Mettre des vaccins en pharmacie est un réflexe. C’est ce que veut la pharmacie, qui d’ici ce lundi, sera étendue à leur technologie vaccinale. En plus des vaccins contre la grippe saisonnière et le Covid qu’ils proposent déjà, les pharmaciens autorisent désormais les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus, les pneumococcies infectieuses, les hépatites A et B, les méningocoques des sérogroupes A, B, C, Y et W et contre la démence, ils répertorient l’Ordre des médicaments sur son site Web.
Ces vaccins ne sont disponibles que temporairement sur ordonnance. Elles s’appliquent aux « adultes pour lesquels ce vaccin est recommandé dans le calendrier vaccinal en vigueur », et pour les enfants de 16 ans et plus qui sont également recommandés pour ce vaccin, précisent les pharmaciens.
Des prescriptions à venir
L’expansion des vaccinations dans les pharmacies a été enregistrée en mars dernier, lors de la signature d’un nouvel accord qui réglemente les relations entre les pharmaciens et l’assurance-maladie. Deux arrêts publiés au Journal officiel fin mars et fin avril sont ensuite venus en déterminer les conditions. Cette démarche, saluée par les experts du domaine, « continue de jouer un rôle important joué par le pharmacien par rapport à la problématique de la maladie en termes de vaccinations et de dépistage », confirme l’Assurance maladie.
Ce rôle devrait être encore renforcé par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2023, qui a été acceptée la semaine dernière à l’Assemblée nationale grâce au 49.3 induit par la Première ministre Elisabeth Borne. Le texte contient « une mesure pouvant permettre la prescription de certains vaccins par les pharmaciens », précise l’Ordre. A ce jour et à l’exception des vaccins contre la grippe, la réglementation ne permet pas aux pharmaciens de prescrire des vaccins.
Enjeux financiers
En plus de connaître le rôle qu’ils jouent dans le processus de soins, le sujet dispose également de l’argent de la pharmacie. La rémunération de la vaccination est fixée à 7,50 euros TTC – en rapport avec la grippe – lorsque la personne dispose d’une ordonnance établie par des professionnels de santé ou lorsque la délivrance du médicament ne nécessite pas d’ordonnance. Il s’élève à 9,60 euros TTC lorsque la prescription provient du pharmacien.
L’Organisation pharmaceutique des États-Unis (USPO) estime l’impact financier de cette démarche à 50 millions d’euros.C’est « la bataille que l’USPO a gagnée pour évaluer le travail de prévention et les avancées importantes », se félicite-t-il. Et il a déjà proposé à l’Organisation mondiale de la santé (HAS) d’avancer en relevant à 11 ans l’âge minimum des injections en pharmacie, « notamment pour la prévention du papillomavirus humain ».
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