Parcelle. Il aurait acheté du CBD et aurait été testé positif au cannabis

Le tribunal correctionnel de Cahors a condamné un homme pour usage de stupéfiants et port d’écouteurs au volant.

Par Jean-Claude Bonnemère

Publié le 12 mars 22 à 7:02

Le tribunal correctionnel de Cahors a condamné un homme pour usage de stupéfiants et port d’écouteurs au volant.

Le jeudi 3 mars, G., 32 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors ; il est poursuivi pour :

– conduite sous l’emprise du cannabis,

Du CBD ou du cannabis ?

Du CBD ou du cannabis ?

– après avoir porté un casque au volant susceptible d’émettre des sons…

Lors de son arrestation, G. insiste sur le fait qu’il n’a pas fumé de cannabis. Il indique avoir consommé du CBD (voir encadré).

Sauf que le président du tribunal note en parcourant les déclarations de G. devant les enquêteurs, que, selon lui, il « attendrait un certain temps avant de conduire, pour ne pas être sous les effets… ». Poursuivant son raisonnement, le président ajoute : « Pourquoi attendre, tant que le CBD ne produit pas d’effets ».

G. explique avoir consommé du CBD à cause des douleurs qu’il ressentait lors de son travail, en tant que saisonnier dans les vignes. « Je ne voulais pas faire de traitement chimique, mais quelque chose de naturel… » dit-il.

– « Je confirme avoir acheté du CBD dans un magasin de Brive en pensant que ce produit était parfaitement autorisé à la consommation et surtout conforme à la loi ; J’avoue que je n’ai pas analysé le produit moi-même. »

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Le président rappelle que de nombreuses boutiques qui vendent du CBD sont soumises à des procédures.

Maintenant, G affirme qu’il a cessé d’utiliser le CBD ; de plus, précise-t-il, il n’a plus de permis de conduire, ne travaille pas et ne ressent plus de douleur… La solution ?

G. travaille dans le domaine de l’horticulture et des soins aux animaux. Son casier judiciaire est nul.

« Les résultats de l’analyse que vous présentez montrent des traces de cannabis… » note le représentant du parquet, qui ne semble pas avoir beaucoup de goût pour l’hypothèse CBD.

Concernant le casque, le magistrat rappelle qu’il est strictement interdit de le porter au volant. Il lui réclame, une amende de 300 €, 4 mois à compter du retrait du permis de conduire et une amende de 50 €, pour port du casque.

Me Céline Branco indique au tribunal, que son client ne peut être insulté pour ne pas reconnaître les faits, puisqu’il soutient encore qu’il a bu du CBD acheté dans un magasin, n’imaginant pas que ce type de produit ne pouvait pas être légal. « Il pensait que c’était légal ! s’exclame Me Branco. Elle affirme que G. a spontanément remis aux enquêteurs la pochette qu’il venait d’acheter et qui présentait des traces de cannabis. L’avocate insiste sur le fait que sa cliente a acheté son CBD dans un magasin et non chez un revendeur. Elle plaide pour un casier judiciaire vierge pour G. Elle plaide pour la bonne foi de son client, qui a déjà suivi un cours de sécurité routière pour récupérer tous les points et prétend que les peines nécessaires ont été réduites.

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Oreillette interdite au volant et même à vélo

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Le tribunal a infligé une amende de 300 € à G. pour conduite sous l’emprise de stupéfiants, une suspension de son permis de conduire de trois mois et une amende de 150 € pour port d’écouteurs au volant. Le prévenu a 10 jours pour faire appel.

Le port de casques (filaires ou sans fil), de casques ou d’écouteurs est interdit à partir du 1er juillet 2015. Cette interdiction s’applique à tous les usagers de la route : voitures, motos, cyclomoteurs, scooters, poids lourds et même vélos. L’infraction qui en résulte est passible des mêmes peines que le téléphone de conduite classique, à savoir le retrait de 3 points et une amende de 135 €.