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hier à 17h26, mis à jour hier à 17h30.
Un « rassemblement unitaire » est également prévu ce jour-là, « devant le Sénat », à Paris, pour exprimer la colère de la profession.
Impliqués dans des négociations tendues avec l’assurance-maladie, les médecins libéraux ont poursuivi leur mobilisation. Dans une lettre adressée à Élisabeth Borne annoncée ce vendredi et transmise au Figaro, l’intersyndicale – qui fédère notamment la Fédération des médecins français, la MG française, l’Union des médecins libéraux ou encore la Confédération des syndicats médicaux – appelle les professionnels à fermer leur cabinet « le 14 février » suivant.
Réunie à l’intersyndicale mardi, l’organisation a identifié une « décision de blocage », qui conduira à l’échec des négociations en cours avec l’assurance-maladie. L’Ondam – Objectif national de dépenses de l’Assurance maladie – est donc jugé « inférieur à l’inflation », et il ne permettra pas « la mise en place de changements importants pour répondre aux besoins de santé de tous les Français », s’insurgent les professionnels. Les représentants s’indignent également de « les nouvelles contraintes conditionnées à l’augmentation des tarifs », et réclament donc le déblocage d’une « enveloppe financière supplémentaire […] pour atteindre les objectifs fixés par le ministre de la Santé et de la Prévention », François Braun.
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Par conséquent, certaines mesures seront prises pour faire pression sur le gouvernement et obtenir des progrès. La lettre évoque une « grève PDSA » – soins ambulatoires permanents -, une grève administrative, ainsi que « fermeture ciblée de cabinets médicaux et restrictions d’horaires d’ouverture le soir ainsi que le samedi matin ». Par ailleurs, l’organisation, qui « attend beaucoup » la réponse du Premier ministre, a appelé les médecins à fermer leurs cabinets le 14 février. Un « rassemblement unitaire » est également prévu ce jour-là, « devant le Sénat », à Paris, pour permettre aux professionnels d’exprimer « leur colère ».
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Marre de la pandémie de trois ans et voulant obtenir plus de ressources, les blouses blanches sont engagées dans un bras de fer avec le gouvernement depuis des semaines. Leur mobilisation a culminé à la fin de l’année dernière avec plusieurs jours de grèves et de manifestations. Objectif : améliorer leurs conditions de travail, et obtenir une augmentation du tarif minimum de consultation. Ce mouvement social est pourtant mal perçu par certains acteurs institutionnels, alors que la France reste marquée par l’épidémie de Covid-19, ainsi que par la grippe. Début janvier, le patron de l’Assurance-maladie, Thomas Fatôme, avait jugé la mobilisation « incompréhensible au temps de l’épidémie que nous vivons ». De leur côté, les grévistes exposent leurs difficultés quotidiennes, et appellent haut et fort l’exécutif à répondre à leurs revendications.