Les FCPR immobiliers : la classe d’actifs qui échappe à l’impôt

Publié le 24 octobre 2022 à 12h30

Parce que les fonds locaux d’investissement (FIP) ou les fonds d’investissement pour l’innovation (FCPI) ne disposent pas de réductions de taxes en amont connues du grand public, les fonds communs de placement à risque (FCPR) présentent encore de nombreux avantages. Comme les FIP et les FCPI, ils sont investis en titres de sociétés non cotées, à hauteur d’au moins 50%, contre 60% pour les FCPI et les FIP. Mais contrairement à ces derniers, qui doivent être investis à hauteur de ce quota pour les premiers dans des titres d’entreprises innovantes ou pour les seconds dans des titres de PME régionales, les FCPR n’ont pas d’univers d’investissement spécifique à respecter.

Cependant, depuis quelques années, on voit émerger une catégorie spécifique de FCPR à destination des particuliers, les fonds immobiliers de Private Equity. Ces fonds ont pour spécialité de prendre des participations dans des sociétés qui ont besoin de fonds pour financer leur croissance ou leur développement et dont les activités sont liées au secteur immobilier (promotion immobilière, vente, réhabilitation ou restructuration d’actifs existants) ou qui exploitent des immeubles commerciaux. immobilier : hôtels, campings, résidences avec services, espaces de coworking, coliving, etc.

Hors IFI et hors impôt

Pour les investisseurs déjà fortement investis dans l’immobilier, ces fonds ont déjà l’avantage de ne pas être inclus dans l’assiette fiscale de l’immobilier (IFI). La plupart d’entre eux (classés FCPR fiscaux) offrent également aux investisseurs particuliers la possibilité de bénéficier d’une défiscalisation sur les revenus et plus-values ​​réalisés au sein du fonds et sur la valeur du fonds à la sortie. Seules les cotisations de sécurité sociale de 17,2% doivent être payées au départ.

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« Pour bénéficier de cet avantage, vous devez vous engager à conserver vos parts au moins 5 ans après la souscription et à réinvestir immédiatement dans le fonds les sommes distribuées pendant cette période. En outre, le souscripteur ne peut détenir plus de 25% du capital des sociétés qui figurent à l’actif du fonds », explique Marie-Pierre Weiss Degroux avocats de Brugère.

Pour maintenir le report d’imposition

Dernier intérêt de ces fonds pour les entrepreneurs qui cèdent leur entreprise : la plupart d’entre eux ont été formatés pour les recevoir en régime de transfert d’apport. A noter que, grâce à ce dispositif, le cédant bénéficiera d’un sursis d’imposition de tout ou partie de la plus-value obtenue lors de la cession des actions de sa société, à condition qu’il les apporte à une société holding soumise à l’IS.

Si le participant revend ensuite les titres dans les trois ans suivant l’apport, le report d’impôt sera maintenu, à condition que 60% du prix de vente soit réinvesti dans une activité économique. Cependant, depuis plusieurs années, la holding a la possibilité d’investir dans des véhicules de capital investissement tels que les FCPR. En contrepartie, il doit conserver les actions souscrites pendant au moins 5 ans, alors qu’en cas d’investissement direct dans une activité économique, le délai n’est que de 12 mois.

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