Sans aller jusqu’à évoquer un « monde en crise » comme la philosophe Cynthia Fleury, force est de constater que la société et l’entreprise continuent de montrer leurs blessures. 70% des Français déclarent ne pas faire confiance aux autres (étude Ipsos « Perdus ensemble » 2022), et en ce qui concerne les jeunes, les chiffres ne sont pas plus réjouissants puisque 75% considèrent que l’avenir « effrayant » (The Lancet, décembre 2021). ).
Impossible pour les entreprises seules de réparer la société, cet « archipel » décrit par Jérôme Fourquet. Pourtant, l’entreprise est un lieu où l’on fait société, à condition de pouvoir échanger, discuter et créer des liens. Pourquoi et comment favoriser la conversation en entreprise, et quels en sont les bénéfices ?
Une société et des entreprises qui souffrent humainement

Les entreprises évoluent avec le monde de l’après-crise, dans un contexte humain plutôt tendu. La crise de Covid s’accompagne d’une augmentation de l’anxiété et d’une refonte des priorités des employés. De ce fait, 94% des TPE-PME qui recrutent ont du mal à attirer le bon profil (rapport économique CPME – 13 juillet 2022) et n’arrivent pas à retenir les salariés (51% souhaitent changer de secteur d’activité). Plus généralement, la souffrance psychologique au travail s’aggrave à des niveaux inquiétants (plus de 40% des femmes, managers et télétravailleurs déclarent être en détresse psychologique – Baromètre Opinion Way Human Research juin 2022).
Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement
On ne saurait trop insister sur la dualité de l’organisation hybride du travail. S’il permet indépendance et flexibilité, il se conjugue avec des difficultés à gérer équitablement les équipes, des fluctuations dans le fragile équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (trois fois plus de burn-out dans les 30 derniers mois qu’avant la crise) et un sentiment d’isolement. Télétravail et RTT rendent les bureaux très déserts, avec un grand paradoxe puisque les personnes qui télétravaillent souffrent plus psychologiquement que les autres. Serait-ce un manque de connexions, d’endroits pour parler, pour discuter ?
Où est passé le temps de la conversation en entreprise ?

Les conversations manquent si l’on veut créer un tiers lieu dédié à cet effet (Maison de la Conversation à Paris), des applications dédiées aux conversations entre inconnus (par exemple OpenBubble, une entreprise à mission, qui recommande les bénéfices de la conversation.) ou encore les conférences TED qui, à ce sujet, dépassent les milliers et les millions de commentaires (ceux de la journaliste Celeste Headlee entre autres).
« Il faut absolument parler aux hommes », écrivait Saint-Exupéry. Echange libre sans but particulier, la conversation n’est pas une discussion, qui se pense « contenu », ni un débat, qui favorise la concurrence. La conversation n’a d’autre but que d’échanger avec l’autre, sans rien lui imposer ni chercher à le convaincre. Pas moins d’une heure et demie pour avoir une « bonne » conversation selon certains, et en présence de l’autre personne pour démêler le non-verbal et le para-verbal. Il convient d’écouter, c’est-à-dire de ne pas se mettre en avant, de se taire et de miser sur le fait que l’autre nous apprendra quelque chose, voire nous surprendra.
Il est difficile de comprendre à quel point on se parle peu dans une entreprise, d’autant plus que l’organisation hybride sépare le travail plutôt que de l’agréger. Les « small talk », ces petites conversations anodines qui sont encore reconnues comme favorisant les affaires et les relations, ont presque disparu. Nous communiquons via des outils numériques et la plupart des interactions sont standardisées. En affaires, c’est comme s’il n’y avait pas de temps pour la conversation.
Un moyen de diminuer les souhaits de départ

Les américains ont compris les bénéfices du chat, ce sont eux qui préconisent quand même l’hyper-vitesse. Ils n’hésitent pas à mettre en place des « entretiens de séjour » (sorte d’entretien de rétention), un outil de gestion très simple qui consiste à parler à un collaborateur pour identifier ses motivations et ses besoins, ce qui le motive à rester. C’est l’une des parades de la « grande démission » aux Etats-Unis. Se parler, s’accorder du temps, discuter de divers sujets sans formalité, il est possible de réduire les envies de départ des salariés, à moindre coût.
Si un espace est fait pour la conversation, il faut aussi penser aux lieux. Quittez les tours de marbre glacées, ou le « plexiglas » de la cantine qui empêche les conversations. Ces derniers ne peuvent se développer que s’ils sont pensés. Certains managers, notamment dans les compagnies d’assurance, organisent des « promenades » d’équipe à l’extérieur, à la manière des philosophes, pour favoriser le dialogue. Une étude de l’université de Stanford montre que la créativité augmente de 60% lorsque vous marchez. La parole est également favorisée par le corps.
Certains moments de la vie de l’entreprise sont propices aux échanges, comme les séminaires ou les formations. Lors de la seconde, à condition d’être face à face, les « sacs » émergent et les conversations s’enchaînent comme autant de liens. Le dialogue a sa saveur et sa fonction avec l’autre : j’existe parce que l’autre reçoit ce que je dis, et nous créons une société. Le temps passé ensemble peut satisfaire les besoins fondamentaux des employés, comme la reconnaissance ou l’appartenance.
Parler favorise la confiance et la sécurité psychologique, qui sont des points d’attention pour les entreprises. Savoir communiquer est une compétence rarement enseignée, mais que les dirigeants peuvent cultiver entre et avec leurs équipes. Bien sûr, cela signifie prendre de beaux risques, c’est-à-dire découvrir, apprendre et se laisser surprendre par son voisin, pour être honnête.
*Après plus de 15 ans d’expérience dans l’industrie financière, monde de la prise de décision à haute fréquence et intensive, Marine Balansard apporte son savoir-faire dans le développement de l’information décisionnelle individuelle et collective au sein des entreprises et des organisations. Marine Balansard est diplômée de Sciences Po Paris, titulaire d’un master en marchés de capitaux et finance d’entreprise et travaille pour le cabinet de conseil et de formation ARISEAL en tant que PDG. Marine Balansard est co-auteur du livre « Décider ça se travail » aux éditions Eyrolles.
Opinions

Chroniques de Pierre Assoline
Chronique d’Aurélien Saussay
Par Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste environnemental spécialisé dans les questions de transition énergétique
Quelles sont les compétences les plus recherchés ?

Le travail d’équipe/collaboration est la compétence la plus recherchée par les recruteurs (57%) chez un candidat. Deuxièmement, les recruteurs distinguent la fiabilité du candidat (45%). Les cols bleus (63%) mentionnent même cette compétence en première position.
Quelles sont les compétences les plus demandées en 2021 ? Au sommet, informatique et programmation, leadership et gestion d’équipe, puis communication et négociation. Dans le détail, la France est le seul pays à avoir fait preuve de créativité dans son Top 3 des compétences, juste devant le leadership.
Quelles sont les 3 compétences les plus recherchées par les employeurs ?
Les compétences les plus demandées par les employeurs
- 1 – Informatique et programmation. …
- 2 – Communication et négociation. …
- 3 – Créativité…
- 4 – Leadership et gestion d’équipe. …
- 5 – Pédagogie et formation du personnel. …
- 6 – Gestion de projet. …
- 7 – Pensée critique et prise de décision. …
- 8 – Compétences relationnelles et empathie.
Quelles sont les compétences les plus recherchées par les employeurs ?
Le travail d’équipe/collaboration est la compétence la plus recherchée par les recruteurs (57%) chez un candidat. Deuxièmement, les recruteurs distinguent la fiabilité du candidat (45%).
Quels sont les 4 types de compétences ?
Selon Nicole Tremblay, l’autonomie doit maîtriser quatre compétences : ⪠adaptative : tolérer l’incertitude ⪠sociale : établir un réseau de ressources ⪠pratique : réfléchir et agir ⪠métacognitive : se connaître en tant qu’apprenant.
Quelles sont les compétences recherchées par les recruteurs en 2022 ?
Fiabilité, esprit critique, qualités rédactionnelles… Une récente étude du site de recherche d’emploi Monster.fr révèle les neuf compétences les plus demandées par les recruteurs en 2022. Décryptage par François Gougeon, président et fondateur du cabinet de recrutement heureux de vous rencontrer, basé à Rennes (Ille et Vilaine).
Est-ce que la communication est une compétence ?
Les compétences en communication font partie des compétences interpersonnelles les plus importantes en entreprise ou lors d’un entretien d’embauche. Dans de nombreux domaines, la communication est essentielle pour comprendre et transmettre l’information. Il faut lui accorder un intérêt particulier.
Comment définir la communication ? L’acte de communiquer avec quelqu’un, d’avoir des relations avec les autres, généralement par le biais du langage ; un échange verbal entre un locuteur et un intermédiaire auquel il cherche une réponse : La langue et le téléphone sont des moyens de communication.
Quelles sont les compétences communicatives ?
Compétences en communication. Les compétences en communication, également appelées compétences en communication, sont les capacités qui favorisent une communication efficace et peuvent être développées tout au long de la vie.
Quelles sont les compétences linguistiques ?
Les 4 compétences linguistiques pour se différencier
- Présentation orale.
- Compréhension orale.
- La phrase écrite.
- Compréhension écrite.
C’est quoi l’approche communicative ?
L’approche communicative est l’une des principales méthodologies liées à l’enseignement des langues. Les méthodes traditionnelles et directes et la méthode audiovisuelle précédente sont mises dans le temps. La méthode est basée sur le principe de la compétence de communication.
Quel compétence à mettre dans un CV ?
Exemples de compétences comportementales pouvant apparaître sur un CV :
- Autonomie.
- Prendre l’initiative.
- Adaptabilité.
- Travail en équipe.
- La créativité
- Capacité créative.
- Communication.
- Le sens de la relation.
Quels sont les 4 types de compétences ?
Selon Nicole Tremblay, l’autonomie doit maîtriser quatre compétences : ⪠adaptative : tolérer l’incertitude ⪠sociale : établir un réseau de ressources ⪠pratique : réfléchir et agir ⪠métacognitive : se connaître en tant qu’apprenant.
Quelles sont les compétences de base ?
Les compétences de base permettent une participation autonome à la vie professionnelle et sociale… Que sont les compétences de base ?
- lire, écrire et parler la langue nationale ;
- mathématiques de base;
- utilisation des technologies de l’information et de la communication.
Quels sont les 4 types de compétences ? Selon Nicole Tremblay, l’autonomie doit maîtriser quatre compétences : ⪠adaptative : tolérer l’incertitude ⪠sociale : établir un réseau de ressources ⪠pratique : réfléchir et agir ⪠métacognitive : se connaître en tant qu’apprenant.
C’est quoi les savoirs de base ?
Le français (oral, lu, écrit), les mathématiques, le rapport au temps et à l’espace, le raisonnement logique sont des outils pour comprendre le monde, s’exprimer et s’y faire une place. Ils représentent ce que l’on appelle généralement les connaissances de base.
C’est quoi une compétence de base ?
La capacité de travailler de manière autonome et d’atteindre un objectif individuel. La capacité d’apprendre à apprendre pour la vie.
Comment évaluer dans l’approche par compétence ?
Décrire une situation de compétences et l’analyser en termes de ressources à mobiliser. Le résultat total peut être exprimé en pourcentage ou en lettre (A, B, C, etc.). C’est aux responsables de formation, dont dépend ce cursus, d’en décider.
Comment définir les compétences ?
Le dictionnaire interministériel propose la définition suivante : La compétence naît d’une combinaison de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être mobilisés pour agir de manière appropriée, face à une situation professionnelle particulière. Il est évaluable.
Quelles sont vos 3 qualités et 3 défauts ?
5 MEILLEURES QUALIFICATIONS | TOP 5 des défauts |
---|---|
1 – Créatif | Obstiné |
2 – Adaptabilité | Désir |
3 – L’esprit d’équipe | Autoritaire |
4 – Bonne relation | Réserve |
Comment répondre à la question 3 qualités 3 défauts ? Vous devez toujours présenter les choses de manière positive et toujours profiter au recruteur. Vos réponses doivent parler des qualités et des défauts que vous apportez dans le contexte professionnel. Vous pouvez préparer des exemples et des histoires pour illustrer vos propos et stimuler l’imagination du recruteur.