Après 4 ans de travail, la Food and Drug Administration, l’agence américaine de réglementation des aliments et des médicaments, a conclu qu’elle ne réglementerait pas les aliments ou les compléments alimentaires à base de CBD.
Elle a également rejeté trois pétitions pour commercialiser des produits CBD en tant que compléments alimentaires, affirmant que l’agence « travaillerait avec le Congrès » sur une voie réglementaire pour le cannabinoïde.
La déclaration a été publiée par la première commissaire adjointe, le Dr Janet Woodcock.
« La consommation de CBD soulève plusieurs problèmes de sécurité, en particulier avec une utilisation à long terme. Des études ont montré qu’il peut endommager le foie, interagir avec certains médicaments et nuire au système reproducteur masculin. L’exposition au CBD est également préoccupante pour certaines populations vulnérables telles que les enfants et les femmes enceintes », a écrit Woodcock dans sa déclaration.
Woodcock a déclaré que la décision permettrait aux décideurs politiques de « développer une nouvelle voie réglementaire pour le CBD… qui équilibre le désir des individus d’accéder aux produits CBD avec la surveillance réglementaire nécessaire pour gérer les risques ». »
Woodcock a également déclaré qu’il y avait des inquiétudes quant au risque potentiel de CBD pour les animaux et que « les humains peuvent être exposés sans le savoir au CBD par la viande, le lait et les œufs d’animaux nourris au CBD ».
« Parce qu’il n’est pas clair comment les produits au CBD peuvent répondre à la norme de sécurité des substances dans l’alimentation animale », écrit-elle, « nous n’avons pas non plus l’intention de continuer à développer des réglementations qui permettraient l’utilisation du CBD dans l’alimentation animale ».
Elle ajoute que l’agence « n’a pas trouvé de preuves suffisantes pour déterminer la quantité de CBD pouvant être consommée, et pendant combien de temps, avant qu’elle ne cause des dommages » et par conséquent « n’avait pas l’intention de continuer à développer des règles qui permettraient l’utilisation du CBD dans les compléments alimentaires ». ou des aliments conventionnels.
Les graines de chanvre décortiquées, l’huile de chanvre et la poudre de protéines fabriquées à partir des graines, d’autre part, sont approuvées par la FDA comme ingrédients dans les aliments humains.
Le Congrès américain a déjà discuté du CBD et a rédigé un projet de loi en 2021 qui aurait permis au CBD dérivé du chanvre et à d’autres ingrédients de chanvre non enivrants d’être commercialisés en tant que compléments alimentaires.
«La loi de 2021 sur la protection des consommateurs et la stabilisation du marché du chanvre et du CBD dérivé du chanvre» aurait également obligé les fabricants de produits à base de CBD et d’extraits de chanvre à respecter les réglementations existantes en matière de sécurité des compléments alimentaires. Le projet échoué au début du mois dans un comité de la Chambre des représentants.
Le CBD pourrait être couvert par le Farm Bill 2023 en cours de négociation cette année. Les parties prenantes ont exhorté les législateurs à inclure dans le Farm Bill un libellé qui désignerait le CBD et d’autres cannabinoïdes non intoxicants comme compléments alimentaires.