Erreur no 1 : ne pas tenir compte du sol
Il est important de connaître le sol avant de planter des plantes. S’il y a des plantes dans le champ qui poussent bien, ont germé ou sont déjà matures, c’est le meilleur indicateur. S’il est bien équilibré, tout y pousse ! Calcaire, acide, sableux, argileux ? Si vous n’êtes pas sûr de vos observations, procurez-vous un test d’analyse dans une jardinerie.
N’allez pas à l’encontre de la nature de votre pays ou vous échouerez. Un exemple? Si vous avez une envie incontrôlable de rhododendrons, magnolias ou camélias, ne poussez que si votre sol est acide, c’est-à-dire lorsque le pH est inférieur à 7, ou, à la limite, neutre. En sol calcaire, renoncer au risque de flétrissement rapide.
Erreur no 2 : faire fi de l’exposition
Chaque plante a une exposition préférée, c’est donc recommandé. Ombre, soleil, mi-ombre ? A vous d’observer votre jardin, à toute heure de la journée, hiver comme été.
→ PRATIQUE. Quelle aubaine, des coins ombragés dans le jardin !
Erreur no 3 : Oublier le climat
Les plantes de résistance moyenne sont réservées aux jardins côtiers et méridionaux (mimosas, camélias, agapanthes, anisodontias, azaras, etc.). Ailleurs, notamment en climat continental, ne plantez que des plantes très rustiques (lilas, iris des jardins, pivoine, glycine…). Les températures sont souvent différentes, dans un même département, selon les zones. Le long de la côte, il peut y avoir entre 5 et 8° de différence, en hiver, entre une ville côtière et une ville à 50 km à l’intérieur des terres. Le vent, l’humidité, les pluies plus ou moins fréquentes affectent les plantes.
Erreur no 4 : planter un peu partout
La dispersion est un défaut de débutant. Il est beaucoup plus rentable de construire un massif, de l’entretenir parfaitement, que d’éparpiller des végétaux. La création d’autres espaces se fait au fil des années.
Erreur no 5 : oublier la diversité
Plus vous adopterez de plantes différentes, moins votre jardin sera victime de maladies ou de ravageurs.
Erreur no 6 : ne pas soigner la haie
Une haie, un aménagement paysager, est une priorité ! Imaginez-le diversifié, attrayant, voire gourmand, tant pour vous que pour les oiseaux et les papillons.
→ PRATIQUE. Jardin : haie stricte, bordée de fantaisie
Erreur no 7 : planter trop serré
Vouloir placer des plantes les unes à côté des autres, afin d’obtenir rapidement un jardin attrayant, n’est pas une bonne idée : chacune a sa propre portée. Trop étroites, elles se développent mal.
Erreur no 8 : choisir des petits trésors végétaux
Au début, choisissez des plantes faciles à vivre (hémérocalle, géranium vivace, chèvrefeuille, groseille…) : petites raretés (arisaema, cypripedium, bletilla…), c’est pour plus tard ! Si vous vous souciez vraiment de votre plante gemme, cultivez-la dans un récipient.
Erreur no 9 : arroser à mauvais escient
Croire que la pluie est suffisante pour satisfaire une plante nouvellement établie est l’une des erreurs que commettent les débutants. Arrosez systématiquement à chaque plantation, même en cas de pluie annoncée. Paillez immédiatement pour maintenir la fraîcheur. Puis arrosez-le de mai à septembre. Par temps chaud, certaines plantes adultes souffrent, n’hésitez pas à les aider à surmonter cette période difficile. De fin mai à début septembre, arrosez de préférence le soir, afin que les plantes récupèrent bien durant la nuit.
Erreur no 10 : ne pas tenir de livre de bord
Lors de la conception d’un jardin, vous passez par différentes phases : la fête, la fierté, les chutes, les succès et les échecs. Notez votre état d’esprit, vos impressions, vos échecs, vos réussites. Ces notes seront très utiles l’année prochaine.