« La Sarthoise », une nouvelle fleur de CBD qui pousse près du Mans

Dans le « Jardin secret » de la paix, Christian cultive du chanvre depuis un an et demi de manière tout à fait légale, à Changé (Sarthe), près du Mans. Elle produit du CBD (cannabidiol), la plante de cannabis non narcotique.

Ce nouveau cultivateur de cannabis a vendu ses fleurs uniques à Bastien Sirrou, gérant du magasin CBD DispenseHerbe. Heureux de pouvoir proposer « La Sarthoise » à ses clients, l’entrepreneur de 24 ans a ouvert une seconde boutique place de l’Eperon le jeudi 5 mai 2022, au coeur de la ville du Mans.

Du CBD produit dans « les règles de l’art »

Du CBD produit dans "les règles de l'art"

La ferme de Christian est maintenue en permaculture, une méthode qu’il apprécie : « Je veux faire les choses en termes techniques. Pour moi, c’est un vrai parcours environnemental. » Avec son ami, ils font presque tout eux-mêmes, de la récolte à l’arrangement des fleurs. Bastien Sirrou s’occupe de la « queue » avec sa compagne. « Ça permet d’enlever des graines qui sont parfois par soi-même. C’est utile. »

Ce chanvre maison est une vraie valeur ajoutée pour le marchand, qui commercialise au total 15 types différents de fleurs de CBD, pour 7€ le gramme.

Sur le marché, peu d’entre nous font cela. J’essaie au maximum de vendre des produits fabriqués en France, donc si c’est local, c’est encore mieux.

Dans sa nouvelle boutique, Sophie a feuilleté le catalogue et a choisi la saveur « La Sarthoise », pour « expérimenter », sourit-elle. Quelque chose pour soulager son mal de dos. « Certains clients sont un peu sceptiques et n’y croient pas forcément, ils me demandent si c’est légal. Je leur dis oui, que je peux voir moi-même où pousse le CBD », explique Bastien Sirrou.

L’équilibre de la légalité

L'équilibre de la légalité

La question se pose tout à fait, puisque le chanvre que récoltent les chrétiens s’apparente au cannabis fort en THC, qui provoque des effets psychotropes et qui est illégal en France. Pour faire pousser du CBD, il y a des règles strictes à suivre. « Déjà, il faut être agriculteur pour avoir un poste. Tout le monde ne peut pas grandir comme ça », dit Christian.

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La deuxième condition est de ne planter que des graines qui sont dans le catalogue européen. Pour obtenir le droit de vendre, la fleur de CBD ne doit pas dépasser 0,2% de THC… Ce qui ne dépend pas uniquement du cultivateur de cannabis.

S’ils sont un peu en surpoids, s’il y a beaucoup d’eau ou beaucoup de soleil, le prix peut monter. Plus on récolte tard, plus la quantité peut augmenter.

Christian a également perdu 30% de la première récolte après l’avoir testée en laboratoire : sur 1000 ceps, seulement 300 étaient en dessous de la valeur légale.

Coup d’essai

Coup d'essai

Dans ce cas, la loi oblige soit à jeter le CBD qui ne respecte pas la réglementation, soit à le changer. Le propriétaire de « Secret Jardin » a choisi la deuxième option, il a mis des huiles et des infusions. « Ce n’est pas prêt », sourit-il. L’huile est également vendue chez DispenseHerbe. « Aussi, nous distribuons nos produits dans les magasins bio ou les supermarchés, bref, nous informons les chrétiens. En fait, nous essayons aussi de toucher un public qui n’ira pas dans les magasins CBD. »

Mais même si le couple qui cultive du cannabis est différent, il n’a pas assez d’argent pour payer cette année… Pas de profit. Mais l’expérience, c’est beaucoup. La valeur la plus élevée. Nous sommes plus stables pour commencer cette année. » Rendez-vous en octobre 2022 pour les prochaines vendanges.