Capture d’écran fixe M6/Zone Interdite
« Fraudes à la Sécu : qui vole l’argent de notre santé ? », voilà le thème traité ce dimanche 4 septembre 2022 dans l’émission Zone Interdite sur M6. Une enquête présentée comme « révoltante » par Ophélie Meunier, mais qui n’a pas eu tout à fait l’effet escompté. Car si les téléspectateurs ont été effectivement outrés de découvrir l’étendue des arnaques à l’Assurance maladie, ils ont aussi été choqués de certaines pratiques visant à les colmater.
Ce dimanche 4 septembre 2022, M6 propose un nouvel épisode de Zone réservée sur le thème de la fraude à l’Assurance maladie. Un reportage qui a commencé par l’exemple d’un jeune coiffeur, officiellement en arrêt maladie, mais soupçonné par son patron d’avoir monté un commerce similaire. Pour tenter de prouver ses accusations, il a fait appel à un détective privé qui a rapidement réussi à photographier les allées et venues des cheveux de ses clients, ainsi que du matériel professionnel, des vanités, des serviettes, etc. En plus d’une santé parfaite, le spécialiste a tenté de voler les personnes qui l’emploient.
Chaque année, des milliards partent en fumée, dans les poches des malades mentaux. Surtout la question : les Français utilisent le système mais aussi les médecins sont un peu complaisants. Un journaliste de l’émission a facilement réussi à obtenir un congé de maladie pour sa femme et lui-même, en raison de la nécessité de prendre des vacances en famille. Plusieurs failles du système ont frustré les internautes sur twitter. Mais contrairement aux méthodes d’un médecin-manager…
Selon le rapport, 83 % des freins n’ont pas été contrôlés. Mais afin de réduire les risques de fraude, les médecins de passage vont à la rencontre des patients vérifiés, à leur domicile… L’un de ces médecins a été suivi par les caméras de la Zone Interdite : il s’est d’abord rendu chez une personne qui est en garde à vue, il l’a fait. n’ouvrez pas la porte. Puis le couperet est tombé : on a jugé qu’il n’était pas en dehors des heures autorisées, risquant la perte de son indemnité journalière par son employeur. Sur twitter, cette phrase a été prise au sérieux : et si la personne s’endort ou ne peut pas se lever ?
Un contrôle traumatisant

En route pour son prochain bilan de santé, le médecin-gérant a raconté aux journalistes de M6 les dangers de son métier. Entre autres, il a expliqué qu’il avait été attaqué par des chiens, blessé et même étranglé. Les conditions de travail peuvent inspirer l’amour. Pourtant, quelques minutes plus tard, de nombreux tweeters ont critiqué ses méthodes de travail, elles aussi « brutales ». En se rendant à l’improviste chez un jeune homme, le médecin fit un examen difficile et le chargea de comprendre la raison de son travail pendant deux semaines. « Avez-vous une ordonnance? » a-t-il d’abord demandé, ce à quoi le jeune homme a répondu par la négative: « Je ne fais que m’arrêter ».
Il a expliqué qu’il était très fatigué, incapable de penser, se réveillait toutes les nuits à 4 heures du matin sans se rendormir pendant deux heures, et souffrait au travail parce qu’il était obligé de mentir aux clients. Tout en expliquant qu’il avait le sentiment de mettre sa santé en danger en tirant sur la corde, le médecin-gérant a semblé un peu dubitatif : « à ce moment-là ? », a-t-il annoncé, incrédule, estimant que la suspension de deux semaines pour ces motifs est « trop long ». « Quelle pathologie nécessite 14 jours d’arrêt ? […] La définition me semble tout de même limitée », poursuit-il froidement. Sentant que le patient était blâmé, il a détaillé sa demande au psychologue du travail qui a estimé qu’il devait se reposer, et il s’est contenté de suivre les conseils de son médecin pour son arrêt. A la question du journaliste « Comment avez-vous eu ce patron ? », le jeune homme a répondu : « Je savais que c’était un peu violent ».
Et les twittos étaient de son avis. La plupart d’entre eux ont trouvé l’intervention du médecin légiste très dure ou pas bonne du tout. Face à cet homme sensible qui montrait tous les signes avant-coureurs du burn-out, même s’il pensait que ses voies étaient dangereuses. Selon eux, il ne pouvait plus rien faire pour la pousser plus loin et la rendre coupable…