Bien qu’interdits aux moins de 18 ans, les paris sportifs en ligne, notamment dans le football, séduisent de plus en plus un jeune public. Médecins et autorités de contrôle alertent sur les ravages de cette nouvelle addiction.
A la télévision, un match de football. Sur l’écran du téléphone, la mention « pari gagné ». Le visage du propriétaire du téléphone, un jeune homme, s’illumine. Accompagnant une femme, on comprend qu’il s’agit de sa mère, jusqu’à l’ascenseur de son immeuble sombre et mal entretenu. Appuyez sur le bouton, ce qui a pour effet d’envoyer cette femme à travers les nuages, en première classe d’un avion en plein vol. Fin du clip. On y lit « Tout pour daronne » et « Grosse cote, gros gain, gros respect ». Comprenez : avec le bon pari, vous pouvez sortir votre mère de sa classe ouvrière et gagner le respect de vos pairs.
En fait, derrière les « chances élevées », il y a plus souvent la dépendance que des millions. Seuls 0,02% des joueurs (soit 550 personnes) gagnent au moins 10 000 euros par an grâce aux paris sportifs – la version en ligne a été légalisée en 2010 en France -, tandis que 6% des amateurs de jeux d’argent et de hasard ont des pratiques problématiques, selon une étude des Jeux de 2019. Sondage de l’Observatoire [PDF]. Entre la reprise de la Ligue des champions, ce mardi 6 septembre, et la Coupe du monde de football en novembre-décembre, les accros aux jeux d’argent vont vivre des semaines dangereuses.
Le jeu pathologique est reconnu comme une dépendance comportementale dans la dernière classification internationale des troubles mentaux (DSM-5), et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) en a fait l’un de ses comportements.
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