Depuis mercredi, les loyers des logements dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) est classé F ou G ne peuvent plus faire l’objet d’aucune majoration. Cette mesure vise à pénaliser les propriétaires de crépines thermiques, qui représentent un logement sur cinq en France, selon l’Observatoire national du renouvellement énergétique.
Axe lâché le 24 août 2022 pour investissement locatif. Les maisons classées F ou G suite à un diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être modernisées. Cette date n’est pas anodine, puisqu’il y a un an la loi de lutte contre le changement climatique a été publiée au Journal Officiel. Celle-ci prévoyait l’application du gel des loyers un an plus tard, laissant ainsi le temps aux propriétaires de réaliser des travaux pour remédier au problème.
5,2 millions de logements concernés

La thématique de la rénovation énergétique est de plus en plus centrale, et pour cause : 19,5 % du parc immobilier français, soit 7,2 millions de logements (y compris résidences principales et secondaires) sont considérés comme des « passoires thermiques ». C’est le résultat d’une étude du 22 juillet de l’Observatoire national du renouvellement énergétique (ONRE), publiée par MoneyVox.
Pour réduire ce nombre, la puissance publique frappe là où ça fait mal : le portefeuille des propriétaires, qui ne peuvent plus augmenter la valeur locative de leurs biens. Mais alors, de quels hébergements s’agit-il ? « Ce bloc s’applique aux logements locatifs nus ou meublés. Il s’agit à la fois de nouveaux contrats et de contrats en cours, renouvelés ou tacitement reconduits », indique service-public.fr.
Le calendrier des différentes échéances dévoilé

Les obligations des propriétaires ne s’arrêtent pas là. En plus de la rénovation des logements, chaque locataire doit recevoir le DPE du bailleur au moment de la signature du bail. En outre, le gouvernement prévoit également d’autres sanctions à l’avenir. Concernant au programme notamment, la mise en place d’un audit énergétique obligatoire en cas de vente en avril 2023 de biens classés F ou G, ainsi que l’interdiction de louer ces logements, respectivement en 2025 et 2028.