Immobilier : Comment faire évoluer votre « passoire thermique » ?

La consommation d’énergie est présente dans (presque) toutes les conversations. Et cela concerne principalement la consommation domestique, qui représente, d’ici 2020, 49% du total, selon les données du ministère de l’Ecologie de transition. Pour certaines habitations, il peut être trop élevé, du fait d’une surconsommation due à des habitations mal isolées.

Comment cette perte de chaleur est-elle répartie ? Le textile, qui propose des solutions énergétiques sur-mesure, a livré à 20 Minutes les chiffres suivants : 25 à 35 % de la chaleur du logement s’échappe par le toit, 20 à 25 % par l’air renouvelé, 15 à 20 % par les murs, 10 à 15 % par les fenêtres, 5 à 10 % par les ponts thermiques – les défauts d’isolation qui provoquent des déperditions de chaleur et réduisent la résistance thermique de votre maison, selon TotalEnergies – et 10 à 15 % par les revêtements de sol.

Et pour évaluer tout cela, il y a le fameux diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce dernier renseigne sur la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment au travers de notes allant de A à G. Et lorsque l’étiquette indique F ou G, l’occupation est considérée comme un « filtre thermique ». Selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique, ils sont 5,2 millions en France. Mais leurs jours de location sont comptés en 2034, sachant que le gouvernement a imposé un gel de leur loyer depuis le 24 août. Que vous décidiez d’investir dans votre loyer en achetant un « filtre », ou que vous souhaitiez réduire vos factures en rénovant votre logement, 20 Minutes vous dit quoi faire.

Gérer au mieux l’étape des travaux

Gérer au mieux l’étape des travaux

Alors, comment commencer ? Si Alain Brossais, directeur de la stratégie et des relations territoriales à l’Anah, juge « possible de rénover son propre logement pour atteindre au moins la lettre D », il admet que cela reste « complexe d’un point de vue technique ». « Il ne faut pas commencer seul », prévient Jean-Dominique Masseron, directeur des affaires publiques et de la régulation chez Textial. Pour commencer, il vous faudra déposer auprès des « sociétés agissant pour l’Agence nationale de l’habitat (Anah) », précisent ces dernières, « car elles seules peuvent le faire ».

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Vous devez alors réaliser un audit énergétique de votre logement, qui « devrait permettre, à partir d’une analyse détaillée des données du bâtiment, d’établir une proposition chiffrée et discutable de programme d’économies d’énergie », selon l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Adem ). Ils coûtent entre 500 et 1 000 euros, et seuls les professionnels agréés RGE peuvent le faire. Ce dernier peut également faire votre travail par la suite, totalisant environ entre 15 000 et 60 000 euros. Et vous ne pourrez bénéficier d’une aide que si un artisan RGE s’en charge. Pour le trouver, rendez-vous sur le site de l’Anah, ou « contactez un conseiller France Rénov’ qui saura vous guider », précise Alain Brossais.

De nombreuses aides pour financer les travaux

De nombreuses aides pour financer les travaux

Côté financement, donc pas de panique. Des aides immédiates existent, tant pour les audits que pour les rénovations, mais elles sont « encore peu connues des particuliers », regrette Jean-Dominique Masseron. Pour la plupart, ils sont calculés en fonction des ressources du ménage. L’Anah en propose notamment deux, « MaPrimeRénov », qui peut monter jusqu’à 70 000 euros, et « MaPrimeRénov’ Sérénité », anciennement « Mieux Vivre Sérénité », qui peut monter jusqu’à 18 000 euros. Ils ciblent trois types de propriétaires : les occupants, les bailleurs et les copropriétaires. A partir du 1er janvier 2022, le premier est réservé pour les hébergements de plus de 15 ans. « MaPrimeRénov’ Sérénité » s’adresse à un public simple voire très simple.

Il existe d’autres moyens de réduire les factures. Des certificats économiques et énergétiques (CEE) sont prévus pour les logements de plus de 2 ans et peuvent aller jusqu’à 60 000 euros. Et la bonne nouvelle, « MaPrimeRénov’ Sérénité » et CEE pourront être cumulés à partir du 1er juillet 2022. L’aide des collectivités locales est un levier supplémentaire pour financer l’emploi, notamment les prêts environnementaux à taux zéro (éco-PTZ), qui peuvent aller jusqu’à 50 000 euros si le logement est éligible à « MaPrimeRenov' ».

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Il existe trois autres aides : le transfert d’avances de prêt, qui sera remboursé lors de la revente du logement, et d’un maximum d’environ 50 000 euros, ainsi que les chèques énergie, allant de 49 à 277 euros. Vous pouvez également bénéficier d’une prime « coup de pouce » si les travaux engagés permettent de « réduire d’au moins 55% les consommations d’énergie primaire (chauffage, climatisation et eau chaude) », selon le gouvernement.