Crypto : Le patron de la BCE est contre ?

Invitée de la Banque de France, Christine Lagarde a donné son avis sur la monnaie numérique de la Banque centrale et le secteur financier décentralisé (DeFi). Le président de la Banque centrale européenne a abordé à plusieurs reprises les crypto-monnaies. Certes, les crypto-monnaies sont indispensables dans certains cas. De plus, le marché de la cryptographie gagne du terrain. Cependant, Lagarde tient à souligner ses risques. Notant au passage qu’elle « protège les banquiers, et ne serait pas particulièrement désireuse de passer à une ère de « services bancaires gratuits » en crypto.

Discours de Christine Lagarde à l’audition de la commission des affaires économiques et financières du Parlement européen

Cryptoactif et non cryptomonnaie : une grande précision s’impose !

Lors de son discours, Lagarde a tenu à souligner la nature volatile et spéculative de la crypto. Elle qualifie même ce nom de faux. Selon elle, il serait plus juste de dire « cryptoactif » car les cryptomonnaies ne sont « que théoriques ». Pour illustrer son propos, elle a pris l’exemple du fiasco Terra/Luna et de l’évasion du PDG de TFL, Do Kwon.

Le président de la BCE reconnaît cependant la place importante de la crypto dans le monde financier d’aujourd’hui. PayPal, Visa et Mastercard reconnaissent pleinement son utilisation. De plus, 10 à 15 % des Européens et des Américains ont investi dans la crypto en 2021.

Lagarde soutient l’euro numérique plutôt que la crypto

Si Lagarde a clairement exprimé son hostilité envers les crypto-monnaies, elle ne cache pas son enthousiasme pour l’euro numérique. Plus fiable et surtout bénéfique pour les banques et les particuliers, cette monnaie a vocation à devenir un incontournable du quotidien des Européens.

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Attendu au plus tôt pour 2026, l’euro numérique permettra aux banques de conserver leur rôle de régulateur et « d’ancre ». Dans le même temps, il offre aux utilisateurs une alternative plus sûre aux crypto-actifs.

Avec pas moins d’une centaine de banques centrales qui se penchent sur le sujet, le projet « euro numérique » impliquera certainement les banques dans l’ensemble du processus. Le but : éviter crise après crise. Lorsqu’elles ne faisaient pas partie du cadre monétaire, les banques centrales ont en effet provoqué des crises financières à l’échelle mondiale (comme à l’époque de la « banque libre » du XIXe siècle).

En attendant l’arrivée de l’euro numérique, l’important pour Lagarde et l’organisateur de la conférence (Gouverneur de la Banque de France) est la régulation du marché de la crypto. Espérant une coopération internationale dans cette régulation, François Villeroy de Galhau a souligné que des efforts communs et collectifs dans la régulation des crypto-monnaies compenseraient largement leur nature volatile.

Les banques européennes et les crypto-monnaies ne sont pas encore sur la bonne voie pour trouver un accord commun. Le dernier espoir de compromis dépend de l’adoption de la loi MiCA sur les crypto-monnaies dans l’Union européenne, d’ici 2023. Par conséquent, les entités bancaires traditionnelles reconnaîtront (peut-être) l’utilisation de la crypto.

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Je m’appelle Ariela et j’ai 31 ans. Je travaille dans la rédaction web depuis maintenant 7 ans. Je n’ai découvert le trading et la crypto-monnaie qu’il y a quelques années. Mais c’est un univers qui m’intéresse vraiment. Et les sujets abordés au sein de la plateforme me permettent d’en savoir plus. Chanteuse à mes heures perdues, je cultive aussi une grande passion pour la musique et la lecture (et les animaux !

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