Les intempéries ont coûté 3,9 milliards d’euros depuis fin mai

Selon France Assureurs, les intempéries qui ont frappé la France entre fin mai et début juillet ont causé 3,9 milliards d’euros de dégâts. Avec le résultat presque immédiatement, la prochaine augmentation de l’assurance habitation.

Grêle, orages, vent, foudre, canicule… Les intempéries qui ont frappé la France entre fin mai et début juillet ont provoqué près d’un million de sinistres, dont le coût est estimé à 3,9 milliards d’euros, et publié ce mardi France Assureurs. La France a été particulièrement touchée par trois épisodes météorologiques violents distincts : trois jours fin mai, trois jours début juin et près de trois semaines entre le 18 juin et le 4 juillet.

Les dommages aux habitations devraient coûter 1,07 milliard d’euros, ceux aux véhicules à moteur 1,08 milliard, ceux aux biens professionnels 190 millions et ceux aux biens agricoles 80 millions. 2022 restera comme une année sans précédent, les catastrophes liées au climat atteignant déjà un coût sans précédent au cours des vingt dernières années.

Une assurance habitation plus chère

Une assurance habitation plus chère

Du coup, il faut redouter une hausse des primes d’assurance, après une hausse très modérée depuis deux ans, quand le nombre de sinistres a baissé à cause du Covid. En effet, le coût des accidents climatiques va continuer à croître : d’un milliard d’euros par an dans les années 1980, il a atteint trois milliards à partir de 2000, et désormais quatre milliards par an sur les cinq dernières années. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), gendarme du secteur, s’attend à ce que le montant des primes double, entre 113 et 200 %, dans les vingt prochaines années.

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Ces augmentations de primes d’assurance habitation sont de plus en plus différenciées selon les régions. Dans les régions « sages » avec peu d’accidents climatiques, moins de criminalité qu’ailleurs, l’augmentation devrait être plus limitée. C’est le cas de la Bretagne, des Pays-de-la-Loire, de la Bourgogne-Franche-Comté ou de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans les régions plus dangereuses, comme la PACA, l’Occitanie ou les Hauts-de-France par exemple, les prix risquent de grimper sensiblement et pourraient aller jusqu’au refus d’assurance, et notamment pour le logement.