Malgré la signature le 16 décembre par la FFMKR, premier syndicat représentatif des kinésithérapeutes, de l’avenant 7, celui-ci n’entrera pas en vigueur, les deux autres syndicats SNMKR et ALIZÉ ayant manifesté leur opposition à son application. L’Assurance maladie prend acte de cette décision qui privera les 70 000 kinésithérapeutes du domaine des revalorisations prévues à partir de juillet 2023.
Cette opposition est d’autant plus inquiétante que, face à une profession dont les revenus stagnent depuis dix ans, l’amendement 7 était inédit sur l’investissement financier et la place des kinésithérapeutes dans le système de santé : débattu pendant près d’un an, il représentait un investissement de 530 millions d’euros permettant un gain de 7 300 € par kinésithérapeute en échange de la mise en place d’une régulation démographique dans le but de mieux répartir les professionnels sur le territoire et de favoriser l’accès aux soins.
« En ne signant pas l’agrément, les syndicats de kinésithérapeutes ratent le cap de la mise à niveau en 2023 et sanctionnent les 70 000 praticiens de terrain qui réclamaient cette reconnaissance et leur place dans notre système de santé. Nous ne pouvons que regretter. a réagi Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie.
L’Assurance maladie rappelle que l’accord actuel est valable jusqu’en 2027 sans obligation d’ouvrir des négociations d’ici là.