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Les taux montent

La forte inflation que nous connaissons depuis plusieurs mois a amené la banque centrale à revoir sa politique. Pour prévenir la hausse des prix, deux leviers principaux sont à leur disposition : l’arrêt des rachats d’actifs (fin du Quantitative Easing) et le relèvement des taux directeurs. Ces deux outils de resserrement monétaire déployés par la banque centrale sont tous les deux efficaces, mais nous nous concentrerons davantage sur la hausse des taux directeurs, qui a un impact direct sur les individus qui envisagent un crédit immobilier.
En effet, les taux directeurs fixés par la banque centrale correspondent au niveau auquel elles prêtent de l’argent aux établissements bancaires. Lorsque ce taux augmente, les banques répercutent cette hausse sur les taux des prêts qu’elles accordent elles-mêmes aux entreprises et aux particuliers, notamment sur le taux des crédits immobiliers qui augmente de mois en mois. Ainsi, en juin 2022, les clients Cafpi peuvent emprunter en moyenne 1,29% sur 15 ans contre 1,22% en mai, 1,42% sur 20 ans contre 1,35% en mai et 1,57% sur 25 ans contre 1,51% en mai.
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Moins vite que l’inflation

Malgré la hausse importante des taux de crédit immobilier, force est de constater qu’il est toujours très rentable pour les ménages de contracter un crédit immobilier puisque la France peut désormais financer ses projets immobiliers à des taux bien inférieurs à ceux de l’inflation. Rappelons qu’en juin 2022, soit plus d’un an, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,8 % selon l’Insee. Et l’Institut national de la statistique s’attend à une inflation d’environ 7 % en 2022.
L’immobilier : un placement tangible

Il est donc encore particulièrement rentable de s’endetter pour financer son projet immobilier. Rappelons que la valeur d’un bien peut certes fluctuer mais cet investissement matériel, qui rassure, est souvent devenu un rempart contre l’inflation. L’immobilier représente non seulement un investissement qui ne se déprécie pas en période d’inflation, mais a plutôt tendance à s’apprécier.
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Et encore! Le marché montre des signes de ralentissement. Il faut dire que, sans parler de bulle, l’immobilier a récemment capté une grande partie de l’investissement des particuliers comme des institutionnels.
Ensuite, la hausse des taux directeurs, qui provoque une hausse très rapide des taux d’intérêt de mois en mois, provoquant un effet ciseau délétère pour les personnes à faible revenu. Ils ne peuvent plus nécessairement emprunter sans dépasser le taux d’endettement maximum de 35% compte tenu de la hausse des taux d’intérêt et/ou ne peuvent plus nécessairement se faire prêter du fait de la faible usure qui augmente moins vite que les taux d’intérêt. Le taux d’intérêt a effectivement commencé à augmenter de façon continue lorsque le taux de riba, compte tenu du mode de calcul (la moyenne de ce qui a été réellement donné au trimestre précédent, plus une marge d’un tiers) n’a augmenté que tous les trimestres. .
Par ailleurs, une autre mesure ne devrait pas inciter les investisseurs à opter pour l’investissement locatif et pourrait même avoir des conséquences sur l’ensemble du marché immobilier : le plafonnement de la hausse des loyers souhaité par le gouvernement, à 3,5 % maximum, pendant un an, à limiter l’impact de l’inflation sur les locataires, mais cela profitera aux propriétaires.