Au début du XXe siècle, plusieurs compagnies ferroviaires ont choisi l’électricité pour accompagner le développement du tourisme de montagne. La traction à vapeur n’est en effet pas adaptée aux pentes raides des montagnes. Ces entreprises obtiennent de l’Etat la possibilité de construire des barrages dans les Pyrénées et sur la Dordogne lançant ainsi le développement d’ouvrages hydroélectriques. Le principe de l’hydroélectricité est simple : un réservoir d’eau et une usine sont construits pour transformer la force de l’eau en énergie mécanique, avec une turbine qui entraîne un alternateur produisant de l’énergie électrique. .
C’est ainsi que naît l’usine de Soulom (Hautes-Pyrénées) en 1913, puis le groupe d’usines de Licq-Atherey (Basque) en 1917. Les barrages d’Artouste, Fabrèges et Bious (Béarn) sont construits entre 1920 et 1929. Ils permettent la création d’une réserve d’eau de 24,5 millions de m3 : le plus grand barrage des Pyrénées. D’autres projets seront ensuite menés à Le Hourat, Eget et Louron. Devenue filiale du groupe Engie dans les années 2000, Shem est un producteur hydroélectrique historique et important du grand Sud-Ouest. Il produit une énergie propre sans émission de CO2, 100% renouvelable. Son parc de production, d’une capacité totale de 783 MW, génère une production annuelle moyenne de 1 838 GWh, soit la consommation d’un million d’habitants.
Un acteur régional de premier plan…

La Shem est le troisième opérateur français du secteur et emploie 320 personnes. Elle possède un ancrage territorial fort, qu’elle contribue à développer économiquement, socialement et écologiquement. L’entreprise est certifiée ISO 14001, ISO 26000, ISO 45001 et labellisée LUCIE pour sa politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Elle est également labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV), depuis 2017.
L’entreprise, fortement implantée dans les Hautes-Pyrénées et dans les Pyrénées-Atlantiques, s’est engagée dans un plan à 3 ans pour développer des bases solides selon une politique RSE. Parmi ses initiatives, il a favorisé l’émergence d’un réseau d’Ambassadeurs RSE sur la base du volontariat. « Déjà 18 salariés se sont mobilisés pour réaliser des projets très concrets dans leur métier et sur leur territoire. Ils apportent une dynamique très intéressante », déclare Élise de Geetere. « En effet, ces Ambassadeurs sont des acteurs incontournables et mon rôle est avant tout d’être un facilitateur. Depuis fin 2018, les collaborateurs expriment la volonté de développer des actions responsables. Grâce à cette approche, les initiatives sont décloisonnées et ont d’autant plus valeur d’exemple ».
Entreprendre et innovation sociale…

Le Shem est à l’origine d’une autre démarche RSE, tournée vers l’emploi. « J’entrepreneurs Ha-Py » a ainsi été développé en partenariat avec le Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées pour accompagner les personnes bénéficiant du RSA et éloignées de l’emploi qui souhaitent créer leur propre entreprise. « Il s’agit de les aider à mettre en place leur projet, avec des formations puis un accompagnement individuel et collectif, pendant 6 mois, jusqu’à la création de l’entreprise. Mais ensuite, nous continuons à les suivre pour leur donner le maximum de chances de succès. Depuis 2018, 4 promotions bénéficient de ce programme ; La 5e débutera en septembre », précise Élise de Geetere.
« Pour la première promotion, 12 personnes sur 17 ont créé leur emploi. Nous avons changé le programme avec 2 promotions par an de 8 stagiaires. Il y a 20 ans, le Sem créait des emplois. Aujourd’hui, nous retrouvons cette vocation de manière indirecte, contribuant à créer des activités et de la richesse sur le territoire ». Cette démarche « j’entreprends » fait sens pour le Shem, car il est à l’origine, et pas simplement un partenaire, mais aussi parce que des collaborateurs interviennent en transférant leur savoir aux créateurs.
D’autres initiatives voient également le jour, comme le développement des Bricobus avec les Compagnons Bâtisseurs. Ce mouvement, vertueux à plusieurs égards, s’est donné pour mission de favoriser l’insertion sociale et professionnelle par les métiers de l’habitation et de la construction. Non seulement elle intervient efficacement pour améliorer l’habitat des personnes dans le besoin ; mais en plus, elle tisse un réseau de soutien local, intégrant de nombreux jeunes volontaires, souvent en service civique. Lisez notre dernier article sur les Bricobus.
Très prochainement, nous aurons l’occasion de vous présenter plus en détail les initiatives RSE du Shem. Informations sur le site de Shem