La Banque d’Angleterre prévoyait de réduire son bilan une fois la semaine prochaine. Enfin il sortira son money board…
La Banque d’Angleterre go Brrrrr…
La BoE a déclaré mercredi qu’elle rachèterait la dette publique britannique à long terme « dans la mesure nécessaire ».
Évidemment, cette approche rappelait le « Whatever it takes » de Mario Draghi lors de la crise de la dette européenne de 2014.
La Banque d’Angleterre promet de racheter 65 milliards de livres de dette. Le redémarrage du QE (Quantitative Easing) vise à faire baisser les taux d’emprunt des États. En effet, le taux à 30 ans est monté à 5%, plus que l’Italie ou la Grèce.
En d’autres termes, la vieille dame vient de mettre les freins sur les freins alors qu’elle s’apprête à commencer à vendre les 838 milliards d’obligations d’État qu’elle détient.
Ces ventes d’obligations d’État visant à contrôler l’inflation sont reportées. Cependant, la BoE confirme qu’elle s’est toujours engagée à réduire son chiffre de 80 milliards de livres au cours des 12 prochains mois. Pendant ce temps, ce sera 65 milliards…
Les chiffres proviennent d’une augmentation inattendue du programme de prêts du gouvernement de Sa Majesté qui a promis de libérer plus de 60 milliards de livres sterling pour le bouclier énergétique. (Et ce sera 200 milliards d’euros en Allemagne).
Un chiffre comparable au déficit budgétaire de la Grande-Bretagne de 39 milliards en 2019. Le déficit sera réduit en 2021 après l’année kafkaïenne et chère du Covid (324 milliards).
A cela s’ajoute la politique de réduction d’impôts annoncée par le nouveau gouvernement de Mary Elizabeth Truss. La paille qui a fait exploser le marché obligataire.
Dette vs Bitcoin
Selon Reuters, « les traders disent qu’il devient de plus en plus difficile d’acheter et de vendre de la dette anglaise car personne ne veut prendre le risque de posséder un actif aussi instable ».
Après tout, qui voudrait conserver une hypothèque offrant quelques pourcents alors que l’inflation est supérieure à 10 %…
Sans parler du fait que ce prêt a été fait avec beaucoup d’argent. La livre sterling a perdu 27 % face au dollar entre mai 2021 et le plus bas de cette semaine.
Mieux vaut donc détenir Bitcoin au lieu de participer à cette ruée vers la Ponzienne dont la destruction est garantie en raison de l’explosion des prix de l’énergie. Surtout en ces temps difficiles avec des éléments de la guerre froide.
D’autres commencent à s’en rendre compte. C’est ce que dit le volume des échanges entre GBP et BTC. Selon Kaiko Research, le volume quotidien de BTC/GBP a approché le milliard de livres en début de semaine (846 millions), contre seulement 54 millions en moyenne depuis le début de l’année.
Autrement dit, lorsque la monnaie FIAT est menacée, les investisseurs se tournent désormais vers le Bitcoin. Comme prévu… Selon Gabor Gurbacks, conseiller stratégique du géant de l’investissement Vaneck, le Royaume-Uni sera bientôt « bouilli à l’orange ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz n’avait probablement pas prévu cette situation. Le petit combat de l’Ukraine pour lui donner la chance d’accélérer la transition du pouvoir s’est transformé en guerre. Et tout cela plaît aux États-Unis, qui sacrifient le vieux continent sur l’autel du pétrodollar.
L’hiver s’annonce aussi long qu’il porte ses fruits pour le bitcoin. Tu ne peux pas battre un ponzi…
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Un journaliste rend compte de l’évolution du Bitcoin. Mes articles traitent du bitcoin à travers des prismes politiques, économiques et libertaires.