Les conseils jardinage de Marie Marcat : l’arbre, un symbole de vie ancestral

J’aime tous les arbres. Je n’ai pas de préféré, je les aime tous… Chacun d’eux a son origine, son histoire, ses caractéristiques, ses préférences, ses faiblesses… L’arbre représente l’ancrage et l’évasion. C’est un symbole ancestral de la vie qui relie le ciel et la terre.

Etroitement lié à l’économie rurale, l’arbre était un élément structurant du paysage, notamment dans les régions bocagères, et contribuait à l’écosystème local. A chaque paysage forestier correspondaient des savoirs et des usages particuliers, en rapport avec des espèces et des variétés adaptées à leur terroir. Au cours du dernier demi-siècle, les arbres ont été complètement ignorés dans les débats publics, les réflexions, les analyses, les statistiques dans l’évaluation des ressources naturelles… L’intérêt pour certaines caractéristiques de l’agroforesterie a récemment donné un nouvel élan à la recherche scientifique sur l’arbre.

L’idée de planter des arbres s’invite partout

L’idée de planter des arbres s’invite partout

Aujourd’hui, les arbres apparaissent comme l’une des meilleures solutions pour lutter contre les effets du réchauffement climatique. Bien sûr, les arbres stockent du carbone ! Comme toutes les plantes, elles absorbent le dioxyde de carbone de l’atmosphère pour leurs besoins énergétiques et donc leur croissance. Ils produisent de l’oxygène, que nous respirons, comme sous-produit de ce processus. Logiquement, planter plus d’arbres stockera plus de carbone, réduisant ainsi le CO2 atmosphérique. L’équation paraît simple. Cependant, un arbre ne stocke pas le CO2 de manière linéaire tout au long de sa vie : c’est à partir du milieu de son existence qu’il absorbe le plus de carbone.

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Désormais, l’idée est de planter des arbres partout. Entreprises et pouvoirs publics organisent des programmes de reboisement : à chaque recherche, un arbre planté ; à chaque achat, un arbre planté. Les consommateurs peuvent désormais même « compenser » les émissions de leurs achats en finançant des programmes de plantation d’arbres…

La priorité doit être d’éviter les impacts, de les réduire, et seulement en dernier recours, de les « compenser ». L’effet rebond en termes de compensation est assez prévisible et effrayant : la compensation peut parfois atténuer certaines activités polluantes et les rendre socialement acceptables.

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Diversifier les espèces

Diversifier les espèces

L’indemnisation n’est en aucun cas une solution globale à la crise écologique. En revanche, il peut rattraper les dommages inévitables, à condition d’avoir préalablement travaillé pour réduire au maximum ces dommages à la source. Pour la première fois de ma vie, j’attends l’automne avec impatience ! Je redoute plus que jamais l’été qui arrive. Le manque d’eau, les canicules, les incendies de ces derniers jours… tout cela me dérange profondément et nous ne sommes qu’en juin. Il devient presque impossible de garder un jardin en bon état !

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Je vais donc attendre patiemment, observer durant ce premier été ce nouveau lieu pour jardiner, évaluer le sol, guetter les mouvements du soleil, relever la surface dans l’ombre projetée par les murs qui l’entourent…

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Je souhaite enregistrer un maximum d’informations pour faire au mieux… Car les arbres que je choisis de planter à l’automne doivent pousser dans de bonnes conditions et pendant de nombreuses années pour absorber le carbone sur le long terme… pour mes petits-enfants .. Je ne dois pas me tromper d’espèce, ni planter trop près les unes des autres et surtout diversifier les espèces. On sait désormais à quel point les monocultures sont des écosystèmes fragiles, vulnérables aux maladies et aux parasites. Les rangées d’arbres de la même espèce, au bord de nos routes, déjà morts ou souffrants, en témoignent chaque jour.