Né en 2020 à Rennes et Nantes, Ouiker est aujourd’hui présent dans une dizaine de villes du grand ouest. En début d’année, le spécialiste breton de l’investissement locatif clé en main annonçait l’ouverture de Paris intra-muros et du Grand Paris. Après avoir franchi la barre symbolique du million d’euros de chiffre d’affaires en 2022, les trois partenaires poursuivent leur offensive dans un marché immobilier où le prix des logements anciens baisse, mais la demande reste forte. Une dizaine de villes supplémentaires seront ouvertes d’ici fin 2023.
« Dans les villes* où nous sommes, nous assistons à une baisse voire une baisse des prix de l’immobilier. C’est notamment le cas à Lorient ou à Angers, précise Thomas Blin, co-fondateur de Ouiker. La raison réside dans la hausse des taux d’intérêt. C’est une moyenne de 3% contre 1% il y a un an. Résultat : « On assiste à un retour à la négociation, un phénomène qui avait totalement disparu depuis plusieurs années. Les choses se rééquilibrent. » Dans le même temps, la demande locative est toujours aussi élevée, quelle que soit la ville. « Jusqu’en 2021, nous avions une période de rush entre juin et septembre avec l’arrivée et le départ des étudiants. Désormais, cette période dure jusqu’à la mi-novembre. Avec la hausse des taux d’intérêt, les primo-accédants ont de plus en plus de mal à obtenir un prêt et reportent leur projet d’achat… Cela entraîne une explosion de la demande locative.
Une équipe de 10 personnes
Un contexte qui ne fait que renforcer l’ambition des trois partenaires de continuer à tisser des réseaux sur le territoire. Avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros en 2022, ils ouvrent désormais Paris intra-muros et le Grand Paris. C’est Olivier Descoqs, ancien directeur financier de Citelum France, qui reprend la direction des investissements dans ce nouveau secteur. Il complète l’équipe de 10 personnes que Ouiker a maintenant. « À chaque fois qu’une ville s’ouvre, nous recrutons un agent sur place. Depuis un an, nous avons également proposé une offre locative avec déjà une cinquantaine de biens sous gestion. »
Une demande de biens qui ne faiblit pas
Le modèle financier d’origine reste inchangé : Pour une commission de 6%, Ouiker s’occupe de tout, de la recherche du bien, en passant par la gestion des travaux et de l’ameublement, jusqu’à la mise en location. La demande de biens ne faiblit pas. L’Ouest attire encore et encore, « mais le ticket d’entrée moyen a tendance à baisser et passer de 250 K€ à 200 K€. L’autre point observé et dont les investisseurs doivent être très conscients est le DPE (Diagnostic de Performance Energétique). A mon avis, la lettre idéale pour débuter est le D. En dessous, la remise sur l’article est trop importante. En effet, dans l’ancien, l’isolation ne peut généralement se faire que par l’intérieur, ce qui entraîne une perte de surface et donc une dévalorisation du bien. C’est aussi la raison pour laquelle les banques et les notaires sont de plus en plus en DPE. »
Les projets ne s’arrêtent pas à l’ouverture de Paris. Saint-Brieuc, Poitiers, Le Mans, Orléans, Le Havre mais aussi Lille ou Marseille sont les prochaines cibles de Ouiker. « En 2023, nous visons l’ouverture de 10 villes supplémentaires et prévoyons donc de recruter 10 agents. Et tout cela à vos frais ! « Tant que nous pourrons financer notre croissance de cette manière, nous reporterons toute levée de fonds », conclut Thomas Blin.
*Rennes, Nantes, Bordeaux, Tours, Angers, Lorient, Vannes, Brest, Laval