Feux de forêt : des propositions pour faire face au risque accru d’incendie

En particulier, le plaignant propose une meilleure application des lois sur l’obligation de compensation (OLD) à proximité des zones résidentielles, si nécessaire en créant des responsabilités déductibles dans les contrats d’assurance. © Thibaud Moritz/AFP

Au cours des 40 dernières années, les trois plus grands incendies (plus de 5 000 hectares brûlés) se sont produits en 2021 et 2022. Les experts prévoient une augmentation de la superficie brûlée pour 2050, ce qui mettra fin à la tendance observée depuis 1980, de cette réduction importante de la superficie . . La stratégie d’attaque des feux de grande ampleur de la période récente a fait ses preuves depuis les années 1980 mais n’est plus adaptée au développement actuel des feux de grande ampleur. C’est le point de vue de la mission du Sénat concernant la prévention et l’atténuation de l’intensification et de l’expansion du risque d’incendie dans son rapport déposé le 3 août 2022. Risque d’incendie accru Le rapport met en évidence l’intensification et l’expansion des risques d’incendie liés au changement climatique et l’augmentation biomasse forestière. Les projections montrent : des incendies plus nombreux et plus étendus dans les zones déjà exposées (en région méditerranéenne, la superficie brûlée pourrait augmenter de 80 % d’ici 2050) ; extension de la zone à risque; prolongation de la période de haut risque d’incendie, actuellement concentrée sur les deux mois d’été, qui peut être prolongée de juin à octobre. Le changement climatique augmente le risque d’incendie en augmentant les températures, ce qui contribue à une augmentation de la sécheresse de la biomasse. La détérioration de la santé des forêts et les impacts sylvicoles trop intensifs augmentent le risque d’incendies. L’intensification des incendies fait craindre des dégâts de plus en plus importants et la récurrence d’incendies extrêmes (« mégafeux »). En amont, mieux prévenir Pour prévenir les incendies, il faut, selon le rapport, mobiliser l’ensemble des politiques publiques incendie et mettre en place des stratégies nationales et interministérielles de défense des espaces forestiers et non ligneux contre les incendies. Le rapport propose aussi spécifiquement : mieux ik prend en compte les « valeurs mémorisées » pour mieux calibrer les outils de prévention et de lutte contre l’incendie. A titre d’exemple, la valeur moyenne économisée par l’intervention des pompiers par feu de forêt dans les Bouches-du-Rhône est estimée à 7,3 millions d’euros ; reconsidérer les licenciements prévus à l’Office National des Forêts (ONF) et affecter davantage de personnel à la défense des forêts contre les incendies ; élaborer un plan de protection des forêts par région, y compris dans les zones qui ne sont pas trop à risque ; mieux gérer l’interface entre la forêt et les zones urbaines. Cela passe notamment par une meilleure application des lois d’effacement de responsabilité (OLD) à proximité des zones d’habitation, si nécessaire en créant des franchises de responsabilité dans les contrats d’assurance habitation, activées en cas de non-respect de l’OLD ; le renforcement des obligations des forestiers privés (les forêts privées représentent les trois quarts des forêts françaises et sont souvent mal gérées) ; mobiliser le monde agricole, la discontinuité végétale créée par l’activité agricole qui est un pare-feu naturel ; sensibiliser les utilisateurs au risque d’incendie qui est à 90% humain, par des campagnes de prévention et la présence des équipes sur le terrain. En aval, plus d’équipements de lutte contre l’incendie Constatant la pénurie de matériel de lutte contre l’incendie face à l’intensité et à la fréquence des incendies, le rapport recommande une augmentation significative des dotations aux : services départementaux de lutte contre l’incendie et de secours (SD IS) ; ressources en équipements de protection civile (notamment pour l’acquisition de moyens aériens). Dans la phase de reboisement post-catastrophe, les États devraient conditionner leur aide financière à la prise en compte des risques d’incendie (sélection des essences, gestion des pare-feux, etc.). Besoins de financement public pour le reboisement des forêts communautaires autour de Landiras et de la Teste-de-Buch en La Gironde est estimée à au moins 50 millions d’euros.

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Au cours des 40 dernières années, les trois plus grands incendies (plus de 5 000 hectares brûlés) se sont produits en 2021 et 2022. Les experts prévoient une augmentation de la superficie brûlée pour 2050, ce qui mettra fin à la tendance observée depuis 1980, de cette réduction importante de la superficie . .

La stratégie d’attaque des feux de grande ampleur de la période récente a fait ses preuves depuis les années 1980 mais n’est plus adaptée au développement actuel des feux de grande ampleur. Tel est le suivi de la mission du Sénat concernant la prévention et la maîtrise de l’intensification et de l’extension du risque incendie dans son rapport remis le 3 août 2022.

Un risque incendie qui s’intensifie

Un risque incendie qui s'intensifie

Au cours des 40 dernières années, les trois plus grands incendies (plus de 5 000 hectares brûlés) se sont produits en 2021 et 2022. Les experts prévoient une augmentation de la superficie brûlée pour 2050, ce qui mettra fin à la tendance observée depuis 1980, de cette réduction importante de la superficie . .

La stratégie d’attaque des feux de grande ampleur de la période récente a fait ses preuves depuis les années 1980 mais n’est plus adaptée au développement actuel des feux de grande ampleur. Tel est le suivi de la mission du Sénat concernant la prévention et la maîtrise de l’intensification et de l’extension du risque incendie dans son rapport remis le 3 août 2022.

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Le rapport met en évidence l’intensification et l’expansion des risques d’incendie associés au changement climatique et à l’augmentation de la biomasse forestière. Les projections montrent :

En amont, nécessité d’une meilleure prévention

En amont, nécessité d'une meilleure prévention

des incendies plus nombreux et plus étendus dans des zones déjà exposées (en région méditerranéenne, la surface brûlée pourrait augmenter de 80 % d’ici 2050) ;

extension de la zone à risque;

prolongation de la période de haut risque d’incendie, actuellement concentrée sur les deux mois d’été, qui peut être prolongée de juin à octobre.

En aval, davantage de moyens de lutte contre le feu

En aval, davantage de moyens de lutte contre le feu

Le changement climatique augmente le risque d’incendie en augmentant les températures, ce qui contribue à une augmentation de la sécheresse de la biomasse. La détérioration de la santé des forêts et les impacts sylvicoles trop intensifs augmentent le risque d’incendies.

L’intensification des incendies fait craindre des dégâts de plus en plus importants et la récurrence d’incendies extrêmes (« mégafeux »).