La loi climat et résilience oblige les vendeurs à réaliser un audit énergétique et à communiquer les résultats aux acquéreurs potentiels. Ces démarches seront obligatoires à partir de septembre 2022. Elles visent spécifiquement les logements considérés comme énergivores. Bien que bénéfique pour les acheteurs, la législation risque de provoquer un déséquilibre sur le marché, selon les experts.
La réglementation évolue à partir du 1er septembre 2022. A partir de cette date, l’audit énergétique est obligatoire pour toutes les transactions immobilières, notamment pour les logements des classes F et G. Ce changement ne risque pas de provoquer le mécontentement des acquéreurs qui disposeront d’informations plus précises sur propriété offerte. Cependant, les avis des professionnels de l’immobilier sont mitigés. Ce nouveau cadre réglementaire s’accompagne d’une interdiction de louer les mêmes biens. De ce fait, les offres peuvent se faire rares, les travaux de rénovation n’étant pas accessibles à tous. Une prolongation du délai a été demandée, mais les autorités de l’État l’ont refusée.
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Réduire le nombre de passoires thermiques

La pénurie de logements reste un problème majeur pour les professionnels de l’immobilier. Elle est plus préoccupante avec l’entrée en vigueur de mesures qui excluent les biens énergivores du marché locatif. L’objectif est de rendre les filtres thermiques plus décents et de réduire leur consommation d’énergie. Cependant, tous les propriétaires n’ont pas la possibilité d’investir dans des travaux de rénovation énergétique.
Pour certains, le loyer est juste suffisant pour couvrir les versements hypothécaires mensuels. A cela s’ajoute le coût de l’assurance pour ceux qui veulent protéger leurs biens. Le montant de la prime mensuelle peut être estimé en exécutant une simulation d’assurance habitation.
En particulier, l’interdiction de location s’applique aux appartements qui consomment plus de 450 kWhEF par mètre carré. Leurs propriétaires ne sont plus autorisés à les louer à partir du 1er janvier 2023. Ils ne seront pas les seuls. La même réglementation s’appliquera aux propriétés de classe G à partir de janvier 2025. Les propriétaires classés F ont jusqu’en 2028 et ceux classés E jusqu’en 2034.
Des répercussions sur le prix de l’immobilier

Pour les professionnels, la situation pourrait être problématique étant donné que les offres manquent déjà en ce moment. Les Français risquent donc d’avoir beaucoup plus de mal à se loger. Surtout si les appartements visés par ces lois sont nombreux.
La revente peut être une option. Mais même dans ce cas, les propriétaires doivent se conformer à l’obligation de réaliser un audit énergétique. Certes, cela permettra aux clients de connaître les travaux à effectuer pour obtenir une meilleure performance énergétique. Les informations fournies sont en effet plus détaillées que celles du diagnostic de performance énergétique. Cependant, la marge de négociation peut s’élargir, ce qui risque de pénaliser les vendeurs. Ils devront faire face à la dépréciation de leurs actifs.
Une autre difficulté a été pointée par la Fédération immobilière du département de Vendée. Le délai ne permet pas aux intéressés de se préparer à la mise en place de ces nouvelles mesures. En Vendée, l’obligation de réaliser un audit énergétique concerne 20 % des appartements du parc immobilier. Ce chiffre pourrait passer à 78% d’ici 2035 selon les professionnels de la région.