Le rapport sur l’état de santé de la population de la France, publié il y a quelques jours, a révélé de fortes inégalités sociales. Celles-ci se manifestent par le développement de problèmes de santé qui affectent les différentes catégories de ménages selon l’origine sociale.
Les ménages à faible revenu sont les plus touchés par les maladies chroniques, l’obésité et les troubles dépressifs. Celle-ci est liée à différents facteurs : faible recours au dépistage, déni de soins, alimentation déséquilibrée, mauvaise hygiène de vie, etc.
Inégalités d’accessibilité aux professionnels de santé
Le recours au dépistage des maladies chroniques est très faible chez les personnes à revenus modestes.
Seul un nombre limité d’entre eux consultent des médecins spécialistes, alors que les cadres et les professionnels libéraux qui bénéficient d’une meilleure prise en charge ont un accès plus facile à ces praticiens.
En revanche, les déserts médicaux de certains territoires rendent difficile l’accès aux soins pour certains ménages.
En plus de cela, leur mode de vie, le plus souvent caractérisé par des comportements à risque (consommation excessive de sucre et d’aliments transformés), favorise l’obésité, et ce dès le plus jeune âge.
Pour rappel, les ménages modestes peuvent bénéficier d’une complémentaire santé s’ils remplissent les conditions d’éligibilité :
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Des disparités présentes à tout âge
Selon ce rapport, les différences sont présentes à tous les âges.
En fait, la prématurité et le faible poids à la naissance sont plus fréquents dans les ménages à faible revenu. Et le nombre d’enfants de cadres en surpoids dès la maternelle est nettement inférieur à celui des enfants d’ouvriers.
Les adolescents et jeunes adultes issus de familles modestes développent plus de troubles dépressifs que ceux issus de familles aisées, surtout depuis le début de la crise sanitaire.