest de la Chine, à des altitudes comprises entre cinq cents et deux mille deux cents mètres. Il a été découvert à la fin du XVIIIe siècle par le botaniste écossais William Kerr, et son nom commun banksiae était dédié à Lady Banks, l’épouse du célèbre naturaliste et botaniste Sir Joseph Banks, qui a commencé ce voyage. Au cours de ces huit années de collecte, William Kerr a notamment découvert le bambou sacré (Nandina domestica), l’andromède du Japon (Pieris japonica) et la forme blanche à fleurs doubles d’Alba Plena du rosier des Banques.

Vigoureux et totalement dépourvu d’épines

Vigoureux et totalement dépourvu d’épines

Rosa banksia est une grimpeuse pas comme les autres. Ses branches sans épines – qui n’ont ni épines ni épines – portent un feuillage fin et sombre qui ressemble plus à du jasmin qu’à des feuilles de rose ordinaires. Sa croissance est rapide, son développement impressionnant : une vieille patte peut tirer des tiges de plus de douze mètres de hauteur, la base occupe facilement 6 m de hauteur au sol. Les jeunes tiges, très souples, vertes au printemps, se développent comme de grosses asperges géantes après la floraison. Ils peuvent dépasser trois à quatre mètres en une saison. S’il est laissé libre, le rosier Banks affichera un habit de fontaine monumental.

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Les fleurs minuscules, d’un à deux centimètres de diamètre, très doubles, apparaissent en grappes serrées à partir de mars dans les climats doux. Les branches annuelles forment d’innombrables grappes de quatre à quinze petites fleurs. La plante disparaît alors sous des milliers de mini-roses coquettes jaune beurre, pour Rosa banksiae (la plus commune mais la moins parfumée), roses pour Rosa banksiae rosea ou blanches pour Rosa banksiae plena alba, réunies en grappes compactes extrêmement parfumées.

Un pied âgé peut lancer ses tiges à plus de douze mètres de hauteur

Un pied âgé peut lancer ses tiges à plus de douze mètres de hauteur

Il n’y a que deux sous-espèces de cette rose et très peu d’hybrides, car la plante est assez résistante aux croisements.

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Le rosier de rivage est une plante au climat doux, chaud et sec. Mais il résiste mieux au froid qu’il n’y paraît (-12°C en sol drainé). Il s’adapte très bien à la région parisienne, où il est très ensoleillé et protégé des vents froids. Protégez les jeunes plants avec une couverture hivernale les premières années. Une fois bien établi, le rosier repoussera de la souche en cas de fortes gelées.

Elle est peu exigeante sur la nature du sol, à condition qu’elle soit suffisamment profonde pour accueillir son système racinaire, qui nécessitera une humidité très faible. Il tolère bien la présence de calcaire et préfère les sols fertiles, notamment argileux, mais avec un drainage adéquat.

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Rosa banksiae peut se multiplier par bouturage, marcottage ou à partir de fragments de souche. Comme ce rosier fleurit sur des rameaux âgés d’un ou deux ans, il est préférable de le tailler, si nécessaire, pour maintenir sa vigueur, immédiatement après la floraison, lorsque les jeunes pousses se développent abondamment. Il est préférable de rajeunir la plante en enlevant les vieilles branches, en enlevant le vieux bois et en croisant les brindilles. Placez les branches principales aussi horizontalement que possible. Si vous ralentissez ainsi la sève, les pousses secondaires se ramifieront davantage et fleuriront davantage. La bonne saison est une période de croissance vigoureuse pour Rosa banksiae : laissez certaines de ses nouvelles pousses se développer, elles viendront étoffer le buisson et permettre le renouvellement régulier de quelques autres pousses vieillissantes.

Doté d’une santé de fer, il se débarrasse tout seul du mildiou

Doté d’une santé de fer, il se débarrasse tout seul du mildiou

Cette rose, comme d’autres, est parfois sujette à la moisissure lorsque les conditions sont très chaudes et sèches. Mais, doté d’une santé de fer, il se débarrasse généralement de cette maladie par lui-même. Une fois la plante bien établie, elle n’a pas besoin d’être arrosée ni labourée.

La rose Lady Banks est une force de la nature qui peut couvrir un lit en quatre ou cinq ans. Il aime surprendre, s’enfoncer dans les arbres, se glisser entre les objets de la haie, où il exprime son grand pouvoir conquérant. Sa végétation exceptionnelle transforme et habille avec élégance une clôture ou un mur.

Cette plante grimpante n’est pas remontante, elle ne fleurit donc qu’une fois par an, au printemps. Mais il offre trois semaines de pur bonheur. Robuste, sans épines, très insensible aux maladies : Rosa banksiae n’a que des qualités !

Et si vous souhaitez avoir un mur fleuri tout l’été, associez-le à une clématite à floraison estivale.

Pratique. Le Jardin de Marie est actuellement fermé.