Le nombre de centres de santé ophtalmologiques a fortement augmenté ces dernières années : en 2016, on dénombrait 90 centres accueillant plus de 500 patients par an*, 113 en 2019 et 220 fin 2021.
Quelques écarts ont été constatés : cotations d’actes non réalisés, doubles cotations, absence de médecins sur place, examens effectués par du personnel non autorisé, examens effectués inutilement… Ces procédés, néfastes pour le patient et pour les maladies de l’assurance nationale fonds, ils représentent un préjudice estimé à au moins 7 millions d’euros. Aujourd’hui, 26 centres de santé ophtalmologiques sont impliqués dans des procédures judiciaires.
« En 2016, les centres de santé d’ophtalmologie représentaient 2% des dépenses d’ophtalmologie de la ville, aujourd’hui c’est 14% », rappelle Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France. « Un tiers des avis sont jugés utiles, un tiers sont payants mais n’existent pas, et un tiers sont inutiles. »
Placer les ARS au cœur du dispositif
Le projet de loi 162 visant à améliorer l’encadrement des centres de santé ophtalmologiques et dentaires a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 30 novembre et sera étudié au Sénat.
Cette loi vise à la fois les centres nouveaux et existants et propose que :
* La limite de 500 patients par an a été établie pour éliminer les centres qui ne pratiquent l’ophtalmologie qu’à titre accessoire.