Contraception masculine : la vasectomie séduit de plus en plus d’hommes

Le recours à la vasectomie a augmenté en France, selon des chiffres rapportés ce vendredi 9 septembre par Le Point. (source 1)

La vasectomie est une stérilisation contraceptive qui consiste à faire de petites incisions à la racine des bourses. Comme le précise la Haute Autorité de Santé, ce remplissage empêche le passage des spermatozoïdes dans le pénis. Il n’y a donc plus de possibilité de fécondation et de grossesse. (source 2)

Alors qu’elle est déjà répandue dans les pays anglo-saxons et au Québec (un tiers des Québécois sont vasectomies avant 50 ans), la vasectomie n’est légale en France que depuis 2001.

L’assurance maladie estime que le nombre de vasectomies remboursées passera de 1 908 en 2010 à 23 306 en 2021.

Quant aux ligatures des trompes, l’équivalent féminin est à l’inverse : le nombre d’opérations est passé de 31 473 en 2010 à 21 490 en 2021.

« La vasectomie s’est multipliée par dix en dix ans, les chiffres restent faibles parce qu’on part de très loin, mais clairement ça a explosé », explique l’urologue Vincent Hupertan.

Le médecin pratique des opérations « sans bistouri » ou « sans bistouri » pour limiter les risques chirurgicaux. Cette technique, encore peu connue en France, devrait progresser « en réponse à la demande ».

«  En septembre 2016, je faisais trois vasectomies par mois, maintenant j’en suis à 35, au maximum de mes capacités », estime le chirurgien.

« Un tas de tabous »

« Un tas de tabous »

Tout le monde n’est pas gagné par cette opération. En fait, plusieurs éléments empêchent les hommes de franchir le pas.

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« Le premier est la peur de la douleur », explique Antoine Faix, membre de l’Association française d’urologie. Il existe également un certain nombre de tabous concernant la virilité, des idées reçues sur les conséquences potentielles qu’aurait l’opération sur l’érection ou le plaisir.

La vasectomie n’a aucun impact sur l’apparence physique, l’érection, l’éjaculation ou le désir sexuel.

Si les complications sont rares, la chirurgie n’est pas à prendre à la légère. En effet, selon la Haute Autorité de Santé, le recours à une opération réparatrice est possible, mais le résultat est « accidentel ».

De plus, la vasectomie n’est pas une incitation pour les praticiens. Il les paie quatre fois moins que les ligatures des trompes.

« Ce n’est pas un acte rentable », regrette M. Humertin. Néanmoins, le chirurgien en est persuadé : « une révolution est en marche ».