Les distributeurs CBD ont trouvé leur clientèle

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La commune compte quatre distributeurs qui permettent de se procurer du CBD, aussi appelé cannabidiol, et des produits dérivés. Les machines ont trouvé leurs clients qui savent rester discrets.

Envie de CBD, d’une cigarette électronique jetable ou d’un téléphone prépayé à tout moment ? A Foix c’est possible. Quatre distributeurs proposent la fameuse substance dérivée du cannabis, le cannabidiol dit CBD ; autorisé par le Conseil d’Etat le 29 décembre 2022.

Désormais, il est aussi simple de se procurer des fleurs, des capsules, du papier à rouler, du CBD… que de sortir une canette d’un distributeur de boissons.

Une clientèle fantôme

Et l’affaire semble lucrative, selon deux associés qui possèdent trois des quatre machines. « Le week-end dernier, 200 € sans rien faire », annonce aussitôt l’un des gérants ; également propriétaires d’autres magasins Fuxean et qui préfèrent rester anonymes. L’activité ne plaît pas à tout le monde, ils préfèrent donc cultiver la discrétion.

Cet appareil n’est pas nouveau. Il y a deux ans et demi, la France se parait de tels distributeurs dans les grandes villes. Un des salariés le reconnaît : « Nous sommes arrivés trop tard à Foix. Si les gens en parlent, c’est déjà trop tard ».

La décision de s’implanter dans la ville découle d’une volonté d’investir ensemble. « Mon associé possède plusieurs machines automatisées, comme des machines à pizza. Je voulais créer quelque chose qui serait facile à gérer. J’ai un ami qui possède une machine à Perpignan depuis deux ans, j’ai vu comment cela fonctionnait. Nous avons donc décidé de faire du Foix à installer », explique le concessionnaire.

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Les répartiteurs sont commandés en septembre ; un investissement de 24 000 TTC par machine. Aucune étude de marché n’a été faite au préalable. « C’est un produit qui marche », assure-t-on, « il faut vendre 11€ par jour et par machine pour être rentable ». Un pari loin d’être risqué si l’on comprend bien, d’autant qu’il n’y a rien à faire, si ce n’est « à suivre tous les jours pendant une heure ».

Les machines sont situées sur des terrains privés appartenant aux deux partenaires. Aucune autorisation n’était donc nécessaire.

Quant au profil de la clientèle, il est difficile de dresser un portrait précis. « Ce n’est jamais avec les distributeurs. On enregistre les achats tous les jours, mais ça prend une minute. Je n’ai jamais rencontré de clients », raconte un associé. Les week-ends sont une grosse affaire. « Il y a plus de monde, ce sont des jours de fête. Et il y a toujours ceux qui veulent essayer par curiosité ».