Selon des recherches récentes, la demande de biens immobiliers reste forte malgré le resserrement des conditions de crédit. Mais lorsqu’il s’agit de propriété de rêve, les répondants ont des attentes élevées, voire irréalistes, notamment en ce qui concerne l’emplacement et le prix.
La demande reste élevée en France
L’immobilier est très prisé des Français. Malgré la hausse des prix, beaucoup envisagent toujours d’acheter une propriété d’ici deux ans. Cependant, ils doivent revoir leurs ambitions à la baisse pour respecter leur budget.
Alors que les notaires notent un léger ralentissement de la croissance des prix des logements au deuxième trimestre et le début d’un cycle baissier dans certaines grandes villes, le coût au mètre carré reste globalement orienté à la hausse.
Selon les données de la plateforme SeLoger, le prix moyen du mètre carré en France était de 3 249 euros en septembre. Une propriété de 100 mètres carrés coûtera environ 325 000 €.
Selon l’indice INSEE basé sur les données notariales, au deuxième trimestre 2022, les prix ont augmenté de 6,8 % sur un an. Si le nombre de ventes immobilières en année pleine ne dépasse pas les niveaux records de 2021, il devrait bénéficier de la vitalité des premiers mois de 2022, il devrait donc encore franchir le seuil du million de transactions.
L’attractivité de la pierre est confirmée par une étude Ifop commandée par Bonnie, site d’achat de logements neufs. Sur les 3 415 répondants âgés de 25 à 65 ans, 40 % prévoyaient d’acheter une maison dans les deux prochaines années. Pour 62% des sondés qui ont l’intention d’acheter, il s’agira de financer la résidence principale, 26% investiront en location, et 13% achèteront un deuxième appartement.
Les taux à plus de 2% partis pour durer
L’immobilier attire malgré des prix qui n’ont jamais été aussi élevés, au risque de décevoir de nombreux acquéreurs qui n’ont pas le budget nécessaire. Malgré quelques signes de ralentissement, les prix de l’immobilier ont augmenté de 2,9% entre le quatrième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022, selon les données de l’INSEE fournies par le site d’information MoneyVox. Quant aux taux d’intérêt des crédits immobiliers sur 20 ans, sur la période d’octobre 2021 à octobre 2022, ils sont passés de 1,10% à 2,30% en moyenne.
Selon l’Observatoire du crédit immobilier/CSA, le taux de subvention moyen sur vingt ans en octobre 2021 était de 0,99 %. Les meilleurs dossiers peuvent même obtenir une moyenne de 0,78% (sans assurance et sans frais supplémentaires).
Un an plus tard seulement, la limite des 2 % était dépassée pour la première fois depuis 2016 : selon la même source, la moyenne sur 20 ans était de 2,06 % en octobre 2022. (+0,18 point de pourcentage), et 2,17 % depuis 25 ans.
En novembre, la moyenne de ces taux devrait encore augmenter en fonction des données que les banques transmettent aux courtiers. « Par rapport à fin octobre, il s’agit d’une augmentation globale de 0,2 point », a déclaré Ludovic Huzieux, co-fondateur du groupe de courtage Artémis. Résultat : « Aujourd’hui, le taux moyen sur vingt ans tourne autour de 2,4 % », précise Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.
L’inflation a forcé la fin de l’ère des prêts hypothécaires très bon marché. S’il peut sembler exagéré de parler d’une « époque » en termes d’une période qui a finalement duré environ cinq ans, force est d’admettre que nous nous sommes habitués à ces microtarifs.
Plus important encore, habituez-vous au fait que la hausse des taux d’intérêt qui a commencé en mars n’est pas encore terminée. L’Observatoire du Crédit Logement/CSA estime ainsi que, toutes maturités confondues, le taux moyen se maintiendra à 2,40 % fin 2022 et atteindra 2,80 % mi-2023.