Des chercheurs développent un nouveau contraceptif sans…

Au menu de ce journal des sciences, un contraceptif sans hormone testé chez la brebis, la variole du singe change de nom, le CBD est sans d’effet bénéfique en soins palliatifs, et les chauves-souris et les chanteur.ses de métal ont une technique de « chant » commune.

Des chercheurs testent un nouveau contraceptif sans hormones qui fortifie le mucus vaginal chez la brebis

Cela répond à une demande croissante de contraception sans effets secondaires notables et avec une bonne efficacité… qui n’existe pas encore. Les contraceptifs hormonaux – pilule, stérilet, implant – ont des effets secondaires et doivent être portés ou pris en permanence. En revanche, les gels sans hormone, prêt-à-porter, cape, diaphragme ou spermicide sont peu efficaces en pratique. Citons le dernier, le préservatif, qui a lui aussi un taux d’échec élevé lorsqu’il est mal utilisé.

Ces chercheurs ont donc voulu mettre au point un gel qui crée une barrière dans la glaire vaginale, aussi appelée glaire cervicale. C’est un processus qui existe physiologiquement, en dehors de la période d’ovulation. Mais sous l’influence des hormones, vers le 14e jour du cycle menstruel, ce mucus s’hydrate et se détend. Pour maintenir cette barrière, les scientifiques ont ici utilisé une famille de polymères appelée chitosane. C’est un polymère, c’est-à-dire une grande chaîne de molécules à base d’extraits de champignons.

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Dans un premier temps, les chercheurs ont développé ce gel à base de chitosane, d’abord in vitro, puis in vivo chez le mouton, avec l’aide d’une équipe de recherche INRAE. Ils ont placé du gel dans les vagins des brebis et ont observé le nombre de spermatozoïdes qui réussissaient à traverser le col de l’utérus. En conséquence, le gel a complètement bloqué la pénétration du sperme chez 7 brebis sur 8. C’est la première fois que nous nous appuyons sur ce mécanisme pour renforcer le mucus vaginal.

Entretien avec Thomas Crouzier, chercheur au Royal Institute of Technology et au Karolinska Institute de Stockholm, co-fondateur de la start-up Cirqle Biomedical et auteur principal de l’étude.

MATINÉES CULTURE – JDS Thomas Crouzier

Le virus de la variole du singe est rebaptisé M-pox

Dès le début de l’épidémie, des appels ont été lancés pour changer ce nom et éviter la stigmatisation raciste. L’OMS s’était lancée cet été sur un nouveau nom qui pourrait être utilisé dans un grand nombre de langues. C’est donc la contraction du nom anglais de la maladie, Monkeypox. L’ancien et le nouveau, le M-pox, vont donc coexister pendant un an pour ne pas semer la confusion, car l’épidémie recule certes, notamment en France, mais le risque de résurgence n’est pas exclu.

Une étude montre que le CBD, l’un des principaux composants du cannabis, n’a pas d’effet bénéfique en soins palliatifs

Les résultats des essais cliniques ne sont pas toujours significatifs ou spectaculaires, mais ce sont quand même des résultats.

Ce qu’on appelle le CBD, c’est-à-dire le canna-bi-diol, un composé organique du cannabis dont on dit qu’il a des propriétés relaxantes et analgésiques. C’est ce que

Les chauves-souris et les chanteur.ses de métal ont un point commun : une technique de chant similaire

ces chercheurs de l’Université du Queensland ont voulu tester ici. Pour cela, ils ont mené un essai clinique en double aveugle, ce qui signifie que ni le médecin ni le patient ne savent ce qu’ils reçoivent. Les 144 patients en soins palliatifs inclus dans cette étude avaient un stade avancé de cancer. Chacun d’eux a reçu de l’huile de CBD ou un placebo chaque jour.

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Résultat : Après 28 jours aucune différence entre les deux groupes. Le CBD n’a pas amélioré l’anxiété, les nausées, la fatigue, la qualité de vie ou la douleur des patients par rapport aux soins palliatifs seuls. Cependant, les auteurs ne renoncent pas à ce projet ; ils mèneront un deuxième essai, cette fois avec une combinaison de CBD et de THC, l’autre composant du cannabis qui a des effets psychoactifs, pour déterminer si la présence de THC est nécessaire pour bénéficier du cannabis thérapeutique.

Dans la méta cela s’appelle le « grognement », technique vocale permettant d’obtenir un son très guttural, en basse fréquence, tout en protégeant les cordes vocales. C’est un positionnement du larynx, qui s’apprend chez les chanteurs de métal, et ce positionnement existe aussi chez les chauves-souris.

Pour aller plus loin

Au début,

ces chercheurs de l’Université du Danemark du Sud ont voulu tester la capacité de ces animaux à produire de larges gammes de fréquences. Ils sont connus pour être capables de cris très aigus pour localiser leur proie, mais ces scientifiques ont voulu savoir s’ils pouvaient aussi produire des sons graves.

Pour le tester, les chercheurs ont disséqué des larynx de chauve-souris. Ils les ont ensuite placés sous un microscope, à côté d’un microphone et d’une caméra, et ont fait passer de l’air dans le larynx pour imiter une chauve-souris bruyante. De ce fait, ces animaux possèdent deux structures dans le larynx, une pour les sons aigus, mais aussi une seconde pour les sons très graves. Ces chercheurs montrent que ces cris à basse fréquence sont causés par une structure appelée « faux-plis »… ainsi nommé car ils ne sont jamais utilisés chez l’homme, sauf par les chanteurs de métal. Il reste maintenant à étudier la fonction de ces cris à basse fréquence chez les chauves-souris.

Merci à Thomas Crouzier pour son explication précise