Masturbation féminine : astuces pour plus de plaisir

Publié le 2022-12-20 à 07:31

, mise à jour le 2022-12-20 à 07:31

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La masturbation féminine est-elle encore un taboue ?

Camille Bataillon

La masturbation, utile à la connaissance de soi et à l’épanouissement sexuel

(sexologue clinique et thérapeute)

Généralement considérée comme « bonne pour la santé et le couple », la masturbation est désormais une pratique sexuelle libérée. Mais peut-on apprendre à faire le bien ? Comment profiter et enrichir sa sexualité grâce à l’auto-érotisme ? Éléments de réponse.

La masturbation, notamment féminine, est une pratique sexuelle comme les autres : en 2019, 76 % des Françaises admettaient s’être déjà masturbées au cours de leur vie, selon une étude Ifop pour ELLE*, contre 19 % en 1970. Preuve, s’il en était besoin, que le tabou autour de l’auto-érotisme féminin s’ancre année après année, à travers des discours positifs sur la question, des conseils sexuels bien sentis, des ouvrages dédiés et des sextoys en tous genres disponibles en deux clics sur Internet.

De plus, selon la sexologue Camille Bataillon, « l’explosion de la vente de jouets sexuels pendant le confinement, puis après, a participé à la suppression de l’omerta autour du plaisir solitaire ». Mais ce n’est pas tout : « Aujourd’hui, on se rend compte que les femmes veulent être à l’aise avec la masturbation, aller plus loin, mieux se connaître. C’est la fin d’un tabou et le début d’une recherche plus profonde de soi », dit-elle. . Constat plus qu’intéressant : maintenant que la masturbation est entrée dans nos chambres, il est temps de chercher de nouveaux plaisirs sexuels, de nouvelles techniques, dans le seul but de se faire du bien. Décryptage et conseils pratiques pour y parvenir.

Une pratique self care, pour jouir d’autant plus

« La masturbation est une auto-exploration du corps et de ses zones érogènes », définit la sexologue Camille Bataillon, qui précise que les commentaires négatifs sur cette pratique sexuelle, notamment chez les femmes, sont peu à peu écartés grâce aux bienfaits à lui donner, commence avec plénitude sexuelle. En effet, l’autoérotisme contribue à la découverte de son corps et de sa sexualité, de quoi se sentir bien dans sa peau et bien dans ses relations.

« La masturbation permet d’identifier ce qu’on aime en tant que femme en termes de stimulation, de sensations, de plaisir et d’excitation, puis d’exprimer ses préférences à son partenaire », explique la sexologue ajoutant que « le potentiel d’une relation intime, à deux, puis c’est plus intéressant ».

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Quand se masturber ?

Évidemment, la conscience de soi se développe aussi en duo : les partenaires et les expériences nourrissent notre rapport au corps et nous conduisent vers de nouvelles pratiques sexuelles qui peuvent nous surprendre. Il restera toujours que se faire plaisir seul par la masturbation est un excellent moyen de se découvrir en parallèle, voire en amont, des relations sexuelles en couple.

On peut par exemple identifier les caresses les plus efficaces pour son clitoris, sa « position de rêve » à savourer, ou encore découvrir son appétit pour le plaisir anal, puis les « transférer » lors de moments intimes ensemble. Cette approche a aussi le mérite de stimuler le désir sexuel, puisque la masturbation aide à renouer avec lui-même, avec ses désirs, avec ses fantasmes, leviers susceptibles de raviver une libido un peu capricieuse.

Avec des sextoys, pour de nouvelles sensations

La masturbation est donc une excellente base d’apprentissage et de connaissance de soi. Cependant, elle peut aussi être abordée comme une activité de bien-être, dont le but n’est pas seulement de se familiariser avec son corps et son plaisir pour qu’il s’épanouisse ensuite pendant l’amour. « La masturbation et l’orgasme en solo sont bons pour vous, pour votre santé, pour votre esprit », assure la sexologue. Des bienfaits qui installent la masturbation féminine, de plus en plus, comme une soi-disant pratique d’auto-soin, c’est-à-dire « l’auto-soin ».

Si tel est le cas, c’est parce que lorsque nous nous chouchoutons, et pendant l’orgasme, nous stimulons les hormones : « Les endorphines nous détendent, la sérotonine nous met de bonne humeur, la dopamine nous donne de l’énergie, l’ocytocine nous plonge dans un bain de bien-être. .. », explique l’expert. Bref, la masturbation est un moment de lâcher-prise, qui nous détend et nous unit à notre corps, tout comme le fait une bonne séance de sport – ou un bon bain. récent : on est passé de la masturbation « permise et bonne pour la sexualité » à la masturbation synonyme de soin, de bien-être, presque d’hygiène de vie. On fait du yoga, on mange mieux, et on se masturbe. » Cette vision du plaisir en solo permet que la masturbation soit non plus seulement perçue comme une pratique utile, mais comme une activité pour se faire du bien, pour s’épanouir au quotidien et au-delà de la sexualité », observe la sexologue Camille Bataillon.

Entendre que la masturbation est pleine d’avantages donne presque envie d’obtenir une ordonnance. Doit-on se masturber souvent ? A quel rythme faut-il s’y prendre pour en tirer le maximum de plaisir et d’orgasme ? « Il n’y a pas de règles en la matière, tu peux te masturber une fois par an pendant une heure ou trois fois par semaine pendant deux minutes. Chaque femme écoute son désir, et s’accorde le temps qu’il faut pour faire le bien », répond-elle. la sexologue Camille Bataillon.

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Créer un nouveau cadre propice au plaisir

Pourtant, le sexologue insiste sur la nécessité de prendre son temps, surtout quand on aime la masturbation, mais cela ne nous semble pas si extraordinaire. Soyons clairs : ce n’est pas toujours de la magie. Seulement, « il arrive que des femmes se précipitent pour chercher du plaisir et de l’orgasme, sans se mettre en condition, et puis elles pensent qu’elles ne sont pas faites pour ça », pointe la sexologue Camille Bataillon à ses patientes. Dès lors, si vous souhaitez vous masturber et découvrir « votre truc », celui qui véhicule des informations sur notre corps et nous offre détente et bien-être, pourquoi ne pas prendre votre temps ? Bref, il s’agit de s’accorder du plaisir et de ne pas lâcher au bout de trois minutes. « Il ne faut pas croire que la masturbation, parce qu’elle permet un accès direct et spontané au sexe et au plaisir, génère un plaisir immédiat et un orgasme rapide », recadre la sexologue Camille Bataillon. Osons les pensées érotiques, les caresses sur les fesses ou les seins sans aller jusqu’aux parties génitales, et accordons-nous le temps nécessaire pour augmenter l’excitation.

Varier les positions

« Les jouets sexuels sont des outils qui permettent de recevoir une stimulation qu’une main (d’homme ou de femme) n’offre pas, puisqu’une main ne vibre pas », rappelle la sexologue. Si les jouets pour adultes, comme on les appelle, n’ont pas à s’inviter au lit, ils peuvent enrichir l’exploration de soi. L’autre avantage, « c’est qu’ils restent une porte pour les femmes qui ne leur font pas toujours face, ou se sentent gênées à l’idée de se toucher seules », note la sexologue. Autrement dit, le jouet sexuel est le troisième objet, il devient un support du plaisir qui légitime la masturbation féminine. Et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon d’éviter de le bloquer.

Cherche de nouvelles stimulations

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe aujourd’hui des sextoys pour tous les goûts.

S’accompagner d’un support

Enfin, n’oubliez pas que les sextoys peuvent aussi être utilisés en couple : apprendre à les manipuler pendant la masturbation permet souvent d’être à l’aise lorsqu’il s’agit de jouer à deux. Le partenaire choisira également un sextoy qui lui plaît – les hommes aussi ont le choix de stimuler leur pénis, leur prostate… – pour un maximum de jeux et de découvertes en duo.