La santé n’est pas une marchandise

L’augmentation vertigineuse des primes d’assurance maladie en Suisse l’an prochain a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, et pour cause. Pour de nombreuses personnes des classes moyennes et populaires, c’est une préoccupation, compte tenu de l’augmentation déjà importante des prix à la consommation causée par divers facteurs tels que la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en résulte. sans négliger la spéculation sur les marchés financiers.

Si la hausse des primes d’assurance maladie devait se poursuivre, l’économie nationale souffrirait fortement du fait de la baisse continue du pouvoir d’achat des ménages. La solution à ce problème réside dans l’implication de toutes les parties prenantes, chacune ayant un rôle à jouer dans la satisfaction de l’intérêt commun.

La première catégorie d’intervenants est celle des assureurs-maladie, qui doivent s’abstenir de verser des sommes excessives à leurs chauffeurs, ces sommes étant in fine financées par les primes versées par leurs assurés. Si les salaires et primes de ces cadres étaient réduits pour se conformer aux critères de la méritocratie, les primes d’assurance mensuelles de nombreux assurés des caisses d’assurance maladie diminueraient de manière significative. Grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat de ces consommateurs, le commerce de détail et les petites ou moyennes entreprises qui vendent leurs produits dans l’économie nationale en profiteraient également.

La deuxième catégorie d’acteurs qui doivent contribuer à réduire les primes d’assurance maladie comprend les hôpitaux et les cliniques privées qui doivent éviter les traitements et les examens médicaux inutiles des patients, faisant passer leur santé avant la nécessité de payer leurs équipements et infrastructures avec un traitement excessif. médicalisation. La santé des patients ne peut continuer à être traitée comme une marchandise pour maximiser les profits d’institutions dont le but n’est pas de verser des dividendes aux actionnaires mais de fournir les meilleurs soins possibles aux personnes malades.

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La troisième catégorie d’acteurs impliqués sont les entreprises pharmaceutiques, qui ne sont pas censées exploiter le système de santé pour des profits extravagants en fixant des prix de vente des médicaments clairement gonflés par rapport aux coûts engagés dans la recherche et le développement. ceux-ci, surtout s’ils bénéficient de subventions publiques financées par les contribuables (comme dans le cas des vaccins Covid-19).

Il faut aussi que l’État change de ton, peut-être par une politique fiscale qui incite tous les groupes d’intérêts à se comporter vertueusement pour satisfaire l’intérêt général. De cette manière, il serait possible d’établir des avantages positifs, c’est-à-dire des baisses d’impôts, pour les sujets économiques qui évitent la surmédication ou réduisent les salaires extravagants des directeurs d’hôpitaux et autres cliniques privées. Il pourrait alors être justifié d’augmenter la taxation des entrepreneurs opérant dans le système de santé, dont le comportement semble aller dans l’autre sens, c’est-à-dire qui exagèrent le traitement ou le paiement des gestionnaires concernés.

Outre le comportement de tous les sujets évoqués ci-dessus, auquel il faut ajouter l’assuré lui-même, tenu de ne pas se rendre inutilement chez le médecin, un certain nombre de réformes structurelles sont nécessaires. Par exemple, les primes d’assurance maladie ne doivent pas dépasser un certain pourcentage (par exemple, 10 %) du revenu disponible de l’assuré. De plus, le financement de l’assurance maladie devrait être basé sur un système similaire à l’AVS, en ce sens que la prime payée est proportionnelle au revenu disponible de l’assuré, plutôt que d’être la même pour n’importe quel groupe de personnes, aussi élevé soit-il. , classe moyenne ou inférieure. Cela permettrait à ces derniers de ne plus être obligés de faire appel aux subventions cantonales, financées par les contribuables, qui ne sont, en somme, qu’un pansement sur une plaie qui ne cesse de saigner…