La réglementation de la location des filtres thermiques pourrait pousser de nombreux propriétaires à vendre à bas prix. Mais l’effet est encore modéré.
La loi « Climat et Résilience » interdit à partir du 24 août d’augmenter les loyers des maisons classées F et G par le diagnostic d’efficacité énergétique (DPE). Enfin, la réglementation sur les « capteurs thermiques » sera durcie, allant jusqu’à interdire la location de ces biens, ainsi que, en 2034, ceux de la classe E. Une réglementation qui risque de pousser certains propriétaires à vendre, tout en affectant la valeur des marchandises. Sur le papier donc, il pourrait y avoir des investissements immobiliers intéressants à faire. Une idée qu’il faut toutefois tempérer, pointe Ouest France.
D’autres solutions pour les propriétaires de passoires thermiques

Même avec le système MaPrimeRénov’, amener un appartement ou une maison à un niveau de consommation inférieur reste un investissement important. D’autant que la crise internationale a fortement impacté le coût des matières premières. « Le jeune investisseur, qui a une vision à long terme, peut investir entre 15.000 et 20.000 euros dans la rénovation énergétique, mais les 65 ans et plus qui ont eu ce bien pour améliorer leur retraite y réfléchiront à deux fois », analyse pour Ouest France Olivier Colcombet. , Président. de la société d’évaluation immobilière Digit RE Group. Mais cela ne signifie pas que toutes les passoires thermiques se vendront immédiatement. Certains propriétaires peuvent être tentés de gagner du temps. Ils pourraient parier sur une prochaine baisse du coût des matériaux ou un assouplissement des réglementations ou des échéanciers par les pouvoirs publics, dans un contexte de crise économique. On peut également s’attendre à un transfert de l’offre vers la location touristique, puisque le contrôle des loyers ne s’applique pas aux passoires thermiques dans ce cas.
Avec plus de cinq millions de propriétés classées F ou G (sans compter les résidences secondaires ou les maisons vides), il devrait encore y avoir plus à offrir. De plus, les acheteurs seront dans une position plus favorable pour négocier. Il faudra calculer au cas par cas le retour de l’opération, entre achat, coût des travaux, aide, loyer éventuel, ou facture d’électricité lorsque vous achetez pour vous-même ou pour faire une location saisonnière. Selon Martin Menez, président de Bevouac, spécialiste de l’investissement locatif, l’ordre de grandeur dans ce domaine est d’environ « 280 euros de travaux par mètre carré pour aller de G à R et environ 400 euros par mètre carré pour aller de G à R ». « . B ».