Nourrir, installer des nichoirs et un jardin naturel sont les trois piliers du jardin « oiseau ». Voici quelques conseils de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).
À l’automne, il est temps de faire quelques ajustements pour aider les oiseaux à traverser l’hiver. Nourrir, installer des nichoirs et un jardin naturel sont les trois piliers du jardin « oiseau ».
Commencez par observer et faire connaissance avec les oiseaux de votre jardin : vous vivez sur le même terrain qu’eux ! Certains préfèrent vivre en hauteur : la mésange charbonnière se déplace d’arbre en arbre au sommet, la mésange bleue plus bas dans les arbres.
D’autres descendent au niveau du sol : l’épervier se déplace en cachette sur le sol, souvent comme une souris sous les buissons, le rouge-gorge, quant à lui, le houblon dans le pré… Cela donne les premiers indices sur les besoins à combler. dans l’année
Un jardin au naturel
Avant même d’installer nichoirs et mangeoires, les experts de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) recommandent d’opter pour un jardin naturel. En fait, les oiseaux ont besoin de la nature avant tout.
Commencez par aménager et/ou améliorer votre terrain pour en faire un havre de paix pour la biodiversité. Les oiseaux pourront s’y abriter et s’abriter de manière naturelle et instinctive.
Pour cela, il est indispensable de prendre soin de la vie du sol : certains oiseaux comme les merles mangent des vers de terre et tous mangent des insectes… Petit à petit ils déconstruisent l’idée d’un jardin propre.
Laisser des herbes hautes
« Laissez l’herbe pousser pour que les oiseaux puissent manger des insectes et des amphibiens. Nous recommandons une taille tardive seulement après l’été, du moins pas avant septembre ! encourage Alix Debeunne, responsable du développement de l’auberge LPO.
Et si vous devez tondre, préférez les tontes séparées, en laissant des zones enherbées ou des îlots fleuris… Pas de gazon à la manière des greens de golf qui sont des déserts écoresponsables ! Ainsi que les jardins minéraux trop artificiels.
Conservez également les arbres (tailler le moins possible et hors hiver), ainsi que les haies. Installez des plantes nutritives : plantez par exemple une baie de sureau douce pour les oiseaux ou un pyracantha appelé « buisson ardent ». Ou encore, laissez pousser le lierre qui représente un fabuleux garde-manger (baies et insectes).
Mangeoire et nichoir, mode d’emploi
L’installation de nourriture et d’abris est un complément intéressant pour aider les oiseaux à passer l’hiver. On parle principalement d’aliments complémentaires, avec des graines de tournesol, de la luzerne, du millet, etc.
« Mais ne les nourrir qu’avec modération et uniquement par temps froid, pour éviter les grands troupeaux d’oiseaux qui peuvent favoriser la pollution, provoquant une forte mortalité », conseille Alix Debeunn.
Reconnaître l’espèce permet aussi d’installer un nichoir adapté, qu’il s’agisse de merles bleus ou de grands, merles, moineaux… « Attachez-le suffisamment haut pour que les chats et autres mammifères prédateurs ne puissent pas y pénétrer », poursuit Alix Debeunn.
Soit environ 2m-2,50m de haut, avec le trou d’aération face à l’entrée des vents dominants.
Ne pas oublier un point d’eau
Enfin, été comme hiver, placez toujours un point d’eau dans votre jardin afin qu’un bac peu profond ne soit pas noyé de roche à moitié immergée, le tout situé dans une zone exempte de prédateurs (petite table, bord de muret, etc.).
Changez l’eau régulièrement et n’ajoutez pas de sel ou d’antigel.
Cet article vous a-t-il été utile ? A noter que vous pouvez suivre Actu dans l’espace Mon Actu. En un clic, après inscription, vous retrouverez toutes les actualités de vos villes et marques préférées.